La montagne s'apprend grâce à des formations techniques et une pratique régulière. Les incidents, quasi-accidents et accidents dont nous sommes témoins ou victimes sont riches d’enseignements pour nous-mêmes et les autres. L’objectif de la base de données SERAC est de recenser des événements dans le monde entier et de les partager avec le plus grand nombre.
Déposer un témoignage - Voir la liste des incidents et accidents répertoriés
Voir les enseignements tirés des premiers 200 témoignages
- Quels types d’événements peut-on raconter ?
- Pourquoi s’intéresser non seulement aux accidents mais aussi aux quasi-accidents et aux incidents ?
- Qui peut témoigner sur un événement ?
- Pourquoi partager le récit de ses mésaventures en montagne ou en pleine nature ?
- Qui aura accès à mon récit ? Quel usage peut en être fait ?
- Comment saisir un récit ?
- Est-ce que mon récit peut-être modifié par un tiers ? Puis-je supprimer mon récit ?
- Comment sont modérés les récits ?
- Peut-on ajouter des commentaires ?
En apportant votre témoignage :
- Vous partagez votre mésaventure pour en faire une situation d’apprentissage au service de la communauté.
- Vous misez sur l’intelligence collective pour alimenter la connaissance des scénarios d’accident.
- Vous participez à la construction d’une culture du retour d’expérience à partir des situations problématiques vécues.
- Vous facilitez la production de conseils techniques et la progression de la recherche en accidentologie.
- Vous prenez du recul sur votre pratique.
- Vous progressez dans votre gestion du risque à travers les récits des autres.
Cette base de données est un projet collaboratif impliquant des chercheurs en accidentologie, la Fondation Petzl et Camptocamp Association dans une logique d’intérêt général.
Le formulaire de saisie de récits a été conçu par des experts en accidentologie avec l’appui de professionnels de la montagne et de pratiquants. Il est susceptible d’évoluer en fonction de vos remarques.
Pour saisir un témoignage, remplissez le formulaire ou cliquez sur le lien en bas de votre sortie.
Des champs facultatifs demandent des infos personnelles, visibles uniquement des modérateurs et des chercheurs.
Si vous souhaitez rester anonyme, ou ne pas associer ce récit à votre compte c2c, vous pouvez cocher la case "rester anonyme" dans le formulaire d'édition (l'inconvénient est que vous ne pouvez plus modifier/corriger votre récit après cette première saisie). Vous pouvez aussi envoyer votre récit (et éventuellement des photos) par mail à la base-accidents@camptocamp.org, il sera saisi avec le compte Base SERAC.
Afin d’être utile, ce formulaire est nécessairement détaillé. Il nécessite entre 15 et 30 minutes pour être complété.
Quels types d’événements peut-on raconter ?
Cette base de données a vocation à rassembler tous les récits relatant une situation d’accident, d’incident ou de quasi-accident.
Par contre, les événements ne doivent pas/plus faire l’objet de suites judiciaires.
Un accident est un événement ayant entraîné une ou plusieurs blessures physiques (que les secours organisés soient intervenus ou non), quelle que soit la gravité de l’impact corporel.
Un incident caractérise un événement qui a eu lieu sans occasionner de blessure. Exemples : chute ou avalanche sans conséquences physiques, chute de pierres à proximité, etc.
Un quasi accident est une situation dans laquelle aucun événement spécifique ne se produit, mais plusieurs ingrédients étaient réunis pour que la situation dégénère potentiellement vers un incident ou un accident ("c’était chaud !"). Exemple : être perdu dans un itinéraire, ne pas disposer du matériel utile, prendre conscience au dernier moment d’un encordement non réalisé, se retrouver en état d'épuisement, etc.
Pourquoi s’intéresser non seulement aux accidents mais aussi aux quasi-accidents et aux incidents ?
Au même titre que l’étude des accidents, l’analyse des scénarios d’incidents et de quasi-accidents permet d’identifier des circonstances propices, des facteurs de risque récurrents ou encore des secteurs sensibles. En cela, ils possèdent une grande valeur pédagogique, d’autant plus que contrairement aux accidents, les incidents et les quasi-accidents présentent un intérêt spécifique : permettre l’identification des facteurs qui ont permis d’éviter un véritable accident.
