Un peu de logistique
Pour nous déplacer nous avons choisi de louer une voiture. Cela reste la solution la plus simple dans un pays qui n’est pas vraiment le roi des transports en commun.
Si on projette un long road trip je conseille vivement la location d’un véhicule hybride, votre consommation d’essence s’en trouvera considérablement réduit. En revanche si on prévois de se rendre principalement dans les sites qui se trouvent dans le désert, un 4*4 ou simplement un véhicule un peu haut sera plus approprié car on trouve beaucoup d’accès sur pistes non goudronnées parfois un peu chaotiques.
L’essence sur place coûte moins d’1 euro le litre …
Sinon :
1 euro = 1.4$
1 mile = 1.609 km
1 mètre = 3.281 feet
En ce qui concerne l’escalade je vous invite à visiter le site de Supertopo et celui de Mountain Project pour plus d’informations.
Yosemite Valley
Infos générales
La vallée du Yosemite représente un tout petit bout du Parc Nationale du Yosemite. L’autre secteur de grimpe du parc est Tuolumne Meadows.
La « grande » ville la plus proche est Merced.
La vallée sur camptocamp
Lien vers le site du parc
Se rendre au Yosemite
Pour atterrir près du Yosemite le plus simple est l’aéroport de San Francisco qui est à environ 4h de route.
Pour venir si on n'a pas de voiture, il faut prendre le train jusqu’à Merced puis un bus jusqu’à Yosemite Lodge.
Cartes / topos
Pour le libre, je conseille le Supertopo Yosemite Valley Free Climbs qui offre une bonne sélection de grandes voies et des principaux sites de couenne. On trouve également une édition spéciale couenne et une autre spéciale bloc.
Si on veut une liste à peu près exhaustive des voies de la vallée il y a le Falcon Guide Rock Climbing Yosemite Free Climbs (difficile à trouver).
Pour le Big Wall le Supertopo est également pas mal du tout. Il s’agit là encore d’une sélection mais à moins de vouloir se lancer dans un itinéraire monstrueux en A5 on trouvera toutes les infos nécessaires.
Il y a dans Paroi de Légende de Stéphanie Bodet et Arnaud Petit quelques itinéraires aux Yosemite dont le Nose et la Regular NW au Half-Dome entre autre.
On peut tout à fait se passer de carte pour grimper. Si on en veut quand même une pour se faire une idée de la géographie du coin ou randonnée sur les principaux itinéraires, celles aux 1/80 000 suffisent largement. Les versions plus précises n’offriront que plus de détail aux utilisateurs de boussoles/gps mais pour une simple relation carte/terrain la première suffit amplement.
Pour tout infos une fois sur place, le Visitor center est à Yosemite Village.
Quand grimper au Yosemite ?
Les meilleurs périodes pour grimper sont le printemps et l’automne (entre mi-septembre et fin octobre en fonction de l’année). Il y a un peu plus de risque d’orage et de mauvais temps au printemps mais on pourra observer les cascades qui pourront être à sec ou bien moins fournies en automne.
En été, il fait trop chaud et on préférera Tuolumne Meadows plus haut en altitude.
L’hiver en plus de faire froid il y a souvent de la neige ou de l’humidité dans les voies.
Pour ce qui est de la météo il faut se méfier des orages et tempêtes qui peuvent arriver vite sans pour autant avoir été annoncés et être particulièrement violents.
L’escalade
On grimpe sur de belles parois de granite, mais un granite gris qui a bien moins de grain que celui du Mont-Blanc. Les voies suivent généralement les lignes de fissures, dièdres et cheminées même si on trouvera des passages, longueurs et voies en dalle pure et dure. Pour ce qui est de la discipline on trouve de tout, du big wall au bloc en passant par la grande voie en libre et la couenne. En ce qui concerne le niveau il y en a également pour tout le monde, on trouve un certain nombres de voies modérés et bien entendus des voies dures et très dures (et très très dures). Il faut toutefois prendre on compte le fait que l’on grimpe sur coinceurs car il n’y a pas de voies intégralement équipées au Yosemite. On trouvera régulièrement des relais en place, des passages protégés et même des longueurs entières sur spits mais pas de voies sportives au sens propre du terme. Les plus belles frayeurs ont généralement lieues dans les voies en dalles qui s’apparentent parfois à du solo encordé (avec le relais à arracher en plus). J’exagère mais à peine.
