Les acteurs de la protection de la montagne

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Catégories : environnement montagne
Type d'article : collaboratif (CC by-sa)

Les acteurs de la protection de la montagne sont très variés et interviennent selon des compétences et préoccupations qui ne sont pas les mêmes.

Dans un contexte d'essor de la pensée écologique, on a vu en France exploser la quantité d'acteur pouvant intervenir sur l'environnement.

Se posent deux grandes questions pour les acteurs de la protection dans leur démarche:
-Sur quels critères et selon quel périmètre peut-on définir un espace protégé ?
-Qui a légitimité à la protection sur cet espace, de quelle compétence cela relève-t-il ?

Quelques précisions préliminaires à cet article :

-cet article est une présentation générale des acteurs et ne porte pas de jugement sur ces acteurs : il s'agit là avant tout de dresser une liste de ce qui existe et c'est aux gens ensuite, par leur propre expérience, leur propre réflexion, de porter leur propre jugement sur la chose.
-la définition de protection de la montagne est à renvoyer à celle proposée sur l'article principal
-puisque la question de l'implication environnementale est toujours soumise à controverses, contradictions ou polémique, la notion d' "acteur" se définit dans cet article comme étant des sujets impliqués, ou potentiellement impliqués , sans que toutes les personnes d'un groupe d'acteurs soient réellement impliquées : ex citer les guides de haute montagne comme des acteurs de la protection ne signifie pas qu'ils sont tous impliqués et tous selon les mêmes préoccupations.

1. LES ACTEURS INSTITUTIONNELS

Les acteurs institutionnels sont les acteurs administratifs le plus souvent. Ils possèdent le champ décisionnel ainsi que le champ opérationnel qui en découle.

  • à échelle européenne : la réseau alpin des espaces protégés

ALPARC ou Réseau Alpin des Espaces Protégés est l'organisme découlant de la Convention Alpine, mettant en œuvre ses objectifs concernés les espaces protégés selon les critères de l' article 12 du protocole « Protection de la Nature et Entretien des Paysages » de la Convention Alpine

Le Réseau se fonde sur l'outils coopératif avant tout, créant des connexions entre les acteurs de la protection côté français et dans les autres pays.
Il surveille la mise en place des zones NATURA 2000, souvent difficile et parfois mal accepté. Il participe à des projets environnementaux d'envergure, tel que le maintien et l'entretien de corridors écologiques.

A retenir : Son but fondamental est la mise en commun des outils de gestion pour les espaces protégés alpins.

-à échelle de la France : l' État

L'État français est un acteur incontournable de la protection selon des modalités variés et complexes.
-Il met en place et gère le suivi des Parcs Nationaux Français, notamment grâce aux gardes du Parc, mais aussi les locaux administratifs
-Il met en place les législations de protection découlant du droit européen ou du droit français, notamment les règles et procédures d'urbanisme fixant les conditions d'utilisation du sol, conditions dont la prise en compte environnementale est devenu de plus en plus incontournable.
-Il possède des services opérationnels sur le terrain, chargé de faire appliquer les législations et les dispositifs réglementaires comme les DDAF, qui font également de l'assistance technique auprès des collectivités pour leurs projets environnementaux. Il y a également des acteurs techniques sur le terrain tels que l'ONF et son service Restauration de Terrain de Montagne concernant les risques naturels.

  • à échelle régionale : la Région

    Les DIREN Rhones Alpes et PACA sont très actives sur le terrain notamment dans l'initiative de la mise en place d'espaces protégés, dans le soutien à des politiques de développement durable, dans le pilotage des Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux, dans la prévention des risques naturels, sanitaires et écologiques.

    Emanant de la Région Rhones Alpes, Sequence Nature Rhônes Alpes est un organisme qui fait un suivi de gestion et une communication autour des sites touristiques de découvertes de la nature. Elle travaille sur 26 sites comprenant des grottes, jardins etc...

  • à échelle locale : les collectivités territoriales

Les Conseils Généraux, notamment au travers des Contrats Territoriaux peuvent subventionner des politiques de développement durable pour les communes. Ils font également des missions de suivi et d'assistance technique pour les projets environnementaux des collectivités.

Les intercommunalités, sont les communautés d'agglomération, de communes...Elles sont devenues, plus que les communes elles-mêmes, les organismes compétents pour l'environnement « au quotidien » et en montagne le principe a été bien compris. La gestion de l'eau, des déchets, des energies, des Transports en Commun sont souvent faîtes par les intercommunalités qui en récupèrent la compétence. Elles sont souvent à l'initiative de documents d'urbanisme incluant des protections des milieux, tels que les SCOT et PLU.

