Les cordes
En escalade artificielle, le premier de cordée utilise, d'une part, une corde d'assurage à simple ou à double, et d'autre part, une corde de liaison.
La corde d'assurage, comme son nom l'indique, est utilisée pour assurer le premier de cordée et sert aussi le plus souvent au second pour que ce dernier remonte au jumar.
La corde de liaison, quant à elle, permet au leader de récupérer du matériel durant l'ascension d'une longueur et, éventuellement, est utilisée pour hisser le sac.
Outre ces deux cordes, la cordée doit hisser sac(s) et portaledge(s) à l'aide d'une corde de hissage. La cordée peut aussi fixer plusieurs centaines de mètres de corde. Enfin, en cas de pendule, ou d'un surplomb important, la cordée utilisera une corde indépendante lui permettant de réaliser différentes manipulations.
Corde d'assurage : à simple ou à double ?
La plupart du temps, il est conseillé de prendre une corde à simple de 60 à 70 mètres de long, d'un gros diamètre(entre 9.4 et 10 mm) et ayant une bonne résistance à l'abrasion.
En effet, il est de plus en plus courant de voir des voies équipées à 60 mètres ou de lire sur un topo qu'il est possible de shunter un relais avec une corde de 60 ou de 70 mètres.
De plus, le second de cordée remontera le plus souvent sur la corde du leader pour déséquiper la longueur. Puisqu'il est possible que cette corde, dynamique, frotte sur les arêtes ou autres aspérités du rocher, il est important de veiller à sa résistance à l'abrasion et à sa solidité.
Enfin, à noter qu'une corde de gros diamètre aura pour effet : un nombre de chutes plus élevé et une force de choc plus élevée. Veillez bien à ce que votre corde n'ait pas une force de choc trop élevée.
Néanmoins, dans certaines escalades mi-libre mi-artif, il est parfois utile d'utiliser une corde à double (deux brins de 50 à 60 mètres de long et d'un diamètre de 8.7 à 9 mm). Le second remonte alors sur les points de progression mis par le premier de cordée et est assuré du haut par ce dernier.
Corde de liaison
La corde de liaison peut avoir deux fonctions : la première étant le ravitaillement du leader en matériel, eau ou même nourriture ; la seconde pouvant être le hissage du sac.
Si la corde de liaison doit servir à ces deux fonctions, il est nécessaire de choisir cette corde en fonction des critères de hissage (paragraphe suivant). Dans ce cas, la corde de liaison doit être égale (au minimum) à deux fois la longueur de la corde d'assurage (120 à 140 mètres).
Pour des questions de confort, il peut être appréciable de séparer les fonctions de corde de liaison et de corde de hissage. On prendra alors une corde de liaison plus légère (corde semi-statique de 6 mm ou statique en Dynema) et ne servant qu'à cet emploi. Dans ce cas, la corde de liaison peut être égale à la longueur de la corde d'assurage. Elle sera liée à la corde de hissage si un ravitaillement est effectué en fin de longueur (de manière à rallonger la corde).
Corde de hissage
La corde de hissage sert à hisser le(s) sac(s) ou portaledge(s). Une corde semi-statique de 9mm est bien adaptée. La longueur de la corde de hissage oscille entre 60 et 70 mètres, dans le cas où la corde de liaison est séparée, à 120 à 140 mètres, dans le cas où la corde de liaison et de hissage sont les mêmes. Elle peut être encore plus longue, si la cordée décide de hisser en plus fois ses sacs de hissage ou dans le cas d'une technique d'ascension de type capsule. Elle ne dépasse rarement les 200 mètres.
Les américains utilisent assez souvent une deuxième corde à simple de 60/70 mètres en 10 mm, pour pallier à l'usure rapide des cordes sur le rocher.
Corde fixe
Les cordes fixes sont des cordes semi-statiques. Elles doivent être d'un diamètre minimum de 9 mm. Bien qu'il soit conseillé de prendre un diamètre de 10 mm pour des questions de sécurité (résistance aux frottements et usure), bien souvent, lorsque la marche d'approche est éprouvante (en expédition, notamment), les grimpeurs choisissent d'opter pour la légèreté et prennent des cordes d'un diamètre de 9 mm.
Il est rare d'avoir besoin de fixer plus de 200 mètres. Si tel est le cas, il faut calculer l'avantage que procure ce choix tactique en considérant que fixer, c'est se fatiguer au moment de remonter à l'attaque de la voie, de remonter les cordes, puis de redescendre et de regagner le camp. Il est parfois préférable de se lancer directement à l'assaut de la voie, d'autant plus que cela correspond à une éthique plus pure.
Cordelette
Pour toutes les manipulations spéciales, il est conseillé d'avoir une cordelette d'environ 40 à 60 mètres. Cette dernière peut permettre de mouliner un sac, de se mouliner soi-même, etc.
On utilise ces techniques lors d'une traversée, d'un passage en surplomb ou d'un pendule. C'est techniques sont utilisées pour le sac de hissage ou pour le second.
Cette cordelette doit être d'un diamètre de 7mm au minimum. En effet, un diamètre plus fin peut poser des problèmes (système de frein non performant pour ces diamètres) dans le cas d'une auto-moulinette par exemple.