Le matos
Deux jeux de friends dans les tailles standards (camalots C4 jusqu’au #3) + éventuellement un #4, offrent déjà un grand nombre de possibilités. Ajouter les plus gros des C3, un deuxième #4 et on a quasiment tout beau. Prenez en plus le #5 si vous l’avez et là vous êtes au top ou presque (certaine voies demandent plus) Ceci en plus d’un bon jeu de câblés. Avec moins on sera vite très limité.
Je parle bien entendu pour la grande voie et la couenne en libre, si on fait du big wall on jugera soit même de ce dont on a besoin pour la/les voies qu’on a choisi.
Il y a deux magasins de sport dans la vallée, le plus grand et le plus fourni en matériel est celui de Curry. Le deuxième est à Yosemite village.
Se déplacer
Si venir sans voiture peut s’avérer pénible, il est en revanche assez simple de s’en passer une fois dans la vallée. Il y a très régulièrement des navettes qui circulent entre Yosemite Lodge et le fond de la vallée. Ainsi qu’entre Yosemite Lodge et El Cap Bridge (en été seulement, jusqu’à mi-octobre). Le stop marche également assez bien dans la vallée. On peut aussi louer un vélo sur place, le font de vallée est plat (sauf avec un sac de hissage sur le dos où là d’un coup il devient vachement raide …)
Se loger
Camp 4 est le seul camping de la vallée où l’on peut arriver sans avoir réservé. Par conséquent il peut s’avérer très difficile d’y obtenir une place, il est donc conseillé d’arriver très tôt le matin (dans la nuit) et de camper devant la guérite des rangers (c’est en principe interdit mais les contrôles avant 8h30 sont extrêmement rares). Le nombre de place devant se libérer est normalement indiqué, attention s'il reste 5 places cela ne veut pas dire que ce sont 5 places sur le même emplacement.
Il faut compter 5 $ par personne par nuit, le confort est minimum (toilettes, eau potable, bearbox).
Pour les douches il faut aller à Housekeeping ou (à préférer) à Curry (5 $, mais il n’y a personne pour surveiller l’entrée en fin de journée ou la nuit).
Il y a une laverie à Housekeeping.
Si on n'a pas réussi à obtenir de place à Camp 4 il peut parfois avoir des emplacements dispos au camping de Curry mais c’est rare et c’est cher.
Sinon il y a un chouette camping avant El Portal, en dehors du parc à 20/30 minutes de route.
Le camping sauvage est bien entendu strictement interdit (amendes), de même que dormir dans sa voiture/son fourgon sur un parking.
Faire des courses
Il est conseillé de faire ses courses avant de venir dans la vallée car ce sera moins cher. Cependant on trouve tout dans la vallée, y compris le gaz, le fuel et le bois. Il y a un magasin à Curry et un plus grand à Yosemite village.
Il n’y a pas d’essence dans la vallée en elle-même, il est donc conseillé de faire le plein avant de rentrer. En cas de besoin la plus proche station, où l’on est sur d’avoir de l’essence, est celle de Crane Flat qui se situe à 20 miles de la vallée sur la Highway 120 en direction de Tuolumne. Il y a une station à El Portal mais celle-ci est beaucoup plus chère.
Courant/wifi
Les prises des toilettes de Camp 4 étant quasiment tout le temps occupées on peut aller recharger ses appareils électriques dans le lounge de Curry où on trouve également du wifi gratuit qui marche quand il a envie. Si ça ne marche pas et qu’on veut à tout pris aller rentrer ses sorties sur camptocamp on peut aller à Yosemite Lodge mais c’est payant (7/8 $ pour 24h). On trouve quelques prises de courant dans la cafétéria.
Nature et bêbêtes
On vous le redira assez souvent sur place mais il y a pas mal de règles à respecter dans le parc, qui sont souvent ni plus ni moins les mêmes que chez nous. Sauf qu’on trouve là-bas un petit facteur en plus : l’ours ! Vous ne le verrez pas forcément en vrai en revanche on vous rappellera sa présence quoi que vous fassiez ou presque. Et ça vaut le coup de respecter les règles imposées temps pour préserver la bêbête que votre voiture et votre nourriture. Toujours bien vider sa voiture (l’ours n’a pas besoin des clés pour l’ouvrir) et sa tente de tout ce qui se mange (sous entendu tout ce qui se mange, se boit, la trousse de toilette, la pharmacie, …) dans les nombreuses bearboxs prévues à cette effet. De même ne pas laisser de nourriture au pied des voies, et suspendre les sacs aux premiers relais voir plus (les ours locaux ont déjà passé du 6a !).
