Ben Nevis : Collective express à Tower RidgeSaturday 18 February 2012
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Weather
Dégagé le matin, se couvrant en début d'aprem.
Peu de vent et une petite température négative le matin.
Conditions
Today is the last day. Dernier jour de grimpe en terres écossaises. Aussi, suite au but de la veille et sur la base d'une fenêtre matinale, nous décidons de monter une opération commando et de retourner au Ben Nevis. Mais comme Tonio Lamichette doit reprendre le bus en fin d'aprem, il va falloir ne pas trop "pfaffer". L'objectif ne sera pas trop long à trouver : pour ne pas risquer les bouchons et les condtions aléatoires, ce sera Tower Ridge. Les difficultés sont très modérées et puis ça tombe bien, c'est La course classique du coin, celle qui se rapproche le plus d'une configuration de haute montagne. On passe la soirée à faire les sacs : ça non, ça non, ça oui, ça non, non, non, etc. Bref, on finit avec un sac vraiment léger, un brin de corde par cordée, une pioche, une broche et quelques hexentrics. Plus les tennis pour la montée. Sans oublier de réserver l'indispensable taxi.
Le lendemain on se retrouve vers les 7h au parking inférieur. Et déjà on est loin d'être seuls. Il fait nuit mais a priori le ciel est a peu près dégagé. Le sol est également saupoudré d'une fine pellicule de neige. C'est la première fois que l'on en voit aussi bas. La montée vers le parling supérieur se fait à bon train, en discutant. POurtant on se fait quand même dépasser par une doublette de deux jeunes excités écossais. On dit rien, mais pseudo inconsciemment on accélère le pas. Tennis aidant, le pas ne cessera de s'accéler jusqu'au refuge qui est sous 5-10cm de neige. Nos petits collègues écossais coinceront à mi-distance. Bref, on mettra un peu moins d'une heure pou rle refuge, ce qui constitue a priori une moyenne assez respectable.
Le jour désormais bien levé nous gratifie de la plus belle luminosité du séjour. Et pas de doute, c'est bien le week-end : des cordées montent de partout dans toutes les directions. Ca va grimper sévère aujourd'hui !
Changement de godillots, 5 minutes en direction de Observatory Gully, chaussage des crampons puis on part à l'assaut du couloir qui est déjà squatté par une cordée. Arrivés au pied du ressaut, on leur grille poliment la priorité en laissant corde et piolet dans le sac (ça doit être du 2 écossais). Au-dessus, il n'y a plus aucune trace. Sûrs de ne plus être bouchonnés, on lève donc le pied et appriécions le reste de l'arête. Jamais difficile, de temps en temps juste ce qu'il faut d'aérien, la ligne se protège également très bien corde tendue.
Comme on a bien sûr pas amené le topo, on se fourvoit au pied de Great Tower que l'on essaye de contourner par la droite ... qui ne passe pas. Une esthétique diagonale nous permet de revenir vers le versant sud sans desescalader. Eastern Traverse qui est en bonne neige passe très bien, sauf que j'ai la riche idée de bifurquer à mi-distance en tirant tout droit vers le sommet. C'est raide mais heureusement la neige tient juste ce qu'il faut. La sortie au sommet de la Tour nous permet de rejoindre le soleil. C'est pas tous les jours que l'on peut grimper dans ces conditions dans le coin !
La traversée des crêtes de Glover Chimney est très esthétique car le rocher est complètement plaqué. Ce qui n'aide pas forcément pour passer dans la brèche de Glover (mais le relais permet de poser un bon point de protection). La montée finale se fait sur une bonne neige.
Là-haut, le panorama, sans être totalement dégagé, est tout de même superbe. Sans commune mesure avec ce dont nous nous étions habitués jusqu'à là (ie. mer de nuages et brouillard). C'est une très belle récompense pour cette jolie ballade de 3h où l'on s'est bien régalé mais aussi bien marré.
Un grondement dans Observatory Ridge attire notre attention : une intervention héliportée est en cours. Ca fait vraiment bizarre de voir la façon dont ce gros coléoptère se mue dans un environnement dont à l'évidence il n'a pas tout à fait l'air d'être adapté. Malheureusement une fois au refuge nous apprendrons par les secouristes que deux alpinistes sont tombés dans Zero Gully, réputée pour avoir de mauvais relais (un est décédé sur le coup et l'autre a miraculeusement survécu bien que très sérieusement touché après 300m de chute).
Vu que les faces sont quand même chargées, on s'en retourne prudemment en direction de N°4 Gully. Surprise, la corniche est intacte. Pour la première fois, on aura donc le privilège de faire une brèche dans cette mythique corniche (en faisant gaffe quand même de peur de tout faire partir). Pas étonnant que personne n'y soit encore monté : la descente se fait avec de la neige jusqu'au genoux. Il y a un monde pas possible dans cette combe. Ce qui n'est pas le cas de la resdecente vers la plaine où nous serons tout seuls.
Commentaires personnels
Petit sentiment de nostalgie de quitter ce Ben mais que cette dernière journée restera comme un super souvenir ! C'est vrai que l'endroit ne paye pas de mime de prime abord mais une fois qu'on l'a un peu arpenté, il s'en dégage un charme indicible. La magie du Ben ?
Commentaires

Merci FMJ pour cette belle piqûre de rappel.
Et puis j’ai grâce à toi pu voir à quoi ressemblait cette course avec de la visibilité.
Conclusion : finalement, pour Eastern Traverse, je préfère nettement le brouillard…
Bye bye le Ben… Finalement c’était bien ce Scotish Winter Trip…On va ranger les skis se remettre au rocher, en rêvant a une prochaine destination…

La Lune ? Bof y a pas de glace