La Cochette (col 2261m) en famille : depuis la Vachette, descente par le ravin du VallonSunday 14 February 2016
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Route_description
La Vachette - le Sapin - Serre des Violettes - col 2261m - Combe Belle - ravin du torrent du Vallon - La Vachette
Weather
Neige continue durant toute la montée, vent W modéré en haut, belles éclaircies l'après-midi. 0° en bas, -5° en haut.
Conditions
Gros enneigement dès le départ, en tous cas pour la région cette saison : 50cm en bas, 1m50 en haut. 50-60cm de poudreuse tombée en 2-3 fois durant la semaine, restée froide et légère, sur un fond plutôt ferme. Bonne skiabilité limitée quand même par la quantité et la nature forestière de la course...Risque 3 annoncé (voire 4 sur le massif du Thabor juste de l'autre coté de la route !) mais l'itinéraire est une classique de repli par nivo douteuse, aucun signe suspect.
Timing
Départ 10h20, col 2261m 13h30 / 14h15, retour 16h.
Access_comment
Parking sur le bord de la RN juste au départ de la course, presque plein malgré la météo hostile du jour. L'avant-veille, suite aux grosses chutes de neige sur toute la région, l'accès aux vallées du Queyras était totalement coupé avec intervention des pompiers pour loger les vacanciers en rade, etc...Bon faut dire que c'était les congés scolaires du quart sud-est et que les voitures des Marseillais sans pneu neige se retrouvent facilement dans le fossé (on en avait compté 3 en 30km entre Abriès et Ceillac la veille...).
Hut_comment
Au col 2261m, on peut se réfugier dans la baraque militaire abandonnée pour dépeauter et cassecrouter, mais le confort n'incite guère à s'y incruster : sol terreux, fenêtres détruites laissant passer les courants d'air...les soldats qui passaient l'hiver là en 1940 avaient bien du mérite ! Sinon nous avions passé la nuit au merveilleux gite du Moulin Papillon de l'Argentière la Bessée.
Commentaires personnels
Dernière rando familiale des vacances sur le chemin de retour entre le Queyras et la Suisse au lendemain d'une magnifique virée à ski de fond sur la piste des Balcons de Ceillac, superbement tracée.
Si tout était brun en arrivant à Abriès une semaine plus tôt, là c'était plutôt le problème inverse : ou aller par risque 3-4, météo bouchée et > 50cm de neige fraîche ? Les enfants proposaient de filer directement à la maison pour retrouver enfin un WIFI en état de marche au bout de 8 jours d'abstinence, mais il n'en était évidemment pas question. On envisageait le Granon, mais après avoir fait au maximum 5 virages dans des conditions analogues au Col Longet l'avant-veille, l'attrait d'une autre course safe mais plate ou on redescend la moitié du temps dans la tranchée de montée était naturellement limité. C'est la légendaire Bénédicte, gardienne du gite le Moulin Papillon d'Argentière où nous avions passé la nuit, qui nous avait conseillé cet itinéraire très sûr tout en restant quasi pentu (traduire : bien arboricole...).
C'est l'une des classiques des Briançonnais par risque élevé, la montée avait donc été tracée à la mode locale, en gros droit dans la pente style PDG. Agnès, Cécile et moi avons tout fait sur les cales hautes, je ne sais pas comment Arnaud a réussi à passer sur ses skis de fond à peaux sans cale. Quasiment sans râler, de surcroît ! Qu'est-ce qu'on est souple à 11 ans...Le temps d'une pause casse-croûte debout dans la ruine militaire, le soleil pointe son nez et nous optons donc pour une descente un peu plus aventureuse (dit autrement : on suit bêtement des traces sans savoir où elles arriveront) : d'abord droit dans le fond de la Combe Belle, qui porte bien son nom, magnifique et remplie de poudreuse. "J'adore le ski de rando" dira Cécile sur le moment. Autant dire qu'elle changera vite d'avis : en recroisant la route des Chalets du Vallon au Pt 1796m, nous nous attendions à voir une trace à G ou à D mais rien du tout : la plupart étaient redescendus depuis le haut par l'itinéraire de montée, les 5 traces restantes filent droit dans le ravin du torrent du Vallon.
La carte montre bien que ledit ravin risque d'être plutôt indigeste plus bas (voire pire si affinités) mais nous sommes trop paresseux pour retraverser vers la trace de montée dans cette grosse épaisseur de neige. Bah c'est des gens du coin, il doivent connaitre...Ben pas sûr, pour finir : comme prévu le ravin se rétrécit de plus en plus, des parois apparaissent des 2 cotés, les arbustes peu coopératifs se multiplient, les trous laissant voir le torrent couler aussi, les skis de fond d'Arnaud (sur le dos de sa maman) s'accrochent partout dans un concert de jurons...mais il est maintenant trop tard. La seule consolation réside dans l'absence de trace de remontée : "s'ils sont passés là, nous on passera aussi, hein Papa !" - quand le chef de famille n'en mène pas très large, l'optimisme d'Arnaud permet de garder la bonne humeur ! 1h45 après le départ du col (pour 900m de D-...), entrecoupés de moults déchaussages, dérapages, conversions acrobatiques et petits sauts nous sortons enfin de cette maudite gorge. Sans aucune chute...chapeau les enfants sur ce coup là, même habitués aux épopées sanglières ça faisait longtemps qu'Agnès et moi n'avions pas franchi un truc aussi laborieux. Moralité : pas vraiment à conseiller sauf aux amateurs du genre - ou alors avec 3m de neige supplémentaire !
Commentaires

Alors ça, c’est une sacrée sortie des familles!! :rolleyes:
Elle restera dans les annales sans aucun doute

[quote=« Thierry C, id: 1811942, post:2, topic:161953 »]Alors ça, c’est une sacrée sortie des familles!! :rolleyes:
Elle restera dans les annales sans aucun doute :D[/quote]
Dans les nôtres en tous cas à coup sûr, oui !

Si les jeunes continuent comme ça, dans trois ans, c’est toi qui sera à la peine et à la traîne dans ce genre de truc (« Ben keskia, papa, ça va pas ? »).

Bah d’ici là de toutes façons ils voudront plus sortir avec nous…mais Papy a bien l’intention de faire un peu de résistance entre-temps !