Par ailleurs ces précautions sont également valables pour les écureuils (eux vous les verrez c’est sur) qui, s'ils ont un peu plus de mal à ouvrir les voitures, n’hésiteront pas à faire un tour dans votre tente ou à s’introduire dans votre bearbox dès que vous avez le dos tourné.
On peut aussi avoir, en plus de l’ours, la chance d’observer le mountain lion, le puma quoi (bien qu’extrêmement rare). On trouvera dans le parc les infos sur l’attitude à adopter en cas de rencontre avec ces différents animaux (en gros ne pas s’approcher et se battre s'ils attaquent) qui ont quand même plus souvent peurs de nous que l’inverse.
Enfin la dernière bestiole un peu contraignante du parc c’est le « rattlesnake », le serpent à sonnette ou plus précisément le crotale de l’W, seule espèce de serpent venimeuse du parc. Regarder donc où on met les pieds, les mains ou les fesses dans les endroits bien ensoleillés (exemple : le pied d’El Cap).
Que faire si on ne grimpe pas ?
Si on part du principe que tant qu’on ne grimpe pas, on est en repos alors il y a plein de belles randos plus ou moins longue à faire dans le coin.
Si on part du principe que marcher ce n’est pas se reposer, on peut se rendre en voiture à certain points de vue (exemple : Glacier Point) ou aller voir des gros arbres (trois sites où l’on peut observer des Sequoïas dans le parc, le plus connu est le Mariposa Groove auquel on accéde par la route de Wawona).
Nous au Yos
Notre séjour au Yosemite aura été basé sur les grandes voies de difficulté modérée, avec quelques journée de couenne et quelques longueurs d’artif.
Nous y avons passé 15 jours en tout, 5 jours avant d’être expulsé par le governement shutdown puis à nouveau 10 jours après la réouverture du parc.
Les voies dans lesquelles nous sommes allés :
Nutcacker
After Six
The Grack
Snake Dike
The Royal Arches Route
Middle Cathedral Rock 's East Buttress
Plus quelques sections de couenne à Swan Slab et au pied d'El Cap (notamment Moby Dick et Ahab)
Et quelques longueurs d'artif pour s'entraîner sur Washington Column, Le Nose et la première longueur de Zodiac.
Et une rando !
Bishop
Se rendre à Bishop
Le plus simple est d’atterrir à Las Vegas (4h30 de route) ou à San Francisco (6h30 de route).
Bishop est à seulement 3h du Yosemite via la route de Tioga Pass, à 4h00 de Red Rocks donc et à un peu plus de 3h de South Lake Tahoe.
Topos
Bishop Bouldering (Wolverine publishing) pour le bloc (si si !).
Owen River Gorge Climbs (Wolverine Publishing) pour la couenne. Très bien foutu bien qu’un peu ancien, de nouvelles voies ont vu le jour depuis.
Quand grimper à Bishop ?
Toute l’année ! Ou Presque. Comme souvent les périodes idéales sont le printemps et l’automne. L’été la chaleur peut vite devenir insupportable, sauf éventuellement aux Buttermilks, suffisamment hauts en altitude pour rester frais. On pourra grimper en hiver si on ne craint pas le froid, certain blocs sont même à l’abri de la neige.
L’escalade
En fonction du site que l’on choisira on pourra grimper sur de la roche volcanique dans le désert ou sur du très beau granite, près des montagnes.
Bishop est bien entendu célèbre pour ses champs de blocs, dont certain atteignent parfois les presque 10 m de haut dans les Buttermilk ! Garder à l'esprit qu'une fois en haut tout n'est pas gagné : il faut descendre aussi. Et quel que soit le cailloux ça fait mal aux doigts !
On pourra également s’offrir quelques belles sections de couenne sur le site étonnant et majeur d’Owen River Gorge.
Le matos
Un crashpad (des crashpads même). On pourra en louer, il y a plusieurs magasins à Bishop, le plus sérieux est Wilson’s Eastside Sports. Si on connaît la date exacte de son voyage il est recommandé de réserver à l’avance car il y a beaucoup de demande.
