Beau temps. Iso 0° en hausse de 2800 à 3500m.
BERA : entre 2 et 3 au-dessus de 2700m selon les sources

De la poudre en pur N à partir de 2400m, croûtée en W/NW jusqu'à 2700m. Poudre (20 à 40cm) sur fond dur, qui ne tient pas au-dessus de 2800m (légère, part totalement en gros sluff très facilement dans les inclinaisons supérieures à 42°/43°)

Gros sluff qui emporte toute la poudre récente sur la pente suspendue et part en aérosol dans les falaises et couloirs au-dessous, 200m plus bas.
De grosses coulées partout les jours précédents. Pas de risque marqué sur l'itinéraire en matinée, bien qu'observé plusieurs purges naturelles en pente raide (départ des rochers).

Départ : 8h40
Sommet : 12h30 (+ pique-nique)
Descente : 13h05
Voiture : 13h50

Observée la semaine dernière sans en trouver alors l'entrée, ce n'est qu'au retour à la maison que j'ai pu déceler qu'il existait bel et bien un passage conduisant à cette grande pente suspendue, sur une photo prise de loin (du col du Lautaret). J'avais donc programmé depuis une semaine cette sortie découverte, pour terminer l'exploration de ce secteur, après le couloir en S de mercredi dernier.
Mais, chaque nouvelle chute de neige étant différente de la précédente, il aura fallu cette fois-ci composer avec un manteau certes magnifique à la montée, mais bien trop instable à la descente. En effet, les 20 à 40 cm de poudre tombée récemment étaient bien trop légers, chargés qui plus est de grain de neige roulée, et n'adhéraient pas à la couche dure sous-jacente. En une traversée sous le départ, j'ai déclenché un sluff (euh, à ce niveau-là, c'est plus vraiment du sluff...) qui a balayé quasiment toute la face, sauf une petite bande située sur un semblant de croupe. C'est par là que je suis descendu et ai enchaîné des virages sautés serrés pour rester dans le peu de douceur qui couvrait le fond dur. Bon, ce n'étaient pas les conditions dont j'avais rêvé, mais ça a fait le travail quand même !
Le passage du verrou du bas s'est assez bien passé. Le raidillon à 50° présentait un bon grip. Au-dessous, par contre, des passages en neige lustrée voire glace + les étroitures rocheuses m'ont obligé à un passage bien lent et prudent.
Au pied du couloir, j'ai fait une grande traversée vers la gauche pour rejoindre la rive G du vallon où l'orientation N/NE offrait une poudre bien conservée, et donc du bon ski ! (à veiller qd même car ça pouvait se mettre à couler sur le fond dur à partir de 40°)
Bien content d'avoir pu découvrir cet itinéraire et le skier, malgré des condis moyennes !