Traversée de la Vanoise et Grande CasseMonday 9 April 2012

TODO box images

TODO box map

Weather

Samedi.
Soleil au départ de Modane. Bourgeonnements sur les montagnes.
Encore du soleil au col de Chavières, puis établissement d'un plafond nuageux vers 2500 m.
Neige en soirée.

Dimanche.
Toujours un plafond nuageux situé à 2500 m. Neige à petits flocons.
Visibilité s'améliorant au fur et à mesure de la descente.
Quelques rayons de soleil en fond de vallée. Sommets bouchés.
Conditions constantes toute la journée.

Lundi.
Grand beau.
Momentanément voilé vers 10 heures, puis de nouveau dégagé.
Lenticulaire sur la Grande Casse en début d'après midi.

Conditions

Itinéraire

Samedi 7 avril +1800 m
  • Montée à pied de Modane (1050 m) au refuge de l'Orgère (1930 m)
  • Montée à ski au col de Chavière (2796 m)
  • Descente jusqu'au refuge de Peclet-Polset (2500 m)
Dimanche 8 avril +1800 m
  • Descente à Pralognan-la-Vanoise (1420 m)
  • Montée par les pistes puis le canyon de l'Arcelin jusqu'au point 2350
  • Descente sur les ruines des chalets de l'Arcelin jusque vers 2150 m
  • Montée au col de la Vanoise (2516 m)
  • Descente jusqu'au replat de la Glière (2050 m)
  • Montée au col de la Vanoise
Lundi 9 avril +1900 m
  • Montée au sommet de la Grande Casse (3855 m)
  • Descente au col de la Vanoise (2526 m)
  • Montée à l'extrémité Ouest de la Pointe de la Réchasse (3044 m)
  • Descente à Prolognan-la-Vanoise (1420 m)

Conditions

Samedi. Neige de névé transformée sur fond dur dans la montée du col de Chavières.
Descente sur le refuge de Peclet-Polset d'abord en poudre dense puis neige pourrie non regelée.

Dimanche. Poudre sur tout l'itinéraire : 30 cm à 2500 m.

Lundi. Conditions exceptionnelles dans le grand couloir de la Grande Casse, en poudre de bas en haut.
Travail du vent avec accumulations locales et transports.
Trace réalisée en séléctionnant les zones les plus pelées.
Au final, zone très saine à la montée comme à la descente (passage d'une cinquantaine de personnes ce jour, voire davantage).
Descente de la Pointe de la Réchasse jusqu'à Pralognan en très bonnes conditions également.
Limite de transformation de la neige vers 2300 m.

Fréquentation

Samedi. Personne d'autre que nous à la descente du TER en partance pour le refuge Peclet-Polset...
Quelques personnes dans la montée du col de Chavières.
Une vingtaine de personnes au refuge, principalement pour l'Aiguille de Polset.

Dimanche. Les candidats à l'Aiguille de Polset ont tous renoncé.
Quelques groupes de randonneurs montant de Pralognan vers les refuges du Roc de la Pêche et Peclet-Polset
Une cinquantaine de personnes au refuge du col de la Vanoise.

Lundi. Une cinquantaine de personnes (dont certains venus de la vallée) à la Grande Casse.
Du monde aussi pour la Pointe de la Réchasse et sur les glaciers de la Vanoise.

Approche et retour

  • Aller : Grenoble-Modane en train TER.
  • Retour : Pralogan-Moutiers en stop. Moutiers-Grenoble en train TER. Des bus Pralognan-Moutiers existent également.

Timing

A venir.

Access_comment

  • Train TER Grenoble-Modane. Trains fréquents.
  • Navette Transdev Savoir existante entre Pralognan etMoutiers Gare. Départ près de l'Office du Tourisme.
  • Train TER Moutiers-Chambéry/Grenoble fréquent également.

Hut_comment

  • Refuge de Peclet-Polset. Un seul gardien pour la saison de printemps, mais très sympathique et très efficace. Repas abondant et à volonté aussi bien le soir qu'au petit déjeuner. Très beau refuge neuf et très comfortable. Présence surprenante d'un billard (semble t-il offert par la compagnie des guides de Courchevel).

  • Refuge du col de la Vanoise. Encore un très bon accueil et une bonne adresse, pour les mêmes raisons quau refuge de Peclet-Polset. Le billard en moins.