Le site d’Owen River Gorge est en grande partie équipée, on peut donc venir avec le matériel de grande voie sportive uniquement. Si toutefois on veut à tout pris grimper sur coinceurs, on trouvera des longueurs à protéger soi-même tout ou partiellement. Mais attention on est loin des fissures du Yosemite ou d’Indian Creek et il faudra parfois serrer les fesses devant l’allure de ses protections.
Se déplacer
Il n’y a pas de transports en commun à Bishop et les différents secteurs de grimpe sont suffisamment éloignés de la ville et du camping du Pit pour oublier l’idée de se déplacer à pied. Cependant le stop marche bien entre grimpeurs, le plus simple étant même de se faire des copains au camping et de s’arranger à l’avance. Le bloc c’est de toute façon vachement plus sympa à plusieurs, en plus on peut partager les crashpads et les bières une fois sur place.
Se loger
Le camping du Pit (littéralement le trou) offrira le confort minimum (un bout de sable et toilette sèche) pour 2 dollars la nuit.
Si on veut un peu plus de confort et un accès à l’eau il y a d’autres campings aux alentours de la ville. Notamment celui de Brown’s Town qui en bordure de la ville offre emplacements, toilettes, eau potable, douches et laverie pour 20 $ l’emplacement pour la nuit (autorisation d’être jusqu’à 3 par emplacements) + 0.75 $ la douche.
Pour encore plus de confort il y a beaucoup de motels en ville.
Dans la mesure ou il n’y a pas de restrictions liées à un parc, il est possible de squatter les parkings des sites de grimpe la nuit.
Faire des courses
Il y a plusieurs gros supermarchés à Bishop et beaucoup de stations service.
Courant / wifi
Le Starbucks ou un équivalent local comme le Blacksheep coffee pour du wifi et un accès aux prises de courant gratuits sous réserve de consommer quelque chose.
Nature et bêbêtes
On est dans le désert, il faut donc surtout faire attention aux crotales.
Que faire si on ne grimpe pas ?
Aller se balader, dans la High Sierra par exemple. Il y a un visitor center à Lone Pine.
Quelques adresses à ne pas manquer
Burger Barn ! Pour des burgers et des milkshakes maisons vraiment excellents. On peut venir à Bishop que pour ça, la grimpe devient tout de suite très secondaire …
Erik Schat’s Bakkery pour les sandwichs de midi.
Jack’s pour un super petit déjeuner Pancakes/bacon/œufs.
Nous à Bishop
C’est là que nous sommes venu lorsqu’on nous a chassé du Yosemite, car ce n’est qu’à 2h30 de route de la vallée en passant par Tioga Pass et Mono Lake. Nous ne sommes restés que 3 jours, le temps d’aller à Owen River Gorge, aux Happy Boulders et dans les Buttermilks.
Lover’s Leap
La ville la plus proche est South Lake Tahoe à 30min de route.
Se rendre à Lover’s Leap
Le plus simple est d’atterrir à San Francisco qui est à un peu plus de 3h de route seulement.
Compter 30min entre South Lake Tahoe et Lover’s Leap.
Topo
Le supertopo South Lake Tahoe Climbing qui présente tous les sites d’escalade de la rive S du lac Tahoe (vraiment ?!) …
Quand grimper à Lover’s Leap ?
Le climat est assez semblable à celui du Yosemite mais à une altitude bien plus élevée, on peut envisager d’y grimper en été mais le début de printemps et la fin d’automne seront probablement trop froids.
L’escalade
Lover’s Leap est une petite falaise de granite à quelques miles de South Lake Tahoe. Les voies les plus hautes ne font pas plus de 200 m et on trouve plus de voies faciles et modérées qu’au Yosemite. Venir à Lover’s Leap peut d’ailleurs être une bonne préparation/acclimations avant d’aller grimper dans la vallée. Le rocher est toutefois un peu différent car souvent zébré de dikes horizontales (veines minérales) qui rendent l’escalade assez atypique.
On trouve des voies en pur terrain d’aventure, d’autre aux relais spités et même quelques longueurs équipées (souvent les plus dures).
Les amateurs de bloc pourront se faire plaisir dans les alentours du camping.