Enfin, cette cordelette pourra servir à l'équipement ou au rééquipement des relais à la descente.
Que faire avec toutes ces cordes ?
Le grimpeur de tête s'attache à l'aide de la corde d'assurage. Il fixe la corde de liaison sur l'un de ses portes matériel, de préférence, derrière lui.
Si la corde de hissage n'est pas la même que la corde de liaison, elle sera accrochée à la corde de liaison, puis avalée par le premier de cordée une fois le relais réalisé.
La cordelette sera utilisée à chaque fois que nécessaire, c'est-à-dire : lors d'une traversée, d'un pendule ou d'un passage de surplomb. Sinon, elle est rangée dans le haut du sac de hissage.
Les cordes fixes ne servent qu'à remonter jusqu'au point où la cordée décide de larguer les amarres et de partir à l'aventure en technique alpine. Les cordes fixes ne doivent pas être laissées à demeure dans la paroi. Les cordes fixes peuvent être larguées puis récupérées ultérieurement ou par des amis passant au pied de la voie ou être utilisées comme cordes de liaison et de hissage dans la voie.
Le matériel de progression
Le matériel de progression est celui utilisé par le grimpeur pour progresser dans la voie. Il peut s'agir d'un point de progression ou d'un point d'assurage (lien), de points nécessitant un marteau ou ne nécessitant pas de marteau. A ces points, on peut aussi y ajouter les mousquetons, cravates et autres matériels utilisés lors de la progression.
Matériel nécessitant l'usage d'un marteau
Pitons
Voir l'article sur les pitons.
RURPs et Birdbeaks
Les RURP ou Birdbeaks sont de micro pitons utilisés dans l'escalade artificielle difficile.
Voir l'article sur les pitons rasoirs.
Copperheads ou plombs
Les copperheads (littéralement, tête de cuivre) sont constitués de bagues de cuivre (pour les petites tailles) ou d'aluminium (pour les tailles moyennes et grandes tailles), serties au bout d'un câble. A l'autre extrémité, le câble forme une boucle permettant au grimpeur de s'y attacher. Les copperheads sont dédiés aux escalades granitiques.
-> cf : Les Copperheads
Les plombs sont, quant à eux, constitués de plomb fondu et coulé autour d'une extrémité ou des deux extrémités d'un câble légèrement effiloché . Comme les copperheads, ils sont martelés au seins de gouttes d'eau, de fissures évasées, et de trous. Les plombs sont principalement dédiés aux escalades calcaires.
Les cales en bois, coins de bois et planchettes
Matériau noble, le bois peut s'avérer fort utile aussi bien en escalade calcaire qu'en escalade granitique.
Les cales de bois sont utilisées pour être martelées dans des trous : trous du rocher calcaire ou anciens trous de pitons pour l'escalade granitique (The Shield - El Capitan - Yosemite).
La cale de bois peut être percée et servir de point de progression ou peut servir (le plus fréquent) à caler un piton, dans un trou qui était à l'origine trop large. Le piton est alors planté entre le rocher et la cale de bois ou directement dans le bois.
Le coin de bois est un parallélépipède formant un angle aiguë. Le coin de bois n'a pas besoin d'être pointu. Il est martelé dans des fissures larges ou même titre qu'un piton. Il a été remplacé par les coinceurs mécaniques larges, mais reste parfois très utile en calcaire. Il est possible d'effectuer des couplages de coin de bois.
La planchette peut être très utile dans des fissures larges du type lieback ou off-width. Elle peut être calée en largeur dans la fissure, puis être cravatée et servir de point de progression (The Bismark - L19 - Mescalito - Yosemite ou L10 - Zodiac - Yosemite).
Dans une autre utilisation, la planchette est couplée à un gros friend. Elle est alors plaquée contre le rocher, le friend venant s'appuyer dessus.
Matériel ne nécessitant pas l'usage d'un marteau « clean gear »
Stoppers et micro stoppers
Voir l'article sur les coinceurs.
Stoppers et micro-stoppers sont, avec les coinceurs mécaniques, à la base de l'escalade artificielle en fissure. Ils sont aussi appelés câblés ou simplement coinceurs. Un jeu comporte 9 numéros, de 1 à 9. Le jeu peut être complété par des micro-stoppers. Les plus courants sont les HB, numérotés de 1 à 6.
Les coinceurs sont placés à la main. Ils peuvent aussi être martelés dans un trou ou une fissure, ou simplement bourrinés à l'aide d'un pied placé dans l'étrier.
Il est souvent nécessaire de prendre pour un big wall 3 jeux complets de stoppers et 2 jeux complets de micro-stoppers.
Ball-nuts
Il s'agit de coinceurs mécaniques de très petite taille utilisés à la place d'un piton (Kniefblade ou Lost Arrow). Il sont composés d'un support rectangulaire métallique fixe et d'une boule en métal (ball) qui coulisse dans une encoche de la plaque rectangulaire. Il existe 5 tailles de ball-nuts.