Elles se montent parfois en syndicat intercommunal pour mener une politique de développement durable, comme c'est le cas d'Espace Mont Blanc créant de nombreux outils qui restent encore à mettre en application.

Les communes, compétentes sur leur territoire sont à la base des démarches administratives. Les Conseils Municipaux ont généralement des élus chargés de l'environnement qui font le suivi des projets en cours et qui collaborent avec les autres acteurs institutionnels. Elles peuvent être à l'initiative de projet de protection et doivent respecter les textes règlementaires ainsi que les zones protégées sur leur territoire.

2.LES ASSOCIATIONS

Le milieu associatif, très prolifique en France a acquis un poids important au fil du temps, notamment vis-à-vis des acteurs institutionnels avec lesquels la relation n'a pas toujours été des plus simples, à cause des conflits de légitimité. Les missions des associations dépendent des initiatives citoyennes et sont très variables. D'où une certaine complexité du paysage associatif en lien avec l'environnement. On va essayer de faire simple et en brosser les grands traits, ainsi que les figures incontournables...

-les associations de gestion « opérationnelle » missionnées

Il s'agit d'associations chargées de gérer un espace naturel ou de faire le suivi d'une politique mis à l'œuvre par un acteur institutionnel. Ces associations sont donc le plus souvent « agrées » ou « mandatées » et ont donc une légitimité côté pouvoir public
On peut par exemple parler d'ASTERS) chargée du suivi des Réserves Naturels, de la CIPRA chargée du suivi de la Convention Alpine à l'échelle d'un pays, ou encore du CNPS, chargée du suivi d'espaces protégés en Savoie et de leur reconnaissance auprès du public. Il s'agit donc d'associations qui ont des missions très définies et qui agissent sur le mode opérationnel direct.

Colloborant très étroitement avec les pouvoirs publics au point que leurs statuts deviennent flous vis-à-vis de ces derniers, les associations de gestion ont également un rôle étroit avec les milieux scientifiques. Elles ont donc une légitimité aisément reconnue par le caractère scientifique et technique de leur compétences.

-les associations environnementales militantes

Il s'agit d'associations provenant d'initiatives citoyennes pour militer, promouvoir, défendre les causes environnementales auprès de la population et des acteurs publics ou privés. Les associations militantes ont parfois selon les cas une dimension idéologique associée, mais ce n'est pas systématique, le plus souvent leur mode opérationnel passe par le militantisme, les manifestations, les débats avec les collectivités et les particuliers auxquels elles essaient de convaincre sur leurs idées et de faire passer leurs revendications.

Leur reconnaissance a été parfois difficile, notamment parce que leur mode opérationnel militantiste n'a pas toujours été jugé comme justifié ou rationnel du côté des collectivités territoriales. En effet, le conflit de légitimité a parfois été fort du fait que les associations militantes utilisent le ton de la polémique, ou de la remise en cause des actions des collectivités qui en retour les accusent « d'écolos primaires », de « donneurs de leçons ». C'est très flagrant en pays alpins. Beaucoup d'acteurs locaux estiment que les militants n'ont pas les compétences techniques sur le terrain pour savoir de quoi ils parlent et se comportent comme des enfants impatients. À l'inverse les associations ont dérangé par leurs discours parfois accusateurs, ou ont mis le doigt là ça faisait mal.

Néanmoins avec le temps, les collectivités ont appris à juger du sérieux et de la sincérité des certaines associations dont la démarche a été comprise et incluse au mieux dans les processus décisionnels et opérationnels. Le contexte d'essor de la pensée écologique a favorisé leur positionnement de « garde fou », de vigilance de ces associations, et les autres acteurs ont appris à les écouter. Aussi les associations militantes, avec le temps et l'expérience, ont gagné en précision de discours, notamment par rapport aux procédures, ce qui expliquent leur meilleur compréhension du côté des acteurs techniques.

