Le Râteau E, arête NE - Traversée de la Grave à Saint-ChristopheSunday 27 July 2008
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Weather
[i]Samedi :[/i] beau le matin puis orages/pluie à partir de 14h00.
[i]Dimanche :[/i] chaud et peu de vent. Pas mal de nuages l'après-midi mais pas d'orages.
Conditions
[b]Itinéraire emprunté :[/b]
[u]Samedi 26 juillet :[/u] montée au Promontoire par les Enfetchores depuis la gare du Peyrou d'Amont.
[u]Dimanche 27 juillet :[/u] montée au Rateau par l'arête neigeuse (30/35°) pour accéder à l'arête NE. Nous n'avons pas escaladé le dernier gendarme, passage par le versant Étançons. Mais le rocher est peu sain : il vaut mieux rester sur l'arête.
Descente sur St Christophe par l'arête S du Râteau.
[b]Conditions :[/b]
5 à 10 cm de neige fraîche au dessus de 3400m (orages de samedi). Excellent regel.
- Enfetchores : nickel.
- Brèche de la Meije (versant N) : rimaye ok puis rochers brisés pour accéder à la brèche.
- Brèche de la Meije (versant S) : encore bien en neige.
- Arête neigeuse avec 2 courts passages en glace, jamais très raide donc ça allait bien. De visu la pente neigeuse qui shunte l'arête semblait en neige mais pas impossible que la glace soit sous-jacente.
- Arête NE sèche et en bon rocher. Rimaye encore correcte.
- Arête S du Râteau en très bonnes conditions (beaucoup de neige pour la saison).
- Brèche du Rateau, versant Selle : couloir sec hormis un mur de neige quasi-vertical de 15m de haut environ juste en dessous de la brèche.
[b]Fréquentation[/b]
Une autre cordée derrière nous pour l'arête NE (partis du Châtelleret ?). Quelques cordées montées depuis la Selle par la voie normale.
Timing
Montée (1er jour) : 10h >> 14h30
Montée (2ème jour) : 4h45 >> 10h45
Descente : 11h00 >> 13h00 (en bas de la brèche du Râteau) >> 16h30 (St Christophe)
Access_comment
[b]Accès en bus depuis Grenoble :[/b] Cars VFD, ligne de Briançon (n°35) avec départ à 8h de la gare routière de Grenoble le samedi matin.
Retour par la ligne Transisère n°3040 de la Bérarde (passage à 16h55 à St Christophe) avec changement à Bourg d'Oisans et arrivée à 18h45 environ à Grenoble.
Ça se fait mais on a bien couru à la descente pour être sûr d'attraper la navette à St Christophe.
Hut_comment
Très bon accueil. Le gardien donne de bons conseils et est aux petits soins.
Les gardiens changent mais les desserts sont toujours aussi bons au Promontoire... ;-)
Commentaires personnels
Simon
Après avoir dû "annuler" cette convoitée arête NE le WE dernier (heureusement d'ailleurs vu le beau crash météo), j'avais envie de revenir sur les lieux pour retenter le coup... Et en bonne compagnie en plus ;-) Pas déçu du voyage car c'est super varié (neige, rocher), long et l'ambiance est là avec la vallée de la Romanche à nos pieds et la face N de la Meije. Malgré tout, ça n'est pas donné, surtout la "petite" fissure/cheminée pour accéder à l'arête NE : nos petits doigts frigorifiés s'en souviendront longtemps. Ensuite ça déroule à peu près sur l'arête et nous avons le plaisir de déboucher sur un sommet E quasi désert, incroyable ! Pour la descente du Râteau, c'est plus confort lorsqu'on connaît déjà (ce qui était notre cas).
Pour vraiment profiter de l'effet traversée, nous avions décidé de tenter l'affaire en tram/bus depuis Grenoble, en plus çà permet d'occuper le samedi en montant par les Enfetchores et d'éviter le lonnnnng vallon des Étançons. C'est passé mais la descente du vallon de la Selle s'est faite au pas de charge sans vraiment profiter du paysage :-( Du coup, un peu fourbus, on n'a pas pris le temps de discuter avec les autres alpinistes c2cistes du bus :-)
Un grand merci à Alain Troadec qui tient discrètement et efficacement le refuge du Promontoire dans des conditions difficiles. Pensez-y, il n'y pas que la traversée de la Meije depuis son refuge ;-)
Sofie
Résumé plus ou moins complet du we. Attention, cela pourrait paraitre un peu long...