Coinceurs mécaniques et micro-coinceurs mécaniques
Plus couramment appelés friends ou camalots (qui sont des modèles particuliers de coinceurs mécaniques), les coinceurs mécaniques sont, comme les stoppers, la base du matériel d'artif en fissure. Ils permettent au grimpeur d'évoluer très rapidement et avec un maximum de sécurité.
Rigide, l'axe principal ne se déforme pas. Il est donc nécessaire de veiller au bras de levier qui s'efforcera sur l'axe. Souple, il permet de positionner le coinceur dans des fissures horizontales ou de le faire travailler en oblique.
On trouve de très nombreuses tailles de coinceurs mécaniques sur le marché, qui sont propres à chacune des marques.
Parmi tous ces modèles, les plus performants sont les Camalots (Black Diamond) qui possèdent un double axe de rotation, leur donnant une très grande amplitude. À noter qu'il existe des micro-coinceurs mécaniques très performant, appelé « Alien ».
Les coinceurs mécaniques doivent être régulièrement lubrifiés (silicone) et conservés hors de la poussière.
Tube
Très peu utilisé en Europe et difficile à trouver sur le marché, les tubes sont des sortes de barre de traction que l'on utilise dans les fissures larges. Très simple d'utilisation, c'est l'arme secrète des grimpeurs d'off-width. Il suffit d'appuyer sur un ergo et le tube s'écarte automatiquement pour venir en butée contre les deux parois de la fissure. Il ne reste qu'à visser la mollette et le tour est joué. Moins de trentes secondes, montre en main, pour le placer correctement. Cependant, il faut y mettre le prix : en 70 et 100 Euro pièce.
Crochets
Fruits de nombreuses palabres autour de son côté psychologique, les crochets sont parmi les outils de « l'artificier », ceux les plus simples et les plus difficiles d'utilisation. Simple, car il suffit de poser le crochet au bon endroit pour qu'il soit placé. Difficile car il demande d'être attentif quant à son positionnement et aux mouvements effectués par le grimpeur une fois qu'il se trouve pendu dessus.
On distingue différents types de crochets, dont :
- Les crochets à réglette : crochet plat, dont l'extrémité est plane ou en pointe, plus ou moins large, se positionnant sur tout type de réglette. Il est possible d'émousser ou d'aiguiser la pointe du crochet à l'aide d'une lime
- Les crochets à goutte d'eau : crochet arrondi, dont l'extrémité est légèrement arrondie elle-aussi, principalement utilisé pour les gouttes d'eau. Il est aussi pratique pour des réglettes assez larges (autour d'un 1cm de large) ou pour les trous forés de 8 mm.
- Les étoiles : particulièrement adaptée aux réglettes et aux trous forés de 6, 8 et 10 mm, l'étoile assure, de part sa forme, une grande stabilité.
- Les crochets de boucher : de 3 cm à quelques 10 à 15 cm de large, ils ressemblent aux crochets de boucher. Ils sont utilisés lors de traversées sur des écailles qui risqueraient de casser ou de s'écarter (expanding) si le grimpeur venait à mettre pitons, stoppers ou coinceurs mécaniques (longueur de la « Central Latitudes » dans Pacific Ocean Wall - POW - El Capitan - Yosemite).
- Les cam-hooks : dernier né de la famille des crochets, le cam-hook est un crochet large et plat utilisé en coincement dans les fissures ou anciens trous de pitons. Il a révolutionné le Clean Climbing.
Les crochets sont montés avec une sangle ou une cordelette en leur milieu. Il est parfois utile de changer la sangle/cordelette.
Le crochet peut simplement être posé ou être rentré de force : dans un trou foré, un trou naturel, une fissure, derrière un copper dont le câble à céder ou un piton dont l'œillet est cassé ...
Un crochet peut être laissé sur son passage et lié à la corde d'assurage. Le grimpeur pourra espérer que ce dernier le retienne s'il vient à chuter.
Un jeu complet de crochet comporte entre 5 et 30 crochets variés.
Le matériel supplémentaire
Cravate
Les cravates sont de petites sangles ou des petits morceaux de cordelette (20 à 40 cm environ, soit 10 à 20 cm de long) nouées à l'aide d'un nœud de sangle. Pour réaliser une cravate, il est nécessaire de veiller à la résistance de la sangle/cordelette utilisée. Une cordelette d'environ 6 mm est particulièrement bien adaptée.
Les cravates sont utilisées sur 80% des points de progression et permettent de :
- Limiter le nombre de mousquetons utilisés dans une longueur : 1 seul mousqueton à la place de 2 mousquetons ;
- Optimiser le trajet de la corde et limiter le tirage.
La cordée pourra, selon son objectif, prendre entre 10 et 100 cravates. Le jeu doit être égal au nombre de points que l'on met dans une longueur, augmenté d'une marge de sécurité.
Cordelette
La cordée pourra prendre de la fine cordelette (de 3mm et de 4mm) qui sera utilisée pour cravater des rivets ou pour passer cette dernière dans l'œil de RURPs ou birdbeak en place, et dont les câbles se sont cassés.
