Site d'escalade de l'Areclot 1680m (Escalette)
Dans les replis de l'estive de l'Escalette, face aux Monts Maudits et aux reliefs Commingeois, la coume d'Areclot dévoile quelques affleurements calcaires dignes d'intérêt...
Site d’escalade de l’Areclot (Escalette) 1680m
Le paysage minéral calcaire de l’Escalette offre quelques petites merveilles orographiques, en terme de compacité, morphologie, « granulosité » et modelage, en particulier sur le versant méridional de la montagne. Les ressauts rocheux dignes d’intérêt proposent des structures de dalles de toutes dimensions sur lesquelles le répertoire de préhension est au service de la créativité du « quadrumane » : réglettes, écailles, gouttes d’eau, lunules, crépis et cannelures.
Dans le bas du cirque de l’Areclot, plusieurs blocs et affleurements compacts invitent à poser une corde sur ancrage naturel pour improviser quelques rochers-écoles fort ludiques. Ce qui complètent à merveille et donne de l’épaisseur à une journée en montagne passée en famille. En compagnie de Roland et de Jean Baptiste, après avoir équipé plusieurs lignes, la Coume de l’Areclot tend à devenir un rocher-école d’altitude (1680m), offrant une dizaine de voies entre 3a et 6a+.
Depuis la cabane d’Escalette prendre le sentier plein Nord de la voie normale du pic de l’Escalette (chemin d’été). Au croisement (panneau et sapin), s’engager sur le sentier de gauche qui chemine à courbe de niveau vers le cirque d’Areclot. Après le franchissement d’un couloir caractéristique, repérer sur la gauche (Ouest), un imposant affleurement rocheux et un vallon à sa gauche. Descendre vers l’Ouest pour le longer; on passe au pied de la voie « les Drolles d’Alep ». Contourner l’angle du rocher, les voies sont sur la droite. La voie « Prinsesse Mononoké » se situe en face du secteur principal, à gauche du vallon. Comptez environ 20 mn depuis la cabane.
« Caou dé Jun », Chaleur de Juin en Occitan, quand la masse thermique de ce calcaire incandescent, déforme la gomme de nos chaussons et brûle l’épiderme du bout de nos doigts.
« Le Mauvais Objet », parce que dans la complexité de l’aventure relationnelle humaine, un jour nous devenons tous le mauvais objet de quelqu’un. La réciprocité, nous invitant à notre tour, à supporter l’insupportable.
« Vue sur la Mer », pour l’immensité éternelle de ces montagnes qui bordent notre quotidien et lui donne tout son sens.
« La Truffe aux Vents », comme l’animal libre qui en toute inconscience, chemine olfactivement vers le meilleur de l’existence.
« Prostatic Blues », les joies et les affres de cette vieillesse naissante, avec laquelle se profile un certain état de résignation qui devra tenir tête à la nostalgie.
« Les Drolles d’Alep » (Les Enfants d’Alep, en Occitan), parce que comme nous le rappelle Waad la journaliste et Hamza le médecin, futurs Prix Nobels de la Paix Syriens, notre société matérialiste déshumanisée tolère et contemple un énième désastre. Alors que nos enfants essuient la pâte à tartiner traînant sur la commissure de leurs lèvres, d’autres ne peuvent plus laver leurs visages maculés de sang, de poussière et de béton.
En coproduction familiale éducative et studieuse, avec mes enfants, nous avons équipé la voie « Princesse Mononoké », Hayao Myazaki nous livre une vision poétique, de son univers fantasmagorique. Son œuvre dédié à la stimulation de l’imaginaire infantile, fascine tout autant notre inconscient d’adulte.
Le site est toujours en cours d'achèvement, "Caou de jun" et "le Mauvais Objet" nécessitent leur équipement, qui ne serait tarder...