Citons quelques associations très connues dans les Alpes Françaises:

-Mountain Wilderness : la chef de file de la protection de la Montagne. L'association a été crée en 1987 notamment en lien avec la protection du Mont Blanc et le projet de Parc International qui n'a jamais vu le jour. L'association a largement étendu son domaine d'action aujourd'hui, dont les plus célèbres restent les campagnes de nettoyage de friches touristiques, la campagne « silence » ou encore le concours à succès « Changez d'approche ». L'association a été au départ difficilement acceptée côté collectivités locales, souvent critiquée d'être élitiste et puriste, sans compromis. Mais par la ténacité, la sincérité et la diversité des ses actions, l'association a fini par obtenir la reconnaissance d'utilité publique, très récemment.

-Mountain Riders : autre association célèbre de protection, mais plus du côté des pratiquants de ski alpin et de hors-pistes, en contact direct avec les stations de ski. MR veut promouvoir le développement durable et un meilleur comportement environnemental dans les stations. C'est une association contenant des membres généralement assez jeunes, et dont l'esprit « freeride » est assez marqué, alors que MW rassemble plutôt des alpinistes dont certains de renom. L'association a été le plus souvent très bien accueillie par les stations car elle se veut avant tout incitative à des meilleurs comportements mais ne remet pas en cause le développement touristique en montagne lié à l'industrie du ski. La variété de ses actions et leur propagation rapide dans les stations est jugé assez prometteuse.

- la FRAPNA : c'est une association régionale de protection de la nature au sens large, concernant Rhônes Alpes. Elle fait partie de France Nature Environnement, fédération d'associations environnementales. Ses actions sont très variées et souvent à portée pédagogiques sur le terrain. En termes de militantisme écologique, sur certains dossier, ont souvent éclaté des conflits de légitimité sur la protection notamment avec les collectivités locales de montagne.

-l'ARSMB : il s'agit de l'association environnementale locale parmi les plus actives concernant la protection de la qualité de vie d'une vallée alpine tel que celle de Chamonix et du site du Mont Blanc. Ses actions sont en liens avec la présence des camions, du trafic routier dans la vallée dont elle fait son combat principal. L'association par la force opérationnelle de ses manifestations (parfois impliquant décision de justice), par la grande diversité des sensibilités a rassemblé de nombreuses personnes pour une même cause et est donc devenu très écoutée par les pouvoirs publics, même si ces derniers, conscients du problème, ont bien du mal à trouver une réponse immédiate.

À noter que l'ARSMB et MOUNTAIN WILDERNESS font partis, concernant la question du Mont Blanc, du collectif d'associations PRO MONT BLANC

-Les associations de pratiquants des activités de montagne

Il s'agit des fédérations de pratiquants de type FFCAM, FFME, FFS et FFRP etc...Les pratiquants des activités de montagne sont en contact direct avec les milieux et formulent le souhait de s'impliquer dans leur protection, conscient également de leur impact personnel. Progressivement, les fédérations se sont dotées de commission environnement leur permettant de répondre à ces préoccupations. Les commissions donnent le cadre général et les grandes orientations pour tous les clubs à échelle locale.

Les clubs locaux, notamment les plus actifs, participent à des manifestations concernant l'environnement, les campagnes de ramassages, ou bien les campagnes de sensibilisation.

Leur reconnaissance par les acteurs institutionnels a été assez aisée par leur ancienneté, leur taille et surtout par leur ancrage territorial parfois très fort, au point de faire partie de la vie locale et économique.(Ex Chamonix)

Il faut également parler des fédérations de Chasse et des ACCA locales, suivi par l'ONCFS. Les chasseurs, bien que parfois en conflit avec les autres pratiquants, sont impliqués dans le suivi de la faune et dans sa meilleure connaissance. Fortement ancrée dans le tissu local alpin parce que représentant une activité traditionnelle identitaire, la chasse, bien que faisant l'objet de polémiquse, est une activité de nature que les collectivités territoriales ne peuvent ignorer. Son intégration dans les milieux des associations environnementales n'est toujours pas faite, notamment dernièrement à cause du loup. Néanmoins l'apport des chasseurs en termes de connaissances des milieux est important, notamment en montagne.

Il faut aussi parler des fédérations de Pêche, impliquée pour les mêmes raisons et dont le suivi est très utile pour les acteurs institutionnels. Les rapports des pêcheurs avec EDF et également les activités de canyoning ont parfois été très conflictuels en montagne, mais les crises ont été salutaires pour trouver des solutions pour la gestion durable des milieux aquatiques.

3.LES ACTEURS ECONOMIQUES ET SOCIAUX

Les acteurs économiques peuvent être également impliqués dans la protection de la montagne selon leurs préoccupations. Ils s'agit le plus souvent des marques de montagne, des professionnels du tourisme vivant des sports de montagne au quotidien.