Commentaires personnels

Nicolas

Pour ce week-end de Pâques, un petit tour en montagne s'imposait. Je recrute Oli et Arnaud pour une petite virée qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps : une petite traversée de la Vanoise en passant par quelques glaciers, avec en point d'orgue la Grande Casse.

Et qui dit traversée dit transports en commun ! Nous sommes le samedi matin et nous voici donc sur les quais de la gare de Modane, skis sur le sac. Car il va falloir porter en face sud sur presque mille mètres avant de chausser. Pour le coup, on regrette presque de ne pas avoir eu l'idée de traverser les Cerces où ça chausse 500 mètres plus bas...

Mais finalement le portage est plutôt ludique, et en papotant on ne voit pas le temps passer. Seul Arnaud sera content de chausser enfin et pour cause : il a fait l'impasse sur les baskets de portage et vient de se taper 1000 mètres de portage en chaussures de ski !

La montée du col de Chavières est une formalité, et nous vient un premier constat : nous sommes seuls au monde et l'endroit est magnifique ! Ca promet pour la suite, avec la traversée des glaciers de la Vanoise et la Grande Casse... Les quelques nuages qui flottent ça et là devraient disparaître d'ici demain, d'après les derniers bulletins météo...

Après une descente du col de Chavières dans une neige non regelée pourrie en profondeur, nous arrivons au refuge de Peclet-Polset. Il est encore tôt et on envisage bien vite retourner sur les skis histoire de finir la journée. Mais le brouillard qui s'installe rapidement forcera les grandes gueules que nous sommes à un classique exercice de recherche DVA, suivi d'une sieste pré-dinatoire (dans cet ordre, sinon il y a fort à parier que la sieste aurait pris le créneau de l'exercice DVA...).

Le lendemain, réveil à 06h30. Un rapide coup d'oeil dehors revèle un magnifique jour blanc. Du coup, on traîne au petit déjeuner en refléchissant à un plan B.
On prend la décision de retourner au lit pour ne partir que vers 11h00, une amélioration étant prévue pour l'après midi... La sieste post-petit déjeuner s'impose. Arnaud n'a peut être pas monté de chaussures d'approches, mais il a quand même emporté un numéro de "Courrier international", ce qui nous ammène à notre réveil à une discussion passionnée sur le système éducatif chinois, décrit comme le meilleur après tests de connaissances sur les enfants.

Bref, vers 10h00, on s'ennuie ferme et le jour blanc est toujours là. N'y tenant plus, on se décide à aller mettre les spatules dehors pour notre plan B : rejoindre le refuge du col de la Vanoise par le fond de vallée, en passant par Pralognan. Pas super en comparaison avec la traversée des glaciers de la Vanoise, mais la seule option possible en ce jour de temps bouché.

La descente en mode randonnée-nordique-la-fixation-arrière-débraillée n'est pas des plus désagréables. Quelques rayons de soleil parviennent à percer en fond de vallée. On disserte sur le meilleur moyen de faire du skating à ski de randonnée. Sous le refuge du Roc de la Pêche, une expérience nouvelle s'offre à nous lorsqu'on arrive à enchainer trois virages en godille. Heureusement, bien vite on retrouve les pistes de ski de fond de Pralognan, qui permettront à Oli de confirmer sa suprématie en tant que meilleur fondeur à ski de rando. Un titre auto-proclamé suite à la montée intégrale en pas de deux d'une petite bosse de la piste de fond qui contourne Pralognan par le sud.

Après une pause déjeuner stratégique sur un front de neige fermé des pistes de Palognan, on repart en direction du col de la Vanoise. On choisit de monter par le canyon de l'Arcelin, ce qui donne un peu d'ambiance à cette journée placée sous le signe de la purée de pois... Vers 2300 m, on parvient à un petit collu et on tombe sur des fanions rouges indiquant un itinéraire de descente de course. Sans doute pour la Transvanoise, sauf qu'il n'y a aucune trace : la course a dû être reportée sur un itinéraire de repli. Pas étonnant vu la visibilité...