Si on a une voiture on pourra également visiter les autres sites d’escalade de la rive S du lac Tahoe, à savoir : Sugarloaf, Phantom Spires, Whright Lake, Echo Lakes, Eagle Creek Canyon, Luther Rock et Luther Spires.
Le matos
Tout dépend de ce que l’on projettera. Un jeu de camalots C4 allant du #0.4 au #3 (voir au #4) + un jeu de câblés offrira déjà quelques possibilités. Quelque microfriends et un deuxième jeu permettront de couvrir la quasi-totalité des voies.
Se déplacer
Il semble quasi impossible d’accéder à Lover’s Leap sans voiture. Si on y parvient toutefois, on pourra se déplacer à pied vu que le camping est au pied de la falaise.
Se loger
Il y a un camping juste au départ du sentier d’accès qui présente les mêmes services que camp 4, à savoir toilettes et eau potable. Le tout pour 10$ la nuit.
Si on veut plus de confort il y a le Strawberry Lodge un peu avant le camping.
Il y a plusieurs autre camping dans les environ de South Lake Tahoe.
Faire des courses
A South Lake Tahoe on trouvera supermarchés et stations services.
Courant/wifi
Il y a un Starbucks à South Lake Tahoe.
Que faire si on ne grimpe pas ?
Randonner ou aller à la plage sur les rives du Lac Tahoe.
Nature/bêbêtes
Globalement on rencontre les mêmes bébêtes qu’au Yosemite. Prendre donc les précautions nécessaires vis-à-vis des ours noirs.
Nous à Lover’s Leap
Notre séjour à Lover’s Leap aura été plus que court puisque nous n’avons grimpé qu’une seule voie : Corrugation Corner.
Red Rocks
Infos générales
Une partie des secteurs de Red Rocks font partie d’une « zone de conservation », un genre de réserve quoi. Il y a donc quand même quelques restrictions et règles à respecter.
Red Rocks sur camptocamp
Le site de la réserve
Se rendre à Red Rocks
Là je pense que je tiens un scoop mais le plus simple c’est d’atterrir à Las Vegas…
Topo
Je conseille Red Rocks A Climber’s Guide par Jerry Handren qui assez complet et bien foutu (avec photo et schéma des voies).
Le supertopo présente une sélection très réduite.
Les deux autres topos sont soit plus anciens, soit moins complets que celui d’Handren.
Pour tout renseignement autre une fois sur place, le visitor center est à l’entrée du Scenic Loop.
Quand grimper à Red Rocks ?
Les périodes idéales pour les températures sont le printemps et l’automne mais on pourra grimper en été en jouant avant l’orientation. L’hiver ça caille !
L’escalade
On grimpe sur du grès rouge (particulièrement dans le calico basin) et sur du grès blanc, recouverte d’une épaisse couche d’altération qui forme des reliefs souvent francs. On trouvera donc un certain nombre de voies où l’on grimpe de face, sur des parois verticales à réglettes mais aussi des lignes qui suivent les dièdres, les cheminées, des fissures souvent irrégulières mais quelques fois parfaites.
Niveau discipline il y a bien entendu beaucoup de grandes voies, les plus grandes dépassent les 600 m. Les voies qui peuvent se protéger sont en terrain d’aventure (ou alors partiellement s'il y a de longs passages en dalle) et on trouvera des voies intégralement équipées. Il est fréquent que les grandes voies comportent une première partie classique qui se descend en rappel et une seconde partie peu fréquenté permettant de sortir le sommet de la falaise, souvent sous réserve de descendre à pied (l’équipement potentiel des relais de ces secondes parties peut donc s’avérer vieillissant).
On trouve aussi de très beaux sites de couennes bien équipés dans le Calico Basin.
Il y a un peu de bloc aussi parait-il.
Le matos
On peut venir à Red Rocks avec seulement son matos d’escalade sportive, si on prévoit de faire principalement de la couenne et quelques grandes voies.
Si on veut faire du TA, un jeu simple de camalot C4 (jusqu’au #4) + quelques micros et un bon jeu de câblés offrira déjà pas mal de possibilité, notamment dans les classiques.
Doublez le jeu et prenez les grosses tailles et vous n’aurez plus de limites.
Attention on est loin du Yosemite ou d’Indian Creek pour ce qui est des protections. On peut très bien se protéger mais il faudra réfléchir un tout petit peu plus que dans au moment de placer ses points.