-Les marques de montagne

On peut citer Patagonia, Quechua, Grivel, Béal et de nombreuses autres marques ayant décidé de participer d'une manière ou d'autre à des objectifs environnementaux divers et variés. Cela devient même important pour la crédibilité aux yeux des pratiquants et l'image promotionnelle de la marque.

Il y a des initiatives écologiques directes aux produits, comme les farts liquides « magic potions » ou bien sur le prix du produit dont le 1% de Patagonia ou aussi dans des initiatives bien organisées telles que la climbing attitude de Béal, ou encore dans le sponsoring de manifestations environnementales au sens large.

Il semblerait qu'il ne s'agisse que d'un début car le secteur est en pleine mutation sur la question.

-Les professionnels de la montagne & du tourisme

Les professionnels du tourisme, notamment concernant les activités de montagne, sont des acteurs très écoutés et directement pris en considération par les acteurs décisionnels, par leur fort ancrage dans le tissu local et leur impact économique.

Il s'agit notamment des guides de haute montagne (SNGM et ENSA), des accompagnateurs moyenne montagne, et des offices du tourisme. Le rôle pédagogique auprès du public, et de sensibilisation est important et fait l'objet d'une demande touristique véritable. Ils ont également un rôle de faire porter les préoccupations de leurs clients auprès des acteurs décisionnels.

-Les agriculteurs

Les agriculteurs, par leur utilisation de l'espace herbacé de montagne, ont une importance capitale dans la gestion environnementale. Dans un contexte de malaise de la profession, très marqué en montagne, et de conflits sur la présence du loup, les acteurs institutionnels, notamment les élus, défendent l'importance de la présence agropastorale, parfois critiquée, notamment à cause du mouton dans les alpes du S.

Le rôle des agriculteurs en termes d'entretien du paysage, comprenant une gestion raisonnée des surfaces d'herbage, permet une meilleure appréhension de la biodiversité. L'absence d'entretien entrainerait de la friche, de la fermeture des milieux par les broussailles et enlève une diversité des milieux qui favorise à terme la biodiversité. Par contre, le surpaturage détruit la ressource en herbe. La présence agricole est donc nécessaire mais doit être faite dans un souci de gestion durable. Ce pourquoi les agriculteurs peuvent être considérés à part entière comme des acteurs de l'environnement et des paysages, la qualité de leurs produits faisant valoir la qualité de leur terroir.

4.LES SCIENTIFIQUES

Les scientifiques apportent un volet capital pour la protection de la montagne, celle de la connaissance. Il n'y a pas de protection sans bien connaître ce que l'on protège. Les scientifiques offrent donc des documents de travail, du conseil et du suivi technique, des expertises indispensables et des mises en garde nécessaires. Parfois des étapes de vulgarisation restent néanmoins à faire au regard du travail apporté qui n'est pas toujours bien compris par les acteurs institutionnels, opérationnels sur le terrain.

-Les laboratoires de recherche

Les laboratoires de recherche sont en liens avec le milieu universitaire et offrent généralement les études les plus approfondies sur les sujets environnementaux grâce à des problématisations très élaborées des sujets de recherche.

Dans les Alpes, concernant les milieux de montagne, on peut citer, notamment :
-le LGGE c'est un laboratoire spécialisé dans la glaciologie offrant le suivi de nombreux glaciers alpins.
-le LECA c'est un laboratoire spécialisé sur les écosystèmes alpins, s'occupant notamment du Jardin Alpin du Lautaret
-l'IGA l'institut de géographie alpine s'occupe du volet territorial et social en liens avec les milieux alpins. Très prolifique en termes de parutions.
-EDYTEM le laboratoire savoyard est spécialisé dans les anciens écosystèmes (paléoenvironnement) dans leurs liens avec les dynamiques actuelles et au territoire (volet social). Son domaine de prédilection : la karstologie.
-leCEMAGREF le centre d'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement travaille beaucoup sur le mode opérationnel auprès des collectivités et des acteurs de la profession.

La qualité du travail universitaire vient du souci de démarche méthodologique et épistémologique, ainsi qu'une relative indépendance vis-à-vis des autres acteurs de l'environnement. Néanmoins, par la complexité et la profondeur du travail, leur application concrète peut prendre du temps et doit passer par d'autres étapes de reconnaissance du travail et de digestion des contenus.

