AIDE : Topoguide - Cotations de randonnée pédestre et trail

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Catégories : info site
Type d'article : collaboratif (CC by-sa)

Cet article décrit les cotations de difficulté technique et d'exposition pour la randonnée pédestre et le trail.

La randonnée pédestre, incluant le trail, est classée dans l'activité randonnée / trail :hiking:.
L'activité randonnée se définit par un terrain ne nécessitant pas, pour la progression, l’utilisation du matériel ou des techniques de l’alpinisme. Ce matériel et ces techniques peuvent être employés occasionnellement mais l'usage doit rester ponctuel (mauvais pas) ou au cas où (mauvaises conditions, personnes peu aguerries, enfants etc).

L'activité randonnée ne comprend pas les itinéraires de faible difficulté technique, mais nécessitant sur de longues portions l’utilisation du matériel ou des techniques de l’alpinisme. Cela rassemble :

  • Les itinéraires d'escalades F à PD, qui seront classés dans l’activité escalade 🧗.
  • Les itinéraires d'alpinisme F à PD, qui seront classés dans les activités alpinisme rocher haute montagne :mountain_climbing: et/ou alpinisme neige, glace ou mixte (en haute montagne) :snow_ice_mixed:.
  • Les itinéraires de randonnée glaciaire, qui seront classés dans l'activité alpinisme neige, glace ou mixte (en haute montagne) :snow_ice_mixed:.
    Néanmoins, l'activité randonnée comprend les itinéraires passant ponctuellement sur des petits glaciers non crevassés ne nécessitant pas, habituellement, le matériel d'encordement.
  • Les itinéraires de via ferrata, qui seront classés dans l'activité via ferrata :via_ferrata:.

Néanmoins, la limite avec la randonnée est floue : voir les explications sur la transition vers l'alpinisme/escalade.

De plus, lorsqu'un document itinéraire décrit à la fois l'ascension en mode hivernal (ski et/ou raquette et/ou alpinisme neige) et l'ascension en mode estival (randonnée et/ou escalade), l'itinéraire peut être classé en randonnée et dans l'autre activité.
Le texte prendra soin d'expliquer la problématique, notamment dans le résumé, et de repérer/séparer, si nécessaire, la description hivernale de la description estivale.
Exemple : Pointe Percée : Voie Normale

Attention, l'usage du multi-activité pour décrire le même itinéraire en conditions estivales et hivernales, n'est qu'une possibilité et pas une obligation. Si la description hivernale est trop différente de la description estivale, il peut s'avérer préférable d'avoir 2 itinéraires mono-activité. Ces deux itinéraires doivent alors être associés entre eux.
Exemple : Pointe Percée Cheminées de Sallanches en randonnée pédestre et Face SW à ski.

Cotation Randonnée

T1 Randonnée

Sentier bien tracé, piste forestière ou d'alpage. Terrain plat ou en faible pente, pas de risques de chute.
Exigences : aucune, convient aussi pour baskets. L'orientation ne pose pas de problèmes, en général possible même sans carte.

Exemples :

T2 Randonnée en montagne

Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus.
Exigences : avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation.

Exemples :

T3 Randonnée en montagne exigeante

Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaînes. Éventuellement appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace.
Exigences : avoir le pied très sûr. Bonnes chaussures de trekking. Capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.

Exemples :

T4 Randonnée alpine

Traces parfois manquantes. L'aide des mains est quelquefois nécessaire pour la progression. Terrain déjà assez exposé, pentes herbeuses délicates, pentes mêlées de rochers, névés faciles et passages sur glacier non recouverts de neige.
Exigences : être familier avec du terrain exposé. Chaussures de trekking rigides. Une certaine capacité d'évaluation du terrain et une bonne capacité d'orientation. Expérience alpine. En cas de mauvais temps, le repli peut s'avérer difficile.

Exemples :

T5 Randonnée alpine exigeante

L'itinéraire est souvent sans traces. Une bonne capacité d'orientation est nécessaire. Terrain exposé, exigeant, pentes raides mêlées de rochers. Quelques passages d'escalade faciles : 2 maximum (ponctuellement jusqu'à 3c si le pas est très court et la chute sans conséquence). Petits glaciers et névés, non crevassés, pouvant nécessiter l'usage de crampons mais ne nécessitant pas, habituellement, le matériel d'encordement. Le matériel et les techniques d'alpinismes peuvent être employés occasionnellement pour un passage ponctuel mais pas comme un moyen de progression continu.
Exigences : chaussures de montagne. Évaluation sûre du terrain nécessaire. Bonne expérience de la haute montagne et connaissances élémentaires du maniement du piolet et de la corde.

Exemples :

Transition vers l'alpinisme/escalade (T5/F)

La limite étant floue entre la randonnée alpine exigeante et l'alpinisme/escalade, des itinéraires peuvent être à la fois en randonnée et en alpinisme/escalade. Cela ne concerne essentiellement que la cotation randonnée T5 et la cotation F escalade/alpinisme.