Sangle
Comme en terrain d'aventure, l'escalade artificielle demande un nombre important de sangles. La cordée emportera une dizaine de sangles courtes et une demi douzaine de sangles longues. Elles sont utiles lors de traversées, au relais ou pour y accrocher le matériel. Pour la progression, 2 grandes sangles et 4 courtes seront, en général, suffisantes.
Mousquetons simples et mousquetons à vis
L'ascension d'un Big Wall nécessite au minimum 60 mousquetons libres et une dizaine de mousquetons à vis.
Pour plus de confort, il est nécessaire de prendre environ 80 à 100 mousquetons libres et 15 à 20 mousquetons à vis.
Dégaine
Il n'est pas nécessaire de prendre de dégaines en Big Wall, excepté s'il y a de nombreux passages en libre. Des dégaines de fortune pourront être réalisées à l'aides de 2 mousquetons et d'une cravate en cas de nécessité.
Dégaine explose
Il est tout à fait pertinent de prendre des dégaines explosent qui permettent d'absorber une partie de l'énergie lors d'une chute. Elles sont particulièrement efficaces dans le cas de chutes de petite amplitude.
Perche ou dégaine rallonge
Il est particulièrement intéressant de prendre une dégaine rallonge ou une perche permettant d'aller clipper un point en place à partir d'un point situé en contrebas et non atteignable normalement à bout de bras, et notamment :
- À la sortie d'une longueur, pour clipper le relais ;
- Lors d'une évolution sur rivet ou sur spit, si leur éloignement est important, ou s'il l'un d'entre eux n'est plus en place (toit du Bornillon - 38 - France, par exemple) ;
- Ou dans toute autre situation s'avérant être un cul-de-sac.
À noter que cette technique n'est pas dans la règle de l'art, mais a déjà dépanné plus d'un grimpeur ! À titre d'exemple, il m'est arrivé de devoir jeter, en libre et dégaine à la main, sur un spit à cause d'un trou de crochet éclaté par des passages successifs (crochet martelé) et ne permettant plus de mettre aucun autre crochet. Si j'avais eu une perche, j'aurais éviter une certaine montée d'adrénaline ... (qui fait aussi parti du plaisir de l'artif !)
Rivet hanger, puce, plaquette et boulon
Ces ustensiles permettent d'évoluer sur des lignes de points mis à demeure, en général, dans de grands murs verticaux dépourvus de fissures, de trous ou de toute autre aspérité.
Le rivet hanger est un câble serti permettant de cravater un rivet qui n'est autre qu'une tige en fer de 6 ou 8 mm.
Une puce est une plaquette qui se met et s'enlève sur un rivet possédant une tête ou sur une tige muni d'un boulon scellé.
Une plaquette et un boulon peuvent être utiles, notamment en Europe, ou les équipeurs ne laissent en place que les tiges. Il est nécessaire de se renseigner sur l'équipement et le type d'équipement en place.
Les boulons sont utiles dans le cas où des rivets se trouvent tête en bas à force de passage. Le boulon permet à la cravate ou au rivet hanger de ne pas sortir du rivet. Avec le rééquipement progressif des points, ce genre de ruse n'est plus trop utile.
La trousse à spit
Sans rentrer dans le débat éthique du rajout d'un point fixe dans une longueur, une trousse à spit peut être particulièrement utile en cas d'urgence et de secours.
Elle sera aussi appréciée pour renforcer un relais ou en améliorer son confort, en cas de bivouac.
Les Copperheads
Dans cette partie nous présentons les Copperheads, le matériel de déséquipement, le matériel d'assurage et le matériel de remontée sur corde fixe.
Qu'est qu'un copperhead ?
Les copperheads (littéralement, tête de cuivre) sont constitués de bagues de cuivre (pour les petites tailles) ou d'aluminium (pour les tailles moyennes et grandes tailles), serties au bout d'un câble. A l'autre extrémité, le câble forme une boucle permettant au grimpeur de s'y attacher.
Créé au tout début des années 70 par Bill Forest et utilisé alors comme coinceur, les grimpeurs se sont rendus compte qu'ils pouvaient être martelés dans les micro-fissures. C'est Jimmy Dunn qui utilisa pour la première fois les copperheads dans leur fonction actuelle lors d'une remarquable première ascension de Cosmos (El Capitan - Yosemite), en solo, en 1972.
Différentes familles et tailles de copperheads
On distingue dans les copper, trois familles :
Les copper simples, constitués que d'une seule bague
Les copper doubles ou double-head, constitués de deux bagues en bout de câble
Les copper circulaires ou circle-head, sertis, en simple ou en double, sur un câble circulaire. Ces derniers sont particulièrement adaptés pour les fissures horizontales ou les toits.
Il existe 6 tailles de « copper » simple, numérotées de 0 à 5. Les plus petits ont un diamètre de 2 mm et une longueur de 0.5 cm. Les plus gros ont un diamètre d'1 cm pour 2 cm de longueur.
Vendu en magasin ou fabriqué par les grimpeurs eux-mêmes, on trouve de très nombreuses
variantes à la classification ci-dessous : « triple-head », taille des bagues variable
sur un « double-head », ...