Pour les cordes ça dépendra de ce qu’on veut faire, beaucoup des voies qui descendent en rappel le permettent avec une corde à simple de 60 m. Par conséquent si on grimpe à double 50 m suffiront amplement.
Pour acheter du matos : Desert Rock Sports à Las Vegas.
Se déplacer
En voiture. Il n’y a pas de navettes, même sur le Scenic Loop. Le stop marche plutôt bien mais peut s’avérer délicat niveau logistique.
La plupart des sites de Red Rocks sont accessibles via le Scenic Loop (7 dollars l’entrée). Attention, il est interdit de rester sur les parkings du circuit la nuit sous peine d’amende. Il faut donc bien se renseigner sur l’heure de fermeture (17h en hiver dès le 1er novembre, 19h en mars et octobre et 20h en été dès le 1 avril).
En cas d’imprévu il faut prévenir les rangers pour bénéficier de quelques heures supplémentaires. Si on souhaite faire une voie éloignée, il faut demander un permis (et pour laisser sa voiture et pour avoir l’autorisation de bivouaquer).
L’exception à tout ça sont Mud Springs et Black Velvet Canyons. Mais pour ce dernier, il faudra rajouter presque une heure de plus aux approches si on possède une voiture basse car la piste d’accès est longue et parfois un peu chaotique.
Se loger
Le camping de Red Rocks Canyon, à 5min de l’entrée du scenic road : 15$ l’emplacement pour la nuit (table, bbq, toilettes sèches et points d’eau potable), plutôt pas mal.
Pour se doucher on pourra se rendre à la salle d’escalade, à côté du magasin de matos (4 dollars la douche).
Toutefois si on réserve à l’avance sur internet on trouvera des chambres à des prix défiant toute concurrence dans les casinos (entre 20 et 30$ la nuit pour une chambre de deux). Mais il faudra alors compter jusqu’à 30min de plus de route pour accéder aux départs des approches.
Manger !
Il y a des supermarchés à Las Vegas (si si !)
Pas d’adresse particulière à conseiller si ce n’est les buffets des grands casinos ! C’est un peu cher (généralement entre 30 et 40$ par personne le soir) mais on en a pour son argent. À faire au moins une fois dans un séjour à Red Rocks !
Courant/wifi
Il y a des Starbucks à Las Vegas (si si !)
Nature/bêbêtes
C’est le désert. Il faudra donc là encore faire attention aux crotales. Et aux araignées, plus particulièrement à la veuve noire qui en faite est présente dans tous les États-Unis (mais nous on a vu une qu’à Red Rock, quelle chance c’est rare il paraît…) bon à priori ça fait mal mais c’est pas la mort assurée pour autant, se faire soigner quand même en cas de morsure.
Nous à Red Rocks
Notre séjour à Red Rocks se résume à une journée de couenne dans le Black Corridor, deux petites voies en TA : Dark Sahdows et Tunnel Vision, une belle voie sportive : Unimpeachable Groping, une tentative avortée d’accès au Black Velvet Canyon en Prius et 5 dollars gagnés aux machines à sous du Bellagio (et immédiatement reperdus).
Zion National Park
Zion sur camptocamp
Le site du Park
Comment se rendre à Zion ?
Atterrir à Las Vegas qui n’est qu’à 2h30 de route de l’entrée du parc. Salt Lake City est à plus de 5h.
Quand grimper à Zion ?
Comme toujours le printemps et l’automne sont les périodes idéales. En été, il fait trop chaud et il y a beaucoup de touristes. En hiver, il fait trop froid, on pourra grimper sous réserve de la météo, en choisissant des parois au soleil et des voies qui ne sont pas engagées.
Topo
Le Supertopo Zion Climbing Free and Clean.
Pour tout info sur place le visitor center est à l’entrée du parc entre les deux campings.
L’escalade
On grimpe sur du grès rouge, magnifique mais péteux. Attention aux écailles fragiles et au rocher sableux. Le style est bien orienté fissure, même si on trouvera des exceptions.
Notre brève expérience à Zion, basé sur un long feuilletage du topos, plusieurs recherche internet et un but au premier pas expo de Crack in the Cosmic Egg nous aura mené à cette conclusion : Zion c’est dur !