-Les bureaux d'études

De nombreux bureaux d'études travaillent sur l'environnement, mais à la différence des laboratoires, ils sont privés et travaillent par mission ou mandat auprès des collectivités territoriales. Ils sont donc souvent maîtres d'œuvre de projets environnementaux, et bien mandatés pour des études sur les risques naturels. Bien souvent, il s'agit d'études d'impact pour les collectivités.

Les travaux des bureaux d'études sont donc opérationnels et correspondent au besoin présent. Il n'y a pas le recul universitaire mais ils permettent de répondre assez rapidement aux besoins des collectivités qui doivent suivre des procédures pour élaborer leur projet et ont besoin de l'appui de maître d'œuvre pour les études et la réalisation.

-Les comités scientifiques

Les scientifiques sont également impliqués auprès des espaces protégés et des fédérations de pratiquants. Il s'agit notamment des comités scientifiques des Parcs Nationaux, des Parcs Naturels Régionaux, de la FFCAM ou de la FFS etc...

Les scientifiques vont apporter un éclairage indispensable à l'action, au suivi des actions des autres acteurs de l'environnement en vue d'un bon respect des objectifs initiaux et de la formulation des objectifs avenirs.

5. LES MEDIAS

Dans une société à l'emprise médiatique forte, l'environnement qui est un concept récent, a eu une assise médiatique forte dès le début et qui a permis sa propagation, notamment lors de polémiques, de catastrophes écologiques ou d'initiatives heureuses. En France, la médiatisation a été assez importante, mais de nombreux acteurs de la montagne regrettent que la mer a été plus représentée que la montagne.

-les journaux

Les parutions de la montagne, notamment montagne magasine, l'ancien alpinisme et randonnée , vertical ou encore grimper ont des parutions concernant l'environnement et se font relai des préoccupations.

D'autres magazines non payant (Escape...) abordent également la question.

Il y a également les reportages télévisés, notamment ceux de Chronique d'En Haut, TV Mountain ou encore TV8 Mont Blanc qui peuvent concerner des questions d'environnement

-les sites internets

Dans un contexte d'expansion des nouvelles technologies, internet est devenu un média absolument indispensable pour tous les acteurs de l'environnement, associatifs, institutionnels, professionnels, universitaires.

C'est également le cas pour les sites communautaires d'échanges sur les activités de montagne comme le généraliste camptocamp.org, skitour, kairn, bivouak.net

Leur succès auprès des particuliers est tel que des acteurs institutionnels et associatifs s'impliquent dans leur démarche, comme c'est le cas de la Région Rhône-Alpes auprès de Camptocamp ou de Mountain Wilderness auprès de skitour et camptocamp pour le concours « Changer d'approche ».

Les sites collaboratifs font également le relai de décisions politiques concernant la pratique des activités de montagne. Les forums sont l'interface de discussion des utilisateurs permettant l'échange d'idées sans la difficulté du caractère officiel du débat public.

Aussi les sites collaboratifs ont pour beaucoup monté une association de gestion des sites, dans laquelle on va trouver des débats sur la prise en compte de l'environnement sur les articles, ou encore ont mis au point une commission sur la question.

Enfin on notera de nombreux blogs personnels de pratiquants, véhiculant des textes, des photos en liens avec des préoccupations environnementales et montrant la propagation des idées.

6. LES OEUVRES CULTURELLES

On notera enfin que la ressource culturelle, en termes de littérature, de films, constitue également un bon vecteur des préoccupations environnementales des milieux montagnards, même les ressources passés, comme témoin d'une certaine époque (les films de Rébuffat, par exemple)

CONCLUSION

L'énorme variété des acteurs environnementaux est à l'image de la variété de la société, dans un contexte de propagation de la pensée écologique, de formulations croissantes de préoccupations environnementales.

Le tout se complète généralement bien, même si entre les acteurs de la protection, il y a fréquemment des conflits de légitimé à la protection, parce que la perception de la protection de l'environnement n'est pas forcément la même si l'on est un acteur associatif ou un acteur institutionnel.

L'avantage d'une énorme variété est son effet de masse, une idée faisant boule de neige et se répand rapidement à l'échelle de l'Histoire. L'avantage est aussi la richesse des contributions et des points de vue

L'inconvénient étant la dispersion des savoirs-faire, ou plus malheureusement ces conflits de légitimité entre les acteurs de la protection qui ont bien du mal à se reconnaître entre eux et à se mettre d'accord sur les décisions ou le mode opératoire de celles-ci.