Acheté auprès d'un grimpeur, il faut faire attention à la qualité du travail effectué. Les bagues sont-elles bien serties ? Le câble dépasse-t-il ? Dans ce cas, il risque de s'accrocher sur les sangles, les cravates et vos habits ...
Réalisé par soi-même, le prix de revient est de l'ordre de 0.5 à 1 Euro comparativement à un prix d'achat de 2.5 à 3.5 Euro pièce. Cela a aussi pour avantage de réaliser des variantes parfois très intéressantes : tailles de bague différentes pour un double-head, etc.
Un jeu moyen de copperheads
Un jeu de copper peut être constitué de 10 à plus de 100 copperheads. Les proportions mentionnées sont données à titre indicatif :
- Taille 0 : très peu utilisé, en avoir 1 ou 2 ou cas où ;
- Taille 1 : 10% du jeu ;
- Taille 2 : environ 20 % du jeu ;
- Taille 3 : environ 20% du jeu ;
- Taille 4 : environ 15% du jeu ;
- Taille 5 : environ 10% du jeu ;
- Double-head : 15% du jeu (parfois plus);
- Circle-head : 10% du jeu.
À noter qu'une fois utilisée, le copper ne pourra plus resservir ou rarement une deuxième fois.
Placement d'un copperhead
Dédiés au granit, les copperheads sont martelés dans de fines fissures bouchées ou au sein de creux où micro-stoppers et pitons ne peuvent tenir.
Placer un copper est une technique qui demande un certain apprentissage. Un bon copper (bien placé) peut enrayer de petites chutes, alors que mal placé, il n'adhérera pas au rocher.
Voici comment procéder
- Repérer le bon emplacement : un trou, une fissure bouchée, …
- Nettoyer cet emplacement à l'aide d'un Kniefblade, ou de tout autre objet métallique. Le copper doit en effet tenir en grande partie par adhérence : il est donc nécessaire que l'emplacement soit propre et lisse.
- Prendre la bonne taille de copper ;
- Le placer soigneusement contre le rocher au niveau de l'emplacement repéré ;
- Dans un premier temps, taper le copper légèrement pour le coincer dans son emplacement. Puis, le marteler fortement et précisément, en son milieu, puis, une fois qu'il a chauffé, sur ses bords (en haut et en bas) . À ce moment, le copper, s'il est bien positionné, ne doit pas bouger. Sinon, il ressort et il est alors nécessaire de recommencer la procédure.
- Un copper bien martelé doit sentir le métal chaud.
Le marteau utilisé doit posséder un bec suffisamment fin et long pour permettre de marteler un copper au fond d'un évasement ou d'une fissure. Il est parfois utile d'utiliser un burin ou un clou de charpentier (moins pratique) de manière à marteler précisément le copper. Le burin sera alors soigneusement cravaté ou percé pour pouvoir l'attacher correctement au porte matériel.
Éthique
L'éthique actuelle prône le placement d'un piton sur un copper. En effet, un copper use assez sensiblement le rocher comparativement à un piton. Le grimpeur devra donc, avant de penser à placer tout copper, opter pour toutes les options utilisant un piton : piton cravaté, couplage, RURP ou Birdbeak, etc.
Généralement, les copper bien placés sont laissés en place dans les voies. Les sections à copper des voies deviennent alors équipés, d'où la possibilité d'en réaliser l'ascension en clean (sans utilisé de marteau - hammerless).
Néanmoins il peut arriver qu'une cordée nettoye la voie en y enlevant tous les points autres que les rivets ou spits. Il est donc impératif de se renseigner sur l'équipement en place avant de se lancer dans une voie.
Le matériel de déséquipement
Le matériel de déséquipement est celui nécessaire au second pour remonter le long de la corde du premier de cordée (matériel de remontée aux jumars) et celui lui permettant d'ôter au fur et à mesure les points de la longueur, à savoir :
-> cf : Remontée sur corde
Le marteau
Le marteau possédera un trou au niveau de son bec permettant d'y fixer la chaîne à dépitonner.
Le bec pourra être dentelé, permettant ainsi de l'utiliser comme bras de levier pour extraire un coinceur ou un autre point de progression.
La chaîne à dépitonner
La chaîne à dépitonner est constituée d'un câble serti en ses extrémités ou d'une chaîne, sur lesquels 2 mousquetons seront « sacrifiés » pour l'usage exclusif du déséquipement. En effet, le déséquipement sollicitera très fortement ces mousquetons qui perdront très rapidement leur résistance.
La chaîne à dépitonner pourra servir à enlever tous les points de progression mis à l'aide d'un marteau : pitons, mais aussi, copper, RURPs, coinceur martelé, etc.
Le décroche coinceur
Le décroche coinceur est un outil indispensable pour déséquiper. Il permet de repousser ou tirer un coinceur. L'usage associé du marteau permettra de déloger le coinceur qui, après avoir subit le poids du grimpeur, est très difficile à enlever.
Le décroche coinceur peut aussi être utilisé pour déloger un coinceur mécanique du type friends, en allant chercher les câbles reliés aux cames de ces derniers, et en actionnant une force contraire sur l'axe du coinceur. C'est quasiment la seule manière de déloger un coinceur mécanique rentré trop profondément ou dans une fissure trop étroite pour la taille de ses cames.