On en descend un bout avant de remonter au col de la Vanoise. Oli et moi avons encore envie de nous faire fouetter le visage par le vent et le froid, et nous décidons donc de descendre de l'autre côté de l'Aiguille de la Vanoise, vers les Glières. De belles éclaircies laissent augurer du meilleur pour le lendemain...

Réveil à 06h00. Dehors, pleine lune et ciel clair, c'est la bonne ! Tous les groupes du refuge ne montent pas à la Grande Casse, mais tous ceux qui y vont redoutent une chose : que les conditions de la veille (neige et fort vent avec transport) empêchent de monter au sommet.
Un père et son fils partent en premier, sans matériel de glacier autre qu'un piolet. Nous les rattrapons sous la première difficulté et comme il ne semblent pas rassurés, nous passons devant.

Il y a parfois des accumulations locales, ainsi que des zones davantage pelées. Nous nous relayons à la trace en prenant nous distances. Il n'y a pas de signaux d'alerte, et nous parvenons facilement au replat avant la partie raide du grand couloir, entre 3200 et 3700 m. Là, nous prenons encore davantage nos distances. Mais le flanc Nord du glacier est finalement très dégarni et nous permet de monter sur des zones sans trop d'accumulations.

Nous arrivons donc au col de la Grande Casse, et de nombreux groupes s'annoncent déjà derrière. Oli et moi montons au sommet de la Grande Casse tandis qu'Arnaud qui était déjà la semaine dernière décide de monter à la Pointe Mattiews. Il va sans dire que la descente qui a suivi fait une entrée remarquée dans le top 10 des descentes de la saison. D'ailleurs, la descente de dizaines de personnes ce jour revèle finalement que les conditions de ce soir sont plutôt saines. De quoi nous inciter à repeauter pour la Pointe de la Réchasse...

Arrivés vers 3000 m, le panorama sur les glaciers de la Vanoise est magnifique, mais on se rend compte que pour parvenir au sommet de la Réchasse il faut continuer "à plat" sur le glacier. Ayant déjà donné en ski de fond la veille, on décide de dépeauter pour descendre sur Pralognan. Encore une belle descente en poudre jusqu'à 2300 mètres, puis de plus en plus transformée en dessous. On finira sur le front de neige de Pralognan, après la première piste rouge de la saison en ce qui me concerne !

A Pralo, je retrouve Maud, une amie croisée au refuge de la Vanoise avec ses amis. Elle nous propose de redescendre deux d'entre nous à Grenoble. Arnaud et moi descendrons finalement avec Maud jusqu'à Moutiers, tandis que Oli (qui a perdu au tirage au sort) descendra en faisant du stop de son côté...

Et ensuite, tout va très vite :
15h10. En terrasse tous ensemble en face de l'Office du Tourisme, Anraud, Oli et moi regardons la navette Pralognan-Moutiers démarrer...
15h20. Oli a perdu le tirage au sort et file faire du stop en nous laissant ses skis.
15h30. Arnaud et moi descendons avec Maud.
15h50. Par la fenêtre de la voiture, on dépasse Oli qui fait du stop à Brides-les-Bains...
16h00. Maud nous dépose à la gare de Moutiers. Arrivera t-on à prendre le train de 16h13 avec Oli ? :)
16h05. Nous achetons nos billets.
16h08. Oli arrive à la gare de Moutiers.
16h13. Le train démarre avec tout le monde et tout le matos dedans !
17h14. Ca papotte et ça papotte...
17h38. Une dame montée dans le train à St Pierre d'Albigny semble très incommodée par l'odeur de poney qui règne dans notre wagon (mais c'est elle qui a fait le choix peu stratégique de s'asseoir juste à côté de nos chaussures de ski...).
17h58. Ca papotte et ça papotte...
18h16. "Ah bon, on est déjà à Grenoble ?"
18h30. Déambulation vélocipédique d'extra-terrestres sur le campus de Saint-Martin d'Hères...

Pour résumer : la Vanoise, c'est fait, mais bon, faudra quand même y retourner histoire de finir le travail...

Photos à venir

Commentaires

Avatar
Loic_P 13 years ago

Ca c’est parce que t’as pas pris le bon train, t’es parti trop tôt ! Le Grenoble-Montmélian-Modane de 10h comptait pas moins de 12 rando-skieurs (en plus t’aurais bien scoré au kikonnéki) ! CRs à venir…