Nuageux, avec des éclaircies. Vent d'est au col.

Pour l'accés au refuge d'Argentière voir [url=http://www.camptocamp.org/outings/171424/fr/aiguille-d-argentiere-traversee-couloir-en-y-glacier-du-milieu]ici[/url].

Le bas du vallon est pas mal déneigé. Nous avons trouvé un goulet assez raide, rive droite qui était en neige. Nous l'avons remonté en crampons sur 300 m, avant de chausser les skis un peu au-dessus du front du glacier, toujours rive droite. Neige dure bien portante.

Sur le replat glaciaire, jusqu'au col : belle moquette, avec petite couche de boulettes de coton tombées dans la nuit.

Départ du refuge à 5h13. Col à 8h30.

Accès en transports en communs très facile, à partir de la gare de St Gervais, par le train du Mont Blanc : voir [url=http://www.chamonix.com/page.php?page=55&r=horaires_transports&ling=fr]horaires ici[/url]. S'arrêter à la gare d'Argentière.

Depuis Paris, un train de nuit arrive à la gare de St Gervais (arrivée 9h11 ; départ 20h50) ; dommage que les prix pratiqués par la SNCF soient prohibitifs (environ 140 euros l'aller-retour en couchette), ça fait cher le week-end, et ça limite les dépenses sur place ! La pub pour ce train à (partir de) 35 euros, ben pas vu passé. Pourtant nous avions pris nos billets plus d'un mois à l'avance (autant de planification, c'est exceptionnel !)

Fermé, en travaux. Refuge d'hiver inaccessible

L'idée originale était de traverser vers le glacier du Tour par les trois cols. Mais quand nous avons vu la gueule du couloir versant Saleina, un couloir au soleil dans lequel les pierres dégueulaient déjà dedans, je n'ai pas eu envie de tenter le diable... Je pensais vraiment que ce goulet passait mieux que ça. Du coup, à mon avis, à moins de s'y enfiler en pleine nuit, le truc est vraiment trop risqué, en cette saison, du moins. Tant pis, la balade côté Trient sera pour une autre fois !
Nous redescendons donc côté Argentière, un peu dégoûtés d'avoir porté jusque là nos sacs de 25 kg pour rien... Mais la neige est fantastique sur le glacier : fine couche de poudre sur fond dur. Plus bas, elle est toujours très dure. Mais ça passe. Même Anne-Soisig reprend confiance et descend le goulet sur les skis, qui fait pourtant ses 40° bien tassés, sur plus de 100 m !

Une fois au pied du vallon, nous traversons le glacier d'Argentière, pour rejoindre le passe rive gauche. Et ça passe facilement le long du rocher. Peu de temps après nous franchissons la moraine à pieds, pour finir en bas du dernier névé, vers 2150 m. Là, petite pause, avant de mettre les skis sur sac pour 950 m de descente pas sympathique du tout du tout...

À la gare d'Argentière, où nous arrivons à 12h41, nous prenons le Soleil en attendant qu'elle ouvre à 14h. Nous récupérons nos baskets, puis prenons le petit train jusqu'à Chamonix où nous allons passer l'après-midi à farnienter en attendant le soir pour prendre le train-couchette qui nous ramènera à Paris.

Superbe week-end un peu terni par la mort d'une fille du pays, Karine Ruby, dont c'était l'enterrement devant la Maison de la Montagne. Montagne parfois bien cruelle. Pour ceux qui restent en tout cas !

Images d'Anne-Soisig.
Images de Guillaume.

Un récit-fleuve de cette épopée sur mon blog.

Et puis le début du week-end : Col du Chardonnet.

« Sortie réalisée dans le cadre du concours changez d'approche » : transport en commun depuis la maison en région parisienne : RER B, train de nuit Paris Austerlitz-St Gervais, train de Chamonix jusqu'à Argentière. Malheureusement peu de contribution à l'économie locale si ce n'est quelques livres à la librairie de Chamonix, et quelques fruits à la petite épicerie qui se trouve à deux pas de la gare SNCF de St Gervais... Par ailleurs le prix du billet de train Paris/Chamonix ne permet pas de grandes folies une fois sur place !