Aussi, certains décroche coinceur sont munis d'une double griffe permettant de tirer la barrette médiane sur laquelle sont liés les câbles des cames du coinceur mécanique. Cela peut s'avérer très pratique hormis pour les coinceurs mécaniques de petite taille.
Une cordelette de 40 à 60 m
Cette cordelette sera utilisée par le second pour réaliser les pendules, les traversées importantes ou, passer un surplomb ou un toit. Elle sera laissée dans le sac de hissage si ces cas ne se présentent pas.
-> cf : Les cordes
Matériel d'assurage
Système de frein
Le système de frein doit être adapté à la corde utilisée et à la pratique de l'escalade artificielle. Dans ce contexte, il est préconisé :
Le grigri, dans le cas de l'utilisation d'une corde à simple. L'avantage du grigri étant de pouvoir relâcher un peu son attention par moments et permettre ainsi au second de boire, manger ou faire ses besoins sans être asservi des heures durant à sa tâche d'assureur ;
Le huit, le tube ou le reverso dans le cas de l'utilisation d'une corde à double (très rare).
Attention, le trou réalisé dans le Grigri modifie celui-ci, dégageant la responsabilité du fabricant
À noter que le Grigri devra être attaché directement à l'assureur et non au relais ou au sol. En effet, le grigri a tendance à « sécher » le grimpeur en cas de vol. Fixé au sol ou au relais, il ne laisse pas échapper de mou, alors que fixé au grimpeur, il permet d'amortir légèrement le vol par l'assureur lui-même.
Le grigri pourra être percé pour permettre à l'un des compagnons de cordée de grimper en solo en cas de problème (accident grave) et s'il n'y a pas d'autres solutions (secours).
Il est important de prévoir un système de frein de secours ainsi que de penser aux systèmes de frein qui seront utilisés à la descente. Le grigri sera particulièrement pratique lors de la descente sur des cordes fixes.
-> cf : Les freins
Escarpolette
L'escarpolette est un élément de confort indispensable pour les seconds de cordée. En effet, ces derniers peuvent se retrouver des heures durant pendus dans leurs baudriers, les pieds dans les étriers.
Les escarpolettes peuvent être constituées d'une planchette de bois ou d'un rectangle de toile sur lesquelles des sangles permettent de la relier au relais. Les escarpolettes de toile ont l'avantage d'être très légères et peu encombrantes comparativement aux escarpolettes en bois. Elles sont néanmoins, un peu moins confortables. Les escarpolettes en bois peuvent aussi servir de planchette à coincer dans une fissure large ou peuvent servir à rigidifier le dos du sac de hissage lors des portages et de la redescente.
Escarpolette en tissu
Au relais, l'assureur sera donc assis dans son escarpolette, les pieds placés dans ses étriers.
À noter que certains grimpeurs se confectionnent de véritables fauteuils de paroi réalisés par exemple, à partir de sièges de jardin en plastique.
Matériel de remontée sur corde fixe
En fonction de la technique choisie pour remonter sur une corde le grimpeur prendra :
- 2 poignées d'ascension (du type jumar)
- Les mousquetons associés : 2 mousquetons à vis pour les fixer au baudrier ou à la longe ; et 2 mousquetons simples pour verrouiller la corde dans chacune des 2 poignées ;
- 1 ou 2 étriers (suivant la technique choisie).
La poignée d'ascension (ou Jumar)
La poignée d'ascension provient de la spéléologie et est conçue pour la remontée sur corde. Autrement appelée poignée Jumar, elle emprunte son nom à la marque les ayant mises sur le marché. Elles est composée d'une gâchette sur laquelle se trouvent des picots permettant de glisser ou de s'agripper à la corde selon le sens dans lequel le système coulisse sur cette dernière.
La poignée d'ascension possède un premier œil permettant de la lier au baudrier et un double œil permettant de verrouiller la corde dans le système.
Les longes
La ou les longes utilisées pour la remontée sur corde devront être dédiées et réservées à cet usage (excepté si le grimpeur utilise une daisy chain qui lui servira aussi pour se vacher au relais, pour vacher un point de progression, etc.). Les longes seront réglées précisément pour chacune des poignées.
L'étrier
Les étriers sont des échelles de 3 ou 4 barreaux que l'on place le plus souvent sur un point de progression de manière à se hisser le plus haut possible sur ce dernier pour placer un nouveau point.
-> cf : Les étriers
Les protèges cordes
Achetés ou fabriqués à l'aide d'un tuyau d'arrosage coupé, ils sont utilisés pour protéger la corde des frottements sur le rocher lorsque cette dernière est fixée. Il est aussi très fréquent de voir le rocher martelé (pour émousser les arêtes) puis « tapé » (scotché) pour éviter les frottements.
Le protège corde doit pouvoir être fixé sur une partie précise de la corde et éviter ainsi qu'il ne se déplace : à l'aide d'un système de pince ou à l'aide d'une cordelette reliée au point supérieur.
Le matériel individuel
Cette dernière partie présente le matériel individuel, les étriers, les vêtements.