Prenant la voiture toute la semaine pour aller travailler, l’idée de la laisser en « we » me plaisait assez... De plus, la solution des TP était toute trouvée pour nous qui voulions faire une traversée.
Après une semaine déjà chargée, j’étais juste un peu inquiète pour un éventuel réveil ultra-matinal le samedi. Après confirmation que ce réveil serait largement honnête, ce fut avec plaisir que je continuai ma nuit dans le bus des « vacances ». Ben voui, la grande majorité des passagers pour Briançon partait en vacances !
Micro-pause à la Grave vers 9h45, juste le temps de constater qu’il n’y a personne à la gare du téléphérique (hihi, ils sont tous devant !!) et que les nuages se tiennent encore tranquilles.
Et hop, montée aux Enfetchores sous un beau soleil... qui disparaît rapidement à l’approche de la brèche de la Meije. Mon compagnon de cordée presse le pas (ou met les turbo selon les points de vue) mais cela ne nous empêche pas de prendre quelques grosses gouttes avant d’arriver au refuge. Repos bien mérité au chaud sous la couette alors que le vent et la pluie se déchaînent au dehors... Ils annoncent beau demain, alors on dort tranquille !
Et c’est sous un ciel magnifique que nous repartons le lendemain : direction la brèche de la Meije puis l’arête Nord-Est du Rateau Est. Le lever de soleil sur les pentes finales récemment enneigées est magique... Au pied de l’arête, la course se corse et l’attaque dans le froid vif se confirme aussi difficile que l’annonçait le topo. Mais je suis bien accompagnée et j’atteins assez rapidement l’arête, avec un bon assurage et de bonnes onglées ! Nous sommes dans les temps, c’est bon !
La suite est plus facile et comme les rochers se réchauffent tout doucement, nous jonglons avec plus de plaisir entre blocs compacts et cailloux instables jusqu’au sommet. Le panorama est à couper le souffle !
Mais la course n’est pas finie... il y a l’arête Sud puis le glacier puis tout le vallon... Ah, mais, c’est qu’il ne reste pas tellement de temps que ça... ;-(
Allez, zou, on repart : on mangera au pied du glacier. Rapide descente donc, plutôt bien enneigée au début et que nous connaissons déjà tous les deux, ce qui nous fait probablement gagner quelques minutes de recherche. A la brèche, nous rattrapons 3 personnes qui attendent que le relais dans le couloir se libère. Aie, ça bouchonne ! Heureusement, pas tant que ça et les manips sont rapidement avalées. Le glacier aussi, traversé au pas de course...
Pause casse-croute/matos/rangement de sac d’une vingtaine de minutes et nous voilà à nouveau sur le chemin.
Coucou express au refuge : il est 14h30, il reste toute la descente encore... ;-( ;-((
Les pieds chauffent, les genoux aussi...
Mon compagnon reste devant mais je commence à traîner la patte. Je suis [u]frustrée[/u] !! Que de fleurs autour de nous, et pas une seconde pour s’arrêter, en profiter, les photographier... Et ces lys, dont Loïc nous a parlé : ils sont tellement beaux mais pourquoi doit-on courir comme ça, pour cette foutue navette qui ne pourrait pas passer une heure plus tard ???
Mon compagnon reste prudemment devant. Il a raison : je suis trop en colère de descendre aussi vite. Et il me reste suffisamment d’énergie pour exprimer mon mécontentement !!
Les quarts d’heure passent... Mais, le vallon se descend peu à peu et le sentier entre le parking et le village est vite derrière nous ! Enfin, arrivés !
Cool : il y a même des toilettes et une fontaine en face de l’arrêt de bus.
Il nous reste un quart d’heure avant son passage...
Oufffffffffff !
Pas le temps de déguster une tarte à la Cordée mais on a la navette : c’est déjà ça !
Et à vrai dire, une fois la pression dégonflée, c’est assez agréable, après une telle bambée, de se poser dans le bus sans se préoccuper davantage de la route...
C’est même très reposant...
Arrivés à Grenoble vers 18h45, nous avons même le temps de prendre une petite glace en ville ;-)
Alors, avec du recul, je suis obligée de reconnaître que, malgré la course dans le vallon de la Selle, c’était une superbe traversée.
Il faut juste bien calculer ses horaires car c'est très facile de perdre une heure sur une arête en alpinisme et la navette n’attendra pas...