Qui peut témoigner sur un événement ?
Les personnes suivantes peuvent apporter leur témoignage :
- toutes les personnes impactées (ou "presque impactées") par l’événement,
- les membres du groupe touché par l’accident, l’incident ou le quasi-accident,
- les personnes d'un groupe à proximité, qui ont éventuellement participé au secours.
Les témoignages les plus utiles pour les chercheurs sont les témoignages directs : personne touchée ou membre du groupe de la personne touchée. L’une des ambitions de cette base de données est de comprendre l’enchaînement des circonstances qui a conduit aux situations relatées. Une personne extérieure au groupe n’aura qu’une vision parcellaire du scénario.
Malgré tout, les témoignages des personnes extérieures au groupe sont acceptés, mais il faut avoir été sur les lieux. Les récits par procuration ne sont pas acceptés.
Pensez à renseigner correctement le champ "Implication dans la situation" dans la section "Profil".
Pourquoi partager le récit de ses mésaventures en montagne ou en pleine nature ?
Les incidents, quasi-accidents et accidents dont nous sommes témoins ou victimes sont riches d’enseignements pour nous-mêmes et les autres. L’objectif de cette base de données est de recenser ces événements dans le monde entier et de les partager avec le plus grand nombre.
En apportant votre témoignage à cette base de données :
- Vous partagez votre mésaventure pour en faire une situation d’apprentissage au service de la communauté.
- Vous misez sur l’intelligence collective pour alimenter la connaissance des scénarios d’accident.
- Vous participez à la construction d’une culture du retour d’expérience à partir des situations problématiques vécues.
- Vous facilitez la production de conseils techniques et la progression de la recherche en accidentologie.
Qui aura accès à mon récit ? Quel usage peut en être fait ?
Tous les visiteurs de camptocamp.org ont accès à l’ensemble des récits (menu > Topoguide > Incidents et accidents).
Un filtre de recherche (lien cassé) permet de filtrer les récits selon les régions, les activités, le type d’événement, etc.
Par contre, les informations personnelles ne sont visibles que par les modérateurs et les chercheurs.
Ces informations personnelles sont : fréquence de pratique de l'activité, nombre de sorties réalisées dans l'année, autonomie dans l'activité, âge au moment de l’événement, sexe, nombre de blessures antérieures.
Par ailleurs, un travail de recherche mobilisant les informations de la base de données est réalisé :
- Diagnostic et à l’état des lieux réalisé par les chercheurs du laboratoire sur les vulnérabilités et l’innovation dans le sport (L-Vis / Université de Lyon) et diffusé en décembre 2014 : Mieux connaître l’accidentologie des sports de montagne.
- Première analyse de la base SERAC en janvier 2017 : Incidents et quasi-accidents : premiers enseignements et perspectives de prévention lien cassé.
Comment saisir un récit ?
Il faut disposer d’un compte sur camptocamp.org pour pouvoir apporter un témoignage.
Si vous n'avez pas de compte, inscrivez-vous gratuitement.
Création
Pour créer un compte rendu d'incident ou d'accident, ouvrez un nouveau formulaire.
Le formulaire comporte 4 parties :
- Caractérisations de l’événement : type d’événement, géolocalisation sur une carte, nombre de personnes touchées, etc.
- Description des faits.
- Facteurs et influence : éléments qui ont influencé l’événement.
- Profil : implication dans la situation et informations personnelles.
Même si vous n’avez pas saisi tout votre récit, cliquez sur le bouton orange "Enregistrer" à droite du formulaire afin de sauvegarder vos données. Vous pourrez modifier ou compléter votre récit plus tard en cliquant sur le bouton "Modifier" sur la droite de votre compte rendu.
Photos
Vous pouvez ajouter des photos à votre compte rendu. Il doit d'abord être enregistré.
Puis cliquer sur le bouton Ajouter des images à droite, pour ouvrir l'interface d'enregistrement d'images.
Si vous avez déjà enregistré des photos sur une sortie, il suffit de les associer à votre compte rendu au lieu de les enregistrer une seconde fois.
