Il est né le 26 juillet 1857 à Besançon où son père est notaire.

Officier formé à l'École polytechnique, il choisit à sa sortie de polytechnique en 1876, l'École d'application de l'Artillerie et du Génie de Fontainebleau.
Il participe en 1881 à l'Expédition de Tunisie où un corps d'intervention de 23 000 hommes franchit la frontière algérienne par la montagne de Kroumirie et marche sur Tunis.
Officier d'état-major en 1890, il fait un voyage en canot long (canot étroit et instable qui se conduit à la pagaie double) sur le Danube, d'Ulm à Belgrade, soit mille cinq cents kilomètres en vingt jours. Ce périple lui vaut d'être proposé aux palmes académiques.
En 1891, un congé de 6 mois lui est accordé par le ministère de la Guerre pour un voyage en Russie à vélo, canot et à cheval. Parti en bicyclette de Belfort, il passe par la Suisse, l'Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et franchit à cheval le Caucase vers la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Il revient par la Moldavie, la Roumanie et l'Autriche-Hongrie.

A l'automne 1896, il refait du canot long, à ses frais, sur le Rhin supérieur et reçoit les félicitations du ministre de la Guerre.
En 1896, le chef d'État-Major le note comme un officier modeste, consciencieux et travailleur d'une vigueur physique extraordinaire.

Entre 1894 et 1912, il va dans les Alpes évaluer la praticabilité d'un certain nombre de passages (ponts, routes, sentiers, cols peu connus). Excellent marcheur, il peut de parcourir quatre-vingt-dix kilomètres par jour.
En 1907, Il parcourt les Pyrénées.

Il se marie à Paris en 1900, avec une Bretonne de Lorient Anna-Marie-Adèle Guibert, il parcourt et photographie la Bretagne

En 1906 et 1908 il remplit deux missions en Algérie et Tunisie où il suit l'itinéraire du corps expéditionnaire de 1881.

Général de brigade en décembre 1914, il prend part aux combats à Verdun et dans le nord de la Somme.
Il est nommé général de division en septembre 1917.
Il est placé en janvier 1918, pour quelques mois dans la section de réserve comme inspecteur adjoint des effectifs du territoire en Afrique du nord.

il est ensuite relevé de son poste pour mauvaise santé. Il meurt le 10 juillet 1922 au Val-de-Grâce des suites des suites d'une maladie contractée au front.

En 1925, le statut de « mort pour la France » lui est accordé.

Décorations:

1894 : Médaille coloniale « Tunisie ».
1897 : chevalier de la Légion d'honneur.
1914 : officier de la Légion d'honneur.
1919 : brevet de l'ordre de l'Aigle blanc de Serbie

publications:

• Trois mille lieues à la pagaie, de la Seine à la Volga, Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1898.

• Impressions d'hiver dans les Alpes, de la mer bleue au Mont-Blanc, Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1906.

• Les Travaux de la mission télégraphique du Tchad (1910-1913), Paris, Publication du Comité de l'Afrique française, 1914.