[c2c g2g] Le Buet : traversée Salvagny - Le BuetSunday 20 March 2022
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Salvagny, Grenairon, Frêtes, sommet par l'arête N, vallon de Bérard, le Buet (village).
Retour en TC puis covoiturage camtocampesque.
Weather
Beau, doux mais vent frais.
Les précipitations arrivent sur zone vers 15h.
Conditions
Printanier, donc spécial.
On chausse sous le refuge vers 1750 m.
Frêtes difficilement skiables, mais vue la neige, difficilement randonnables sans enfoncer.
Plan du Buet et col du Genévrier neige dure à gelée.
Arête N enneigée et tracée, quelques chaînes apparaissent.
Versant SE mélange de bien revenue et de vieille trafolée.
Vallon de Bérard, ski jusqu'au Pont des Mitaines avec quelques passages délicats (glace, ruisseaux).
Avalanches
Vielles reptations, purges et coulées dues au redoux.
Commentaires personnels
Alexis
Samedi, journée en montagne avec un pote. On se fait plaisir, ça use un peu, puis plus le temps de faire quoi que ce soit ensuite : il faut aller au repas c2c. J'arriverai en retard ✌.
Dimanche je ne voulais pas faire grand chose, il fallait s'occuper de quelques bricoles, puis la forme n'est que moyenne.
Résultat, de bavardages en bavardages je propose un Buet, normal ... Agnès est intéressée, j'apprendrai plus tard qu'elle fait partie du club des 2000 D+ au petit déjeuner ! (Ça m'apprendra à l'ouvrir 😅)
Dimanche, on décide de partir de jour (pas fous quand même). Roland nous avait prévenu qu'il y avait "un peu" de portage, jusqu'au-dessus des arbres en gros. Ouais pas faux, ça fait juste 860 m. Prudents on décide de chausser 50 à 100 m encore plus haut. Pas grave, on est parti en montagne et les skis ne sont que des outils, ce qui compte c'est la balade.
Grenairon, une étape intéressante puisque c'est en gros la moitié du D+ qui est atteinte. Je ne sais pas si le refuge est ouvert, il y a quelques banderoles d'aspect himalayesques à l'extérieur - un genre de décoration, comme la salade sur une assiette de steack-frites. On poursuit, je guide "à peu près" en me plantant à peu près aussi - on ne se refait pas. Geoportail ça aide bien finalement, on retrouve le chemin.
Visite d'un gypaète qui vient voir si on n'a pas un genou de bœuf à lui refiler. Dommage j'en avais pas.
Passage en versant S, il faut déchausser pour rejoindre les Frêtes tapissées d'une neige qui enfonce mais qui n'est pas praticable à skis sinon à galérer. On fait une petite incursion sur les rochers de l'arête pour voir si ça passe mieux : et bien non. Du 2 délité en chaussures de ski ça n'est pas si efficace, on préfère retourner sur (ou dedans) la neige, s'enfoncer dans des trous, se faire des nœuds au cerveau à se demander si la couche de neige partira après notre passage ou pendant ...
En tout cas ça occupe. Et à force on atteint enfin le Plan du Buet. C'est beau, il fait beau, et la fatigue se fait sentir pour moi.
Je trouve la montée au col du Genévrier barbante, il reste 600 m à faire, elle m'achève. Et du coin de l'œil je vois que le mauvais temps arrive par l'W. Rapidement. Petits calculs dans la tête, saucera - saucera pas ?
Au col, intelligemment on déchausse pour atteindre l'arête. On s'enfonce donc dans les pseudo-rimayes et trous de neige proches du rocher, dans une neige déjà bien humidifiée. Gants trempés, chaussures remplies de neige ... on se marre. Enfin moi je reprends mon souffle surtout.
L'arête, impressionnante de loin - surtout les pentes qui courent dessous - est toute tracée. Le mec qui a fait la trace devait faire 30 cm de plus que moi vues les enjambées, mais franchement merci car ça reste quand même très confort quand on tâte l'espèce de granité inconsistant que forme la neige tout autour.