Si on veut faire des voies faciles, il faudra se contenter de couenne ou de petites voies de 2/3 longueurs.
Si on veut se lancer dans les belles parois il faudra soit du temps soit un bon niveau. Je dirais que pour se faire plaisir en libre à Zion, il faut au moins un bon niveau 5.11/5.11+ sur coinceurs, en gardant à l’esprit que les cotations son sèches, que les protections et ne sont pas toujours bonnes, que les voies sont souvent aventureuses, ne se descendent pas toujours en rappel et que le rocher est fragile.
En revanche il y a beaucoup de voies mi-libres, mi-artif d’une dizaine de longueur, ça peut donc être l’occasion de faire ses premiers petits Big walls.
Il n’y a pas de voies intégralement équipées à Zion, quelques rares longueurs seulement. Les relais ne sont pas toujours équipés et quand ils le sont il est conseillé de mettre des points en back-up car le rocher ne tolère pas toujours les spits et on trouvera donc souvent des pitons dans des trous forés (drilled angles).
Matos
Tout dépend de ce que l’on va faire mais si on vient à Zion pour rester longtemps et grimper beaucoup, il faudra prendre pas mal de matos, notamment des micro câblés offset pour cicatrices de pitons qui reviennent souvent dans la liste de matos pour des voies.
Il y a plusieurs magasins de sports à Springdale.
Se déplacer
La encore venir sans voiture est compliqué mais une fois sur place ce sera facile de faire sans. On sera même obligé de faire sans car il est interdit de circuler en voiture sur le canyon scenic drive lorsque les navettes fonctionnent (c'est-à-dire en été et les weekends d’automne, plus d’infos sur le site du parc). L’arrêt est au visitor center.
Se loger
Il a deux campings à Zion, à l’intérieur du parc, à l’entrée.
Le Watchman Campground est ouvert toute l’année et offre la possibilité de réserver. Il est ouvert aux tentes seulement. L’emplacement coûte 18$ la nuit, il y a des toilettes et des points d’eau potable.
Le South Campground est un tout petit peu moins cher (16$) pour les mêmes prestations (toilette + eau potable). C’est premier arrivé premier servi et il ferme pour l’hiver dès début novembre.
Pour se doucher il faut aller s’adresser au magasin/bureau des guide Zion Rock and Mountain Guide derrière l’église (5$).
Il y a une laverie à Springdale.
Plusieurs motels à Springdale.
Faire des courses
Il y a plusieurs « petits » supermarchés à Springdale, où on trouve tout, mais on payera moins cher si on fait ses courses avant de venir. Idem pour l’essence.
Courant / wifi
Il y a des prises de courant, du wifi et des ordinateurs au Pioneer Café à Springdale. D’autres cafés proposent du wifi.
Que faire si on ne grimpe pas ?
Randonner ou bien faire du canyoning (possibilité de louer du matériel à Springdale).
Se renseigner au visitor center, la plupart parcours nécessitent des permis à réserver longtemps à l’avance.
Nature/bêbêtes
Le crotale est toujours présent. On trouve des grosses araignées (tarentules) mais qui ne ni agressives ni toxiques. Si on a de la chance on croisera le toujours très rare mountain lion (puma).
Nous à Zion
Un séjour bref puisque nous n’avons fait que 2 longueurs à Zion. Trois jours n’auront pas été suffisants pour faire quelque chose de vraiment intéressant.
Indian Creek
Indian Creek sur camptocamp
Je vous invite à visiter ces deux super compte rendu de sortie : là et là !
Se rendre à Indian Creek
L’aéroport le plus proche est celui de Salt Lake City.
Quand grimper à Indian Creek ?
Là encore les meilleurs périodes seront le printemps et l’automne. L’été on cuit et l’hiver on cherchera le soleil. Il peut faire très froid dès fin octobre, il y a des arbres et de l’herbe mais c’est bel et bien le désert. Les sites présentent toutes les orientations, on peut donc vraiment jouer avec le soleil selon la saison.
Topo
Indian Creek A Climbing Guide de David Bloom. Attention pour la dernière édition, les tailles des protections sont données en Camalots mais ne sont pas toujours exactes.
L’escalade
De la fissure, de la fissure et encore de la fissure ! A mains, à doigts, à poings, offwidth, cheminées … De toutes les tailles et dans tous les styles.