Le casque
Indispensable !
En tête, il protège le leader en cas de chutes de pierres naturelles ou provoquées par un animal (chamois, etc.) ou un oiseau (chocard, etc.), ou en cas de chute et de retournement du leader.
Il protège aussi les seconds des chutes de pierres naturelles ou provoquées par le leader (assez fréquent).
Le baudrier
En artif, le baudrier doit être le plus confortable possible. Les américains ont conçus des modèles spécifiques à l'escalade artificielle.
Ces derniers présentent :
- De larges sangles rembourrées pour les cuisses ;
- Un ceinture large, molletonnée, comportant de nombreux porte-matériel ;
- Un système de débouclage des cuisses, permettant de faire ses besoins.
-> cf : Le baudrier
La daisy chain
La daisy chain est une sangle cousue sur toute sa longueur (1.5m environ) en des points équidistants formant des boucles.
La daisy chain pourra être utilisée comme longe lors de la remontée aux jumars, comme vache pour le relais ou comme vache pour assurer un point de progression que l'on place, comme vache pour ses étriers, ou moins pratique, pour se vacher soit-même sur un point de progression.
De quoi se vacher sur un point
Daisy chain, fifi hook et/ou longe ropeman sont les systèmes permettant de se vacher facilement sur un point.
-> cf : Se vacher
Les étriers et l'équipement associé
Les étriers sont des échelles que l'on place le plus souvent sur un point de progression de manière à se hisser le plus haut possible sur ce dernier pour placer un nouveau point.
Chausson d'escalade
Il est souvent nécessaire de prendre ses chaussons d'escalade de manière à pouvoir réaliser les sections de libre comme telle et gagner ainsi un temps précieux.
Il existe des modèles de chaussons spécialement conçus pour l'artif. Ce compromis peut être utile dans des voies de terrain d'aventure d'un niveau moyen, mais semble inadapté aux voies techniques, qui demandent d'avantage de précision dans les pieds pour les passages en libre.
Le marteau
Chacun des grimpeurs aura son propre marteau.
Le marteau aura un tête lourde (sans accès) possédant un trou et un bec long, fin et dentelé.
Le trou permet d'y accrocher la chaîne à dépitonner
Le bec servira comme bras de levier ou à marteler les copperheads
Le marteau doit être ni trop court (perte d'inertie), ni trop long (perte de précision) : la taille idéale étant de 40 cm environ.
Le manche est en bois ou en métal recouvert de plastique.
Une cordelette de 2 m environ permet au grimpeur de le laisser pendre à son baudrier lorsqu'il ne s'en sert plus.
-> cf : Chaîne à dépitonner
-> cf : Copperheads
Les poignées d'ascension et les longes associées
Le matériel de remontée sur corde doit être considéré comme du matériel individuel. Chaque grimpeur doit posséder ses propres poignées d'ascension et ses propres longes ou daisy chain.
-> cf : Remontée sur corde
Le porte matériel
Indispensable, le porte matériel garanti l'ordre et donc l'efficacité du leader, et du second de cordée lors du déséquipement.
Il possède de multiples porte matériel et est confortable. Pour les petits gabarits, il doit absolument être réglable. Il peut avoir des protèges épaules et être clipable au relais par des sangles prévues à cet effet.
Les vêtements
En artif, il est important de se protéger des agressions de l'environnement : le rocher, le vent, la pluie ou le froid.
Les étriers
Les étriers sont des échelles que l'on place le plus souvent sur un point de progression de manière à se hisser le plus haut possible sur ce dernier pour placer un nouveau point.
En sangle ou métallique
Les étriers peuvent être réalisés en sangle ou à l'aide de marches métalliques.
La forme des étriers métalliques est la plus pratique : les marches étant positionnées les unes au-dessus des autres.
Dernièrement, cette forme a été reprise aux États-Unis pour la conception d'étriers de sangle.
Les principaux inconvénients des étriers métalliques sont les suivants :
- un manque de confort : marche rigide ;
- une précision moindre : le pieds étant moins bien calé dans la marche et le métal pouvant glisser contre la paroi (instabilité) ;
- la possibilité que les marches se coincent dans les fissures.
Les étriers de sangle sont donc les plus courants et possèdent des marches en alternance à gauche et à droite de l'axe principal, ou, depuis peu, des marches positionnées les unes au-dessus des autres.
La taille des étriers
Il existe plusieurs tailles d'étriers. Ces tailles correspondent au nombre de marches principales de l'étrier. Certains étriers en sangle possèdent en effet des marches intermédiaires permettant d'affiner la position du grimpeur.
Il est vraiment pratique d'avoir des étriers de 5 à 6 marches de long : les autres modèles ne permettant pas de réaliser « l'agressive testing » lors du placement d'un point de progression
Les américains, utilisent ainsi un étrier de 6 marches sur lequel est clippé un autre étrier de 5 marches.
-> cf : Matériel de progression, chap.2
L'équipement associé
Les étriers sont équipés :
- D'un fifi hook sur lequel est placée une cordelette de 2mm de diamètre et de 2 m de long environ.
- D'un mousqueton simple.
