Hommage aux Plantes Sauvages

Activités :
Catégories : environnement montagne
Type d'article : collaboratif (CC by-sa)

Petite histoire
Depuis que l'être humain est apparu sur terre, il consomme des végétaux sauvages.
Les raisons de l'abandon rapide et relativement récent des légumes et des fruits sauvages sont multiples. Depuis peu de temps en regard de notre histoire, ces plantes qui ont nourri nos ancêtres ont été jugées indignes des êtres civilisés que nous sommes censés être devenus.

Les nobles, puis les bourgeois, auraient pensé déchoir en consommant les herbes grossières et les racines tout juste bonnes à nourrir les rustres, voire les animaux, (malheureusement de nos jours, même les animaux n'ont pas tous cette chance).
Il leur fallait avant tout de la viande et des produits raffinés.
S'ils devraient consommer des légumes et des fruits, ce devraient être que ceux que l'on venait d'introduire en Europe, rapportés d'explorations lointaines, plantes délicates que leurs jardiniers cultivaient avec soin dans leurs potagers et leurs vergers.

Les vertus des plantes sauvages
C'est ainsi que l'ortie par exemple contient en poids sec plus de protéines que le soja, et que ces protéines sont équilibrées en acides aminées, donc de même valeur que les protéines animales.
Cette bombe diététique met fin au vieux « mythe des protéines », selon lequel les protéines végétales étaient inférieures aux protéines animales – et sur lequel nous vivons toujours... (lobby industriel, parmi tant d'autres)
Ces dernières années de recherches ont montré l'inexactitude de cette affirmation.
Les cynorhodons ou « gratte-culs », suivant les espèces, de 20 à 100 fois plus riches que les oranges en vitamine C.
La consoude renferme de la vitamine B12, que l'on disait jusqu'à ces dernières années être absente du règne végétal.
Et qui aurait pu penser que la menthe sylvestre était plus riche en fer que les épinards, que l'amaranthe était une mine de calcium ou que le pissenlit contenait davantage de provitamine A que la carotte?

Mais il semble bien qu'avant que naisse la choucroute, liée à la culture du chou, se pratiquait la lacto-fermentation de plantes de cueillette: herbes, légumes, jeunes feuilles d'arbres.
Ces aliments étaient d'autant plus précieux que les sources de vitamine C que nous consommons actuellement en hiver n'étaient pas disponibles à cette époque-là.
La fermentation de jeunes plantes sauvages était encore pratiquée dans les Alpes vers les années 1850.
« La lacto-fermentation enrichit l'aliment alors que la stérilisation l'appauvrit. »

Je vous invite à visiter, si le cœur vous en dit, ces quelques images qui permettent de se familiariser avec la flore que nous côtoyons intensément lors que nous progressons en montagne.

Pour mieux connaitre et identifier avec plus de précision, il faudrait vous aider d'une flore qui décrit les caractéristiques botaniques et les moments de récolte, ainsi que celles qui sont juste pour le plaisir des yeux.
Ma recherche a été faite à titre d'amateur et donc les données peuvent s'avérées incomplètes.
Merci de votre compréhension et pourquoi pas de votre collaboration.
Ainsi qu'un grand merci à Maman-Nature.

Bibliographie:
Les plantes alimentaires chez tous les peuples à travers les âges – Boris Désiré
Plantes sauvages et comestibles – François Couplan

Commentaires

Avatar
bouhbouh 11 years ago

Super cet article !
J’ajouterais qu’il existe un guide de terrain recensant 350 espèces de plantes de nos montagnes (arc alpin) dans leur milieu. C’est le Parc des Ecrins qui édite cela. Je l’ai acheté, il est bien mais un peu lourd à trimballer.
A la découverte des fleurs des Alpes- 432 p - Ed Libris