Véloski à la Bérarde - Jour 4 - Refuge du Carrelet >> Pointe de la Pilatte >> GrenobleTuesday 25 May 2010

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Grand beau.

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Itinéraire

À ski : Refuge du Carrelet >> vallon de la Pilatte >> Pointe de la Pilatte >> refuge du Carrelet >> la Bérarde

À vélo : la Bérarde >> Bourg d'Oisans >> Vizille >> Brié >> Grenoble

Conditions

Nuit claire et bon regel.

Fréquentation

Absolument seuls dans tout la vallon de la Pilatte.

Timing

06h30. Lever au refuge du Carrelet.
07h00. Départ.
11h00. Sommet.
14h00. Retour à la Bérarde.
16h00. Départ de la Bérarde.
21h00. Arrivée à Grenoble

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Voir [url=http://www.camptocamp.org/articles/219273/fr/ligne-tc-3040-bourg-d-oisans-la-berarde]cet article[/url].

Commentaires personnels

Cette sortie fait partie d'un enchaînement depuis la Bérarde de quatre jours avec approche à véloski.

Plus de photos sur ma galerie Picasa

La journée a bien failli mal commencer. Nous avions omis de régler un réveil en pensant nous réveiller au moment où nos compagnons de dortoir feraient de même... Erreur tactique : ils ont été aussi discrets que nous avons été bruyants la veille au soir, et c'est à 06h30 que nous émergeons...

Mais la motivation remonte en flèche lorsque nous passons le pas de la porte du refuge. Le soleil illumine les sommets et la nuit a été claire. Le regel s'avèrera suffisant.

Nous chaussons vers 2000m. La limite de l'enneigement continu est équivalente au vallon des Étançons, visité le premier jour de mon périple.

Je suis heureux de constater que la forme est revenue. Ago gambade quelques dizaines de mètres au dessus de moi, et nous progressons vite.

Seuls au monde. Nous chaussons les crampons au collu au NE du sommet. Après un court couloir raide mais peu exposé, nous débouchons sur une petite arrête puis au sommet.

C'est une descente en neige tout juste transformée qui s'offre à nous, dans un vallon toujours aussi désert. Sous 2400m, la neige s'alourdit un peu, mais bien vite nous arrivons sur le plat du glacier. L'étroiture sous le refuge de la Pilatte passe encore très bien.

Dans le vallon, nous usons de subterfuges pour descendre à skis plus bas que l'endroit où nous avions chaussé. Un choix finalement assez peu judicieux, puisqu'il nous faudra traverser les réputées denses vernes de la rive droite du Vénéon afin de rejoindre le sentier. Avec les skis sur le sac, c'est assez peu commode...

Après une pause au Carrelet en compagnie des ouvriers qui y effectuent en ce moment des travaux, nous prenons la direction de la Bérarde sous une chaleur presque accablante.

Je libère mon vélo de ses cadenas qui l'emprisonnent depuis trois jours, et je le charge de mon matériel. Je suis venu à véloski, je repartirai à véloski. Ago et moi partons en même temps du parking. J'arrive en premier à la sortie de la Bérarde !

Le meilleur moment à véloski, c'est la descente. Sur des routes comme celle de la Bérarde, il suffit de se laisser glisser, sans pédaler, ni rien faire d'autre que d'inspirer profondément en contemplant les montagnes. Rien ne vaut la sensation de l'air frais sur son visage, sans aucune vitre isolant de l'extérieur.

À St-Christophe, je m'arrête à la Cordée. J'ai promis à la tenante de faire une halte ce mardi lors de ma descente.

Je lui raconte mon périple, et nous parlons de l'affluence somme toute modeste du week-end, des refuges et de leurs gardiens, de la vallée. Elle m'annonce que je ne suis pas le seul véloskieur à s'être arrêté ici. Elle en évoque deux en particulier. L'un avec une remorque, passé cette année, et un autre qui avait fait le pari un peu fou de monter au Dôme des Écrins en partant de Grenoble.

Ces deux véloskieurs, je les connais bien. Ce sont deux amis, Jérôme et... Agostino. Le monde du véloski est petit. Trop petit. Je ne peux que vous inciter à tenter l'expérience. Nous avons tous commencé par une petite montée à Chamechaude...

Je suis finalement rentré à Grenoble à vélo, tranquillement. Mais le plus important n'est ni la dénivellation, ni les kilomètres parcourus, ni les efforts consentis. Ce qui importe véritablement, c'est de prendre tout son temps. De nos jours où tout va si vite, c'est une habitude qui se perd. Avec du temps, n'importe quel défi devient réalisable.

Le lendemain, je me rend au travail au guidon du même vélo utilisé lors de cette aventure. Je ne suis parti que quatre jours, mais j'ai l'impression d'avoir quitté Grenoble depuis trois mois...

Commentaires

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Greg_H 15 years ago

Bravo pour tes CR et les photos qui les illustrent. C’est vraiment la grande classe de parcourir la montagne comme tu le fais…

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Nicolas315 15 years ago

Merci.

Il existe plusieurs techniques ! Avant tout je mets les peaux pour ne pas abîmer le cadre avec les carres. Si tu n’as pas de sacoches, il faut également mettre les chaussures sur les fixations en position descente et les verrouiller.

Je commence par fixer skis et bâtons sur l’avant du vélo avec une sangle. C’est mieux de se faire aider !

Ensuite, deux possibilités.

  • Tu as un porte bagages. Tes skis reposent alors tranquillement dessus. Une deuxième sangle servira à les attacher pour qu’ils ne tombent pas.
  • Tu n’as pas de porte bagages. Il faut alors attacher les skis sur le tube de selle. Les chaussures fixées sur les skis forment un plan sur lequel tu peux mettre ton sac. La règle d’or à véloski : rien sur le dos ! Mais cette configuration est peu adaptée à une rando avec un gros sac, à ce moment il vaut mieux avoir des sacoches.

Tu peux lire aussi cet article sur le site de référence, veloski.fr.

Et la saison de véloski n’est pas finie, avec toute cette neige ! Pour commencer en douceur, tu peux par exemple imaginer une approche en train de Grenoble à Modane suivie d’une montée au refuge de la Dent Parrachée le samedi, et la Dent puis retour à Grenoble le dimanche. Des idées comme ça, il y en a des centaines !