De la couenne donc principalement même si on pourra enchaîner deux voir trois longueurs. On peut aussi aller faire les tours de Bridger Jack (c’est dur !) ou des Six Shooters N (ça fait peur !) et S (c’est loin !).
Le matos
Des friends, des friends et encore des friends ! Mais comme certaines fissures sont si parfaites qu’elles nécessitent parfois 8 fois la même taille il faudra de toute façon se faire des copains au pied des voies ou au campement et partager son matos (ou être riche).
On peut prendre les câblés pour les promener mais les chances d’en poser ne serait-ce qu’un seul sont minimes.
Le coin étant assez poussiéreux et sableux il est conseillé de nettoyer ses coinceurs mécaniques en rentrant et éventuellement de les lubrifier un petit coup.
Une corde à simple de 70 mètres peut suffire pour déjà pas mal de voies, cependant un deuxième brin pour rappeler permettra de ne pas se priver des voies plus longues (qui dépassent parfois les 40 m).
Il y a deux magasins de sports à Moab qui vendent du matériel d’escalade.
Se déplacer
En voiture. Malheureusement sans cela semble impossible (déjà j’imagine la galère pour venir). Le stop entre grimpeur marche sans doute mais ce serait sûrement très contraignant (d’autant plus qu’à part les grimpeurs, il n’y a pas beaucoup de monde qui passe sur les routes).
Se loger
Indian Creek n’est pas un parc, par conséquent le bivouac est autorisé partout sauf dans le canyon entre Newspaper Rock et Reservoir Wall qui est un terrain privé.
Si l’on dort sous tente il cependant conseillé de s’installer sur un des quatre campements de la vallée, on bénéficiera d’un endroit où planter sa tente (ce qui n’est pas forcément gagné dans la nature sauvage) et éventuellement d’une table et d’un cercle de feu (sous réserve de places disponibles). Les quatre emplacements sont : Cottonwood, Bridger Jack, Super Bowl et Creek Pasture Camping. Tous sont accessibles par une piste carrossable, toutefois si on dispose d’une voiture basse il faudra privilégier les deux derniers.
Il y a des toilettes sèches sur les parkings de Reservoir Wall et de Supercrack Buttress, et au Super Bowl camping. Il y a des kiosques à wag-bag (un sac à caca quoi) aux campings de Super Bowl et de Bridger Jack.
Pour se doucher, s’adresser à la piscine à Moab.
Il n’y a pas d’eau dans la vallée, il faut donc venir avec son stock et se ravitailler à Monticello ou Moab en cas de besoin.
Faire des courses/courant/wifi
Tout à Moab !
Je conseille vivement d’aller faire un tour à la brewery !
Que faire si on ne grimpe pas ?
Revenir à la civilisation ? (à Moab donc)
On peut aller faire une tour dans les Parc National des Arches, ça vaut vraiment le détour et ce n’est vraiment pas loin de Moab en direction de Salt Lake City.
Nature/bêbêtes
Se méfier des crotales toujours. Attention aux vaches et aux biches qui traversent la route sans prévenir.
Nous à Indian Creek
Nous avons passé 6 jours à Indian Creek en faisant un tour aux Fisher Towers au milieu.
Notre compte rendu sur camptocamp.
Les Tours dans le désert
Nous avons profité d’une journée de « pause » pour aller faire la célèbre voie Stolen Chimney à Ancien Art dans les Fisher Towers. Si cette voie et cette tour font partis des grandes classiques du coin, il est possible d’aller escalader d’autres tours dans les environs (dans les Castleton Towers notamment). Il faudra s’attendre à de l’escalade aventureuse si on sort des classiques mais la solitude sera aussi probablement de la partie (ce qui n’est pas le cas à Ancien Art …)
Pour plus d’info il y a le vieux topo Selected Climbs in The Desert Southwest aux éditions The Mountaineers. Il date un peu mais pourra donner des idées. On trouve aussi pas mal d’autre topos qui traitent du sujet.
Dernières sorties
Commentaires

Merci pour cet excellent article !

Énorme cet article, quelle belle base pour se projeter un jours dans l’ouest américain! Merci
Merci à vous, contente qu’il plaise.

Bravo pour cet article intéressant !

super et merci pour les infos.
Ca c’est de l’article! Merci, ca donne envie!

Un super report. Merci very much !

Merci pour l’article… et les photos!