Associations
Vous pouvez associer votre compte rendu à un itinéraire ou à votre sortie du même jour, mais c'est facultatif.
Vous pouvez aussi associer d'autres membres du groupe pour qu'ils puissent enrichir certaines descriptions ou ajouter des images. Dans ce cas, les informations de la section "Profil" doivent concerner la personne la plus touchée parmi celles associées au compte rendu.
Est-ce que mon récit peut-être modifié par un tiers ? Puis-je supprimer mon récit ?
Un compte rendu n'est modifiable que par leurs auteurs (membres associés au compte rendu), ainsi que par les modérateurs.
Si vous souhaitez supprimer votre compte rendu ou une photo, contacter la modération en cliquant sur le bouton "Signaler un problème" dans la colonne de gauche du compte rendu à supprimer.
Comment sont modérés les récits ?
Les modérateurs n’interviennent dans les récits que pour corriger la date, le géoréférencement ou la mise en forme (déplacement des infos dans les bons champs).
Ils sont aussi les seuls à pouvoir corriger une association de document, par exemple pour déplacer un compte rendu sur le bon itinéraire.
Peut-on ajouter des commentaires ?
Seuls les membres identifiés peuvent poster un commentaire sur un compte rendu d'incident ou d'accident.
Afin d’encourager la saisie de témoignages, la modération supprimera les commentaires malveillants ou culpabilisants portant sur les récits.
Commentaires
Ces commentaires sont réservés aux remarques concernant le formulaire de saisie de récit d’incident et accident (ergonomie, défauts, suggestions…) ainsi que l’interface de consultation (listes, filtre).
Pour une question concernant votre compte rendu, contactez directement la modération en cliquant sur le bouton Signaler un problème dans la colonne de gauche de votre compte rendu.
Pour tout autre question, contactez la modération par mail : base-accidents@camptocamp.org
Je viens de remplir une fiche, et je réfléchissais à la manière de tirer profit de cette base.
Pour en tirer des retours statistiques, il pourrait être utile d’avoir un menu déroulant et de catégoriser les facteurs (aggravants ou atténuants), avec possibilité de pouvoir en choisir plusieurs.
Exemple : cause liée à la communication au sein du groupe / à la préparation de la sortie / au manque de pratique pour certaines manips / à l’absence de certains matériels…
Le texte libre est important, bien-sûr, et doit rester aussi
Je pense qu’au final, on aura envie d’estimer certaines choses :
- les causes les + fréquentes (je ne parle pas de chute de pierre ou avalanche, mais de cause au sein du groupe, liées au comportement avant pendant ou après)
- les facteurs qui améliorent le + souvent (idem).
On pourrait ainsi croiser par type d’accident.
Ca donnerait par exemple : pour une chute en crevasse, x% des CR disent que les bons facteurs sont… y% disent que les mauvais sont…
Salut,
Je viens de remplir la base. Un cas ne peut être correctement renseigné: cas d’un accident (blessure), sans ITT. C’est soit pas de blessure, soit de 1 à 3 ITT.
Bref, le dernier en date (poly fractures de côtes) ne rentre pas les cases>
Cordialement
EG
Le délai d’interruption temporaire ne concerne pas l’interruption du travail, mais l’interruption de l’activité pratiquée.
Par exemple, qqun qui se casse une poulie en escalade (à un doigt) ne peut plus grimper (en tout cas pas à son niveau), mais peut toujours faire de la rando pédestre, et bien sûr peut toujours travailler si son travail n’est pas trop manuel. Dans ce cas, on indique bien qu’il y a eu interruption de l’activité escalade.
Autre exemple : une chute en alpinisme sur pente de neige entraine de nombreuses égratignures sur les bras et le visage. Il y a blessure nécessitant un soin, d’autant plus qu’une telle chute (longue) peut entrainer un petit choc psychosomatique qui fait perdre une partie des moyens à sa victime durant les heures qui suivent. Mais la victime peut retourner faire de l’alpinisme le lendemain, elle n’a pas de blessure qui l’en empêche (même si généralement elle n’en a pas envie). Donc pas d’interruption.