L'étrier est en général fixé au point de progression à l'aide du mousqueton simple. Néanmoins, avant un passage en libre, le grimpeur pourra fixer son étrier à l'aide du fifi hook, de manière à pouvoir le récupérer par la suite en tirant sur la cordelette qu'il aura fixé sur son baudrier.
La cordelette permettra, d'une part, de faire sauter le fifi hook (dans le contexte précédent), et d'autre part, de retenir un point de progression qui viendrait à céder sous le poids du grimpeur, point qui n'aura pas encore été relié à la corde d'assurage, mais qui est relié à l'étrier par son mousqueton simple.
La cordelette peut être remplacée par une daisy chain, comme le pratique les américains. Cette dernière est attachée sur le pontet central du harnais et est clippée sur l'étrier en place.
Lors d'une progression sur crochet, le mousqueton simple peut être clippé directement dans le crochet, de manière à ne pas le perdre et de pouvoir évoluer de crochets en crochets.
Le nombre d'étriers par personne
Il est conseillé de prendre au minimum 3 étriers : 2 pour l'évolution et 1 étrier supplémentaire si l'un ou les deux autres sont laissés en place à la suite d'un passage en libre à partir d'une section d'artif.
À noter que les américains prennent des jeux de 2 étriers, pour chacune des deux jambes. Ils prennent donc au total 4 étriers par grimpeur. Les 2 étriers peuvent être liés à un seul mousqueton équipé du fifi hook et de la cordelette ou équipés comme précédemment expliqué et mousquetonnés l'un sur l'autre.
L'utilisation simultanée de 2 étriers offre une meilleure stabilité et un plus grand confort.
D'autres utilisations de l'étrier
Remonter sur une corde
Les étriers sont utilisés lors de la remontée sur corde à l'aide de poignées jumars. Ils sont placés sur l'une des deux poignées (technique française) ou sur chacune des poignées (technique américaine).
Se soulager de l'inconfort du harnais
Les étriers pourront être d'un grand secours au second de cordée lors d'un relais suspendu. Ils lui permettent de soulager son bassin de la ceinture de son harnais dans lequel il passe un long moment. Il les utilise alors comme marches et reste debout sur ses étriers.
Ordonner le relais
Les étriers peuvent servir à ranger les cordes au relais. Ces dernières seront alors lovées dans les marches des étriers.
Les étriers peuvent aussi servir à ordonner le matériel au relais en clippant sur chacune des marches les différentes sangles de matériel.
Les vêtements
En artif, il est important de se protéger des agressions de l'environnement : le rocher, le vent, la pluie ou le froid.
Se protéger du rocher
Un pantalon ...
...élastique, avec renfort sur les genoux et le postérieur, et ne craignant ni l'abrasion causée par le rocher, ni la saleté ;
Un haut manche longue
Une polaire avec renfort au niveau des coudes et des épaules. Et s'il fait trop chaud, un T-shirt en coton manche longue.
Des genouillères
Les genouillères sont appréciées parce qu'elles protègent les genoux qui se retrouvent très souvent en contact avec le rocher. C'est un élément de confort important et à ne pas oublier lors d'ascensions de grandes envergures.
Des mitaines ou gants
Les mitaines ou les gants permettent au grimpeur de se protéger les doigts lors de la pose d'un point de progression. Ils sont indispensables, sous peine de blessure pouvant rendre l'ascension difficile avec le froid ouvrant la plaie ou les saletés infectant la plaie.
Les mitaines ont l'avantage de laisser au grimpeur une grande maniabilité, alors que les gants ont l'avantage de protéger le dessus des bouts des doigts qui sont peut-être les plus sensibles et les plus exposés aux égratignures.
Gants et mitaines pourront être en cuir ou en toile (type « gants de jardinage »).
Des baskets
Les baskets permettent un confort appréciable lors d'une grande ascension. Le grimpeur ne les enlèvera que lors des passages en libre.
Les modèles adaptés au tout terrain seront appréciés pour leur confort et leur robustesse. Il est courant de voir ces baskets revêtues d'un enduit adhésif ou « tapé » à l'aide de « Duck Tape ».
Se protéger du vent et de la pluie
Un vêtement de pluie
Le vêtement de pluie pourra aussi faire office de coup vent. Il pourra être léger (type K-way) ou plus robuste (type gore tex et cordura) suivant les risques d'intempéries.
Un parapluie
Utilisé contre la pluie, mais aussi pour se protéger des rayons du soleil, le parapluie n'est pas forcément un artifice.
Se protéger du froid
En fonction des conditions que le grimpeur rencontrera, il adaptera ses vêtements :
- Les baskets se troqueront contre des chaussures d'alpinisme ;
- Le pantalon gore tex remplacera le pantalon en toile ;
- Les mitaines ou gants en toiles seront remplacés par des gants en laine ou en polaire.
Bref, il s'agira de prendre les vêtements d'alpinisme classique, voir même hivernal, pour se protéger du froid.
Commentaires
Merci pour cet article fouillé et super intéressant à lire. Pour mémoire, il m’a été utile dans une sombre discuss sur RURP et RP ici.