Arrivée sur la crête. Un replat ascendant interminable quand on est séché, la dernière purge avant le sommet. Le genre de pente douce qu'on veut avaler rapidement, parce-qu'on sait que le sommet est derrière cette bosse. Ah non, plutôt cette bosse. Arf, il en reste une ...
Et pas le temps de niaiser, le ciel devient noir, on voit les "jambes" sous les nuages et parfois ça tonne sur les Fiz (ou alors j'ai rêvé). J'anticipe déjà la descente sur les Beaux Prés, voire j'appréhende. Pas envie de skier sous la pluie, à me planter de talus pour ensuite batailler dans les vernes et les boules d'avalanches (depuis les Frêtes on voit bien à quoi ça ressemble).
Au sommet je propose une descente plus sereine sur Vallorcine. Il a l'air d'y faire beau et surtout ça à l'air de se maintenir. Drôle de décision après coup, je n'en saisis pas encore la logique.
Descente dans une neige ni bonne ni mauvaise. J'ai les jambes sciées de toute façon donc je galère. Quelques passages amusants au fond du vallon de Bérard, puis terminus au Buet, l'autre, le village.
Pour le retour sur Sixt j'espérais secrètement qu'un pote pourrait faire le taxi, contre un autre service (on s'arrange). Ce sera finalement train + bus + camptotaxi grâce à Loïc. Un grand merci, et vraiment désolé pour l'attente et le dérangement occasionné.
Merci aussi à l'hôtesse-contrôleuse compréhensive et arrangeante pour ses conseils et sa remise tarifaire.
En bref, une belle rando dans des conditions pas si simples (pas mal de perte de temps et d'énergie sur les Frêtes) avec une compagnonne vraiment robuste et toujours souriante.
** Agnès **
Samedi, sortie avec le rassemblement C2C à la pointe de Bossetan. Tranquille, sympa, pas trop fatiguant. Puis apéro bien arrosé. J’étais bien motivée pour faire plus dur, plus long et plus sauvage dimanche. Ca tombe bien, Alexis me propose le Buet depuis Sixt. Je connais pas du tout, j’ai juste fait le sommet à pieds il y a 25 ans depuis Vallorcine. L’inconnu complet. Je connais pas le coin, j’ai pas regardé la carte ni la météo ni le BERA, avec quelqu’un que j’ai rencontrée le samedi soir au diner C2C.
J’aime bien l’inconnu, ça donne souvent des belles aventures, des découvertes, et des galères. J’ai eu mon compte.
Dimanche, long portage, mais au moins ça avance vite. On débouche enfin dans un très beau vallon bien enneigé … pour le quitter très vite par des pentes d’herbes entre des barres rocheuse. On remet les skis sur le sac. Puis on chausse … on déchausse … on rechausse … Mais belle ambiance sauvage et vue grandiose tout du long. Comme je connais pas et que j’ai pas regardé la carte, je suis bettement. Merci pour la trace ! Pas facile quand on enfonce souvent jusqu’aux genoux ou au bassin.
On voit le grand couloir en face. Impressionnant. On avait hésité à y aller, mais finalement on est mieux ici, ça à l’air super austère vu d’ici !
Au replat du Buet, je suis bien contente d’être arrivée là vivante et de remettre les skis puis les couteaux. J’ai trouvé la montée au col du Genévrier agréable, mais il faut dire que j’avais quand même moins perdu d’énergie à faire la trace dans la neige pourrie.
Mais l’arrête Nord du Buet me paraît super impressionnante et expo vu du col. Il y a bien un cable, mais sous la neige. Et le mauvais temps arrive. On peut s’arrêter ici ? Ah, non, iil faudrait revenir par le meme chemin ! Bon, ok alors, on y va. C’est pas si pire finalement, pas si raide quand on y est, il y a une trace, et la neige est pas trop pourrie. La longue crête qui suit vers le sommet à skis me parait pas si longue et plutôt agréable, j’étais contente de remettre les skis. Changement d'ambiance à la descente, plein de traces, pas mal de monde. Descente pas désagréable jusqu'au Buet, entre neige transfo et pourrie. On arrive à skis pas très loin de la gare du Buet au moment ou le train pour Saint Gervais arrive.