Exemples de Randonnée T5 et Alpinisme F :

Exemples d'itinéraires ne devant pas être mis en Randonnée car pour une personne ayant juste le niveau, le matériel et les techniques d'alpinisme sont utilisés pour la progression continue (et non occasionnellement).

De même, la plupart des voies Bédouines de Wadi Rum sont cotées en escalade : même si le bon cheminement n’est au final pas si difficile, le trouver requiert un sens de l’itinéraire alpiniste et une personne dans le niveau devra s’équiper en conséquence.

Cotation Exposition

La cotation exposition en randonnée pédestre est commune avec le VTT.

La cotation exposition prend en compte les conséquences d’une chute, hormis les chutes à plat, par conditions estivales (sentier et pentes déneigées sous 2500 m). Sur bon sentier, cela concerne les conséquences d'une chute à côté du sentier.

E1

Une chute est toujours possible. Une chute dans la pente s'arrête facilement. Le risque et la gravité de la blessure sera liée essentiellement à la nature du terrain (herbe, éboulis, ...).

Exemples

E2

Par endroits, la pente et la nature du terrain ne permettent pas de s'arrêter facilement en cas de chute, entrainant une glissade de quelques dizaines de mètres au maximum, sans gros obstacle. Le risque de blessure est aggravé par la nature du terrain, la pente et les petits obstacles.

Exemples

E3

En cas de chute, une glissade non arrêtée immédiatement se termine par un choc violent contre des rochers ou des arbres, ou par des sauts de barres, entrainant des blessures graves, voire mortelles.

Exemples

E4

En cas de chute, une glissade non arrêtée immédiatement se termine par le saut de hautes barres, entrainant une mort quasi certaine. La chute est interdite.

Exemples

Longueur/distance

La longueur/distance de la randonnée est indiquée en kilomètres dans le champ "Longueur" avec un calcul automatique de la Trace.

Temps de marche

Les temps de marche sont donnés pour un itinéraire en condition sans difficulté technique (T1-T3). Ils sont calculés sur la base :
Montée : 400 m/h
Descente : 600 m/h
Distance à plat : 4 km/h

Pour les itinéraires T4-T5, il faut prendre en compte la technicité de la progression.

GR de la FFRP

Marque

GR est une marque détenue par la FFRP. En conséquence dans le topo-guide camptocamp :

  • Il ne faut pas utiliser les termes GR et PR.
  • Il faut utiliser des noms topographiques pour désigner les itinéraires et pas les noms de la FFRP si ces noms sont différents des noms topographiques.

Itinéraire

Étant donné la complexité de la situation juridique sur les revendications de la FFRP concernant la propriété intellectuelle sur la conception des itinéraires de la FFRP, il ne faut pas décrire les itinéraires de la FFRP hormis si l'itinéraire ne peut pas être considéré comme original.

Les tribunaux ont eu à plusieurs reprises à se prononcer sur la question de savoir si un circuit de randonnée pouvait constituer une œuvre de l'esprit originale. Dans un litige opposant la Fédération Française de randonnée pédestre à un éditeur qui avait reproduit et publié sur un fond de cartes préétabli par l'IGN le tracé d'itinéraires de randonnées établies par la Fédération. Interprétant de manière extensive la notion d'originalité la Cour de Cassation dans un arrêt du 30 juin 1998 a jugé que des itinéraires de randonnée, bien que composés à partir du tracé de sentiers étaient susceptibles d'être protégés par le droit d'auteur dans la mesure où " son originalité dans la mise en œuvre de critères géographiques, culturels ou humains traduiraient la personnalité de l'auteur ".
Cet arrêt a été très critiqué car le droit d'auteur protégeant uniquement la forme, on peut douter qu'un simple tracé, qui en l'espèce s'analysait comme une forme graphique notant fonctionnellement l'idée de l'itinéraire puisse refléter la personnalité de l'auteur. On a voulu certainement défendre l'investissement réalisé en protégeant en fait la conception de l'itinéraire.
La cour d'appel de Grenoble du 31 octobre 2001 a réaffirmé la possibilité d'une protection d'itinéraires de randonnées par le droit d'auteur mais a, en l'espèce, jugé que ces itinéraires ne remplissaient pas les conditions d'originalité :

  • soit parce qu'ils étaient commandés par le relief sans autre choix possible,
  • soit qu'ils n'étaient pas le résultat d'une œuvre créatrice (progression sur des sentiers au départ d'une route goudronnée jusqu'à un col, visible dès le départ).

http://www.sigare.net/etudes/jur_partie7.htm

Commentaires

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pasinvite 3 years ago

5 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Cotation Randonnée sur c2c

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XavLeFauve 2 years ago

Le lien ci-dessus ne fonctionne pas/plus… vous pouvez effacer ce message après correction ! :wink: