La protection de la montagne

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Catégories : environnement montagne
Type d'article : collaboratif (CC by-sa)

Introduction - ce que l'on entend par le mot « Protection »

Je protège quelque chose...autrement dit je m'interpose entre quelque chose que je veux protéger et une ou des autres choses dont je pense qu'elle(s) pourrai(en)t la menacer.
Protection suppose donc menace.
Menace suppose vulnérabilité de la chose menacée.

Tout cela est simple et facile à dire.

Reste un problème et pas des moindres :

  • tout dépend comment on définit une menace
  • tout dépend comment on définit la vulnérabilité d'un objet

Avons-nous tous les mêmes définitions d'une menace, de la vulnérabilité d'un paysage ou bien partageons-nous tous cette même préoccupation dans les mêmes termes?

Et là nous entrons dans la sphère des perceptions, des symboles, et des représentations, bien en rapport avec un contexte sociologique, historique, géographique.

Ex Perception de l'impact de la piste de ski Bellevarde prévu pour la compétition en 2009(ça aurait pu être une autre)

  • je suis un pratiquant de randonnée estivale un été sec à Val d'Isère « qu'est-ce que cette rayure affreuse que je vois et qui matraque le paysage"
  • je suis un professionnel du ski organisateur de compétition cet hiver « qu'est-ce qu'elle est belle cette piste, quel modelé formidable, elle fera partie de notre patrimoine, et il faut la conserver en l'état pour les prochaines compétitions »

Vous voyez que suivant le point de vue, le contexte, les motivations, notre vision diffère et le sens que nous donnons à un même objet n'est pas le même. Nous sommes là au cœur des problèmes de conflits d'usage, en liens avec les décalages de perception des mêmes objets.

En partant donc du simple mot « protection » nous arrivons à très vite à «société », « perception », bref des choses qui nous renvoie à nous-mêmes, qui nous renvoie à notre propre image, notre propre conscience de nous-mêmes et surtout à nos propres contradictions.

Ne dit-on pas d'alpinistes qu'ils ont parfois honte de voir les masses de déchets au camp de base de l'Everest et que cela renvoit une mauvaise image d'eux-mêmes, en contradiction avec les préconisations de leur activité et leur conscience de pratiquants?

Problème de sémantique entre « protection », « conservation » , « préservation » et « aménagement », « équipement »

  • la protection est un principe juridique admis en principal fondamental du Code de l'Environnement. Il n'y a pas de « principe de conservation » ou « principe de préservation » au sens juridique. On parle également de « politique de protection ». De ce fait le mot protection a un champ sémantique plus abstrait, plus politique que celui de conservation qui a une valeur sémantique plus concrète : conservation d'un milieu, conservation d'un bien familial, conservation d'un monument. Le mot « préservation » est lui aussi plus quantitatif et concerne souvent la « ressource ». Protection est donc un mot plus « sensible » d'emploi, plus qualitatif, plus politique, plus propice à des décalages de perception!
  • beaucoup de gens confondent allègrement aménagement et équipement. Ce n'est pas la même chose. Une opération d'aménagement s'applique à un espace donné et marque une intervention des sociétés au sens large, ça peut être par exemple un statut appliqué à l'espace (ex un parc national est considéré comme une opération d'aménagement) et on peut avoir des opérations d'aménagement qui comprennent des équipements tels qu'un via ferrata etc...Aménagement du territoire, aménagement de la montagne, la connotation du mot est plutôt politique et fait souvent référence à un zonage (doc d'urbanisme, SIG etc...) Alors qu'équipement est plus concret et désigne un bien matériel qu'on va poser ou ajouter à un espace préexistant. Quelle que soit la nature de cet équipement (cela peut être une signalétique, un refuge, une route, sentier d'accès, une remontée)

Pourquoi protéger ?

La question est loin d'être évidente...

Protection et patrimonialisation

Quelles peuvent bien être les motivations qui nous poussent à vouloir protéger quelque chose, la «geler » contre les interventions extérieures comme on le dit parfois? Et si le fait de protéger n'était pas aussi une intervention extérieure, comme toutes les autres, qui voudrait empêcher un objet d'évoluer alors que c'est peut être dans la nature des choses? Vaste débat!

Il y a certainement un facteur sociétal jouant un rôle moteur dans la protection, c'est la patrimonialisation. Grand mot!

Pour faire simple, qu'entendre par patrimoine? Une terme bien polysémique, allant du patrimoine familial, génétique et immobilier, au Patrimoine Mondiale de l'Unesco!

Les chercheurs en sciences humaines l'ont défini par rapport à notre problématique « pourquoi protéger? »

  • le patrimoine s'applique à « tous biens ou ensemble de bien réunis sur un espace limité à géométrie variable, d'ordre matériel ou immatériel (ex un savoir-faire), pouvant appartenir au monde vivant ainsi qu'au règne minéral »
  • le rôle du patrimoine : il est « marqueur de l'évolution des systèmes humains ou naturels, considérés comme important à un moment de leur existence, transmissible en tant que porteur d'un lien, d'une valeur sociétale, symbolique. »

Patrimoine, transmission, protection, des mots qui vont ensembles? Certains espaces de montagne ayant un caractère particulier et reconnu peuvent être considérés comme des patrimoines dont on veut permettre la bonne transmission aux générations futures.

Avant toute protection, les chercheurs ont identifié au préalable le processus de patrimonialisation:
c'est la reconnaissance sociale et/ou politique de la fonction patrimoniale d'un bien. Elle se traduit généralement par une forme de mise en protection.

Prenons cette phrase de Walter Bonatti, très caractéristique "Et n'oublions pas que les grandes montagnes ont la valeur de l'homme qui se mesure à elles ; autrement, elles ne sont plus que des tas de cailloux" D'un tas de cailloux à un patrimoine, il y a l'homme au cœur du processus de reconnaissance d'un patrimoine, et l'image que l'homme se renvoie à lui-même.

La ressource : une préservation d'intérêt général

L'eau, les matières premières mais aussi le règne animal et végétal (biomasse et biodiversité) ne sont pas seulement que des objets de patrimonialisation mais aussi sont aussi des ressources nécessaires aux besoins fonctionnels des sociétés dans leur lien avec les milieux. Parce qu'elles sont ressources, elles ne sont pas, pour la plupart, inépuisables et le besoin de bonne gestion et de préservation est nécessaire. On parle alors d'agir dans l'intérêt général.

Dans ce cas présent de la ressource, on emploiera plus les mots « conservation » et « préservation » que le mot « protection » qui est plus politique, appliqué à des espaces patrimonialisés et ayant également une fonction symbolique.

On entend parfois parler également de « ressource patrimoniale » mais dans ce cas-là, la connotation est plus en termes de mise en valeur touristique et culturelle des biens patrimoniaux allant de pair avec une politique de protection.

Protection et connaissance

Toutes politiques de protection d'un objet patrimonialisé passe par une étape de connaissance de cet objet, généralement scientifique, nécessaire à la justification des actions. Identification des processus, des équilibres, des enjeux, des vulnérabilités : tout cela est nécessaire pour élaborer une gestion.

Protection et transmission

L'idée de protection, de figer les choses supporte l'idée implicite qu'on agit pour l'éternité. On présuppose, on fait comme si les générations suivantes seront attachées au patrimoine protégé au même titre!!

Dans la nécessité identifiée de transmission, il y a un rapport commun au temps. Nous postulons que nos choix et nos exigences seront partagées par les générations suivantes jusqu'à la fin des temps, d'où l'on peut déduire que la patrimonialisation est un processus permanent faisant l'objet de communications.

La protection au cœur des conflits d'usage

Le cas des Alpes, un espace faisant l'objet par des logiques contradictoires

Les Alpes sont, comparées à de nombreux massifs à travers le monde, un massif assez peuplé, depuis longtemps, avec localement de fortes disparités en termes d'occupation du sol mais aussi de nombreuses variétés d'usages. Aux milieux de montagne sont attachées des valeurs, des images et des pratiques qui ne sont pas toujours ressenties comme étant compatibles entre elles.

Le massif alpin est certainement un des massifs au monde où les conflits d'usage sont les plus forts. Prenons quelques cas classiques de conflits d'usage dans nos contrées:

  • entre grimpeur sur falaise et propriétaire privée (ex Presles)
  • entre randonneurs pédestres et loisirs motorisés
  • entre chasseurs et randonneurs pédestres (ex affaires de balles perdues)
  • entre skieurs de rando ou hors-piste sur zone tétras et acteurs locaux de l'environnement (ex à Sixt)
  • entre stations de ski et espaces "non équipés" , notamment en cas d' UTN (Unité Touristique Nouvelle, loi montagne 1985)
  • entre agriculteurs (ou diverses divers associations foncières pastorales ou simplement paysagères) et futurs propriétaires (ou promoteurs)lors de dépôt de demande de permis de construire
  • entre éleveurs, patous et randonneurs dans le contexte de la présence du loup et dans leur vision sur les grands prédateurs (idem pour l'ours dans les Pyrénées)

La liste serait longue à dresser pour être exhaustive!!!!

La politique de protection, au cœur d'arbitrages des conflits et génératrice de ses propres conflits

La reconnaissance patrimoniale et les politiques de protection qui en découlent, se font dans ce contexte de conflits d'usage très marqués...et presque systématiquement polémique depuis les années 1975-80 où les mouvances écologistes ou encore les pratiquants tout courts (pas forcément « écolos ») commencent à s'organiser.

Lorsque la reconnaissance patrimoniale d'un espace n'est pas partagée par tous, les politiques vont devoir procéder à un arbitrage de la question, c'est-à-dire qu'elles vont trancher de manière plus ou moins autoritaire à ce conflit, en passant parfois par un compromis, pas toujours satisfaisant pour tous mais qui va donner un statut à l'espace, clairement défini, statut qu'il conviendra de respecter.

Ex : lors de l'implantation du Parc National de la Vanoise, les politiques se sont vu posés des problèmes d'arbitrage entre des logiques de protection d'une part et des logiques d'équipements de sports d'hiver d'autre part. Le Parc, dans le choix de son zonage, a du céder des espaces pour des équipements touristiques (notamment à Tignes et Val d'Isère) et en échange les communes ont du concédé à la création de Réserves Naturelles, en guise de compromis entre des logiques antagonistes. Parmi ces Réserves, celle de la Grande Sassière a rempli sa mission mais celle de l'Iseran n'a pas tenu à long terme, faute d'arriver à concilier les logiques.

Nous voyons donc par là que l'arbitrage est difficile et est générateur de ses propres conflits notamment pour les populations locales! C'est alors que les caractéristiques sociologiques, spatiales, historiques des populations locales vont entrer en jeux.

En effet, il est rare qu'une politique de protection ne fasse pas l'objet de vastes débats et de craintes diverses chez les populations locales.(Nous ouvrons là un autre grand débat, formulé par des scientifiques en sciences humaines sous les termes (d'origine allemande) d'acceptance et de réactance. voir la Thèse de Lionel Laslaz sur les Parcs Nationaux de France). Cela vient notamment des différences de préoccupations et de représentations des territoires de montagne entre les populations locales, qui font vivre leur territoire au quotidien et pour lesquels la politique de protection va avoir un poids important (contrainte, gestion etc...) et les "commanditaires extérieurs" de la politique de protection, pour lesquels les objectifs priment.

Dans l'attitude des populations locales sont formulées des craintes vis-à-vis des politiques de protection qui peuvent être formulées des manières suivantes:

  • la perte de gouvernance et de compétence sur le territoire alors que, notamment en France, il y a un fort attachement des communes à définir par elles-mêmes leur devenir et ce qu'elles souhaitent entreprendre (surtout dans un pays décentralisé)
  • la lourdeur administrative et le manque d'efficacité de traitement de dossier chez l'administration d'un espace protégé, voir parfois le constat d'incohérences flagrantes dans la décision rendue, donnant un sentiment d'arbitraire
  • le sentiment de confiscation des terres privés pour des servitudes de protection (fort chez les agriculteurs)
  • les contraintes d'usage : constat récurrent que les gestionnaires de l'espace protégé ne communiquent qu'au travers des interdictions (très marqué en Vanoise) et critiques selon lesquelles ils n'apportent pas grand-chose de constructif pour le territoire
  • le sentiment de perte de moyens à définir son développement et à maintenir une vie locale, une vie économique et de l'emploi(notamment pour les élus et les professionnels du tourisme, sauf guide et AMM)
  • le sentiment très désagréable d'être pris pour un musée vivant et de faire de la vitrine (expression « réserve d'indiens ») alors que l'on souhaite un "territoire vivant"
  • l'empêchement de pratiquer des activités traditionnelles telles que la chasse (les chasseurs sont souvent anti-parcs)
  • la défense des grands prédateurs jugés incompatibles avec les activités pastorales

La liste serait longue pour être exhaustive! Nous prenons la mesure que les justifications portées par les populations locales témoignent le plus souvent d'une autre approche du même objet (la montagne). C'est donc souvent une forme de dialectique int/ext qui se met en place.

D'un autre côté les personnes (politique, administratif, association) qui engagent la politique de protection auprès des populations locales ont des difficultés de communication avec elles. Elles commettent parfois des erreurs stratégiques dans la concertation. Par exemple:

  • elles protègent leur argumentaire par des justifications uniquement scientifiques, ne témoignant que peu d'égards aux préoccupations des autochtones.
  • elles ne sont pas assez claires dans la formulation des modes de protection (et des aménagements prévus) et il y a des amalgames et des confusions qui s'installent
  • elles vont trop vite dans leur volonté de persuader et prennent des raccourcis dommageables pour la démarche
  • elles sont trop « jusqu'auboutistes » et fermées dans leurs solutions si bien qu'elles ne sont pas jugées adaptables (et donc recevables) aux yeux des populations locales
    etc...etc..

Derrière ces problèmes se pose la question de la légitimité à la protection : qui a légitimité pour dire si un espace doit être protégé ou pas?
Cette question doit être soulevée et débattue dès le début de la démarche de concertation sinon les populations locales vont s'emparer d'un axe très pertinent de critiques! Pour une bonne concertation constructive, les initateurs du projet vont alors essayer d'être le plus clair possible, le plus ouvert et accessible dans leur démarche. Les antagonismes seront bien souvent inévitables, mais ils ne doivent pas empêcher la concertation.

Les paradoxes de la protection

Protection et labellisation, un mode de mise en valeur ?

Parce que la protection d'un espace comme celui de montagne ne peut passer sans reconnaissance patrimoniale, cette protection dans son dispositif est également un moyen de mise en valeur de l'espace concerné, une labellisation, un mode de promotion territoriale. Certaines communes, comme pour les habitants Bonneval-sur-Arc, ont accepté le Parc National de la Vanoise, qu'en tant que mode de mise en valeur touristique de l'activité estivale. En pratique, cela correspond effectivement à une certaine réalité, les enquêtes sur les espaces protégés montrent que le statut de protection compte dans la motivation du visiteur.

C'est néanmoins un peu paradoxal dans certaines situations vis-à-vis des engagements de protection, notamment en cas de forte fréquentation, comme on a pu le constater sur le site du glacier Blanc, au cœur du Parc National des Écrins. L'érosion due à la fréquentation est sensible dans certains secteurs, et finalement on se demande si le randonneur qui vient voir cet espace patrimonialisé ne convoite pas cet espace comme tout autre utilisateur et ne se met pas cœur de conflits d'usage, conflits dont la mesure de protection était sensée faire un arbitrage! C'est aussi le paradoxe d'un Parc National entre sa mission de protection et sa mission d'accueil, de pédagogie.

Néanmoins et nous le verrons dans l'article d'application sur les procédures de protection, ce paradoxe peut être dépassée à l'aide de mesures conséquentes de gestion selon une approche globale.

Consommation et consomption

Les scientifiques, pour répondre au paradoxe protection/mise en valeur, font, de manière très théorique (et donc pas facilement applicable) le distinguo entre la consommation et la consomption, comme ayant des implications différentes pour la protection de l'espace concerné.

Dans le cas d'une consommation simple : pour assurer sa protection, l'objet patrimonial continue de faire l'objet d'un usage mais un usage qui soit compatible avec l'exigence de transmission. Cela signifie que l'objet patrimonial peut faire l'objet de modes de gestion particuliers. Est alors demandé un caractère réversible des interventions. Les autres comportements font l'objet de sanctions.(ex pouvoir de police d'un garde de réserve ou d'un Parc)

Dans le cas d'une consomption avérée : on dit d'un objet patrimonial consomptible, qu'on ne peut s'en servir sans le détruire. C'est le cas classique des grottes de Lascaux, où le public ne peut plus venir sinon à terme les peintures de la grotte seraient condamnées. Des mesures totales et draconiennes de protection sont alors envisagées. C'est assez rare en montagne, il s'agit générale de lieux très spécifiques et dotés d'une certaine rareté. À ne pas confondre avec les dispositifs de Réserve Intégrale (ex Lauvitel) où le but est plutôt scientifique et ce n'est pas forcément un espace strictement exceptionnel qui est choisie, c'est avant tout un objectif de suivi scientifiques en l'absence d'intervention de l'homme.

La protection en compensation d'équipement : la mesure compensatoire

Il y aussi des modes de protection un peu plus opportunistes qui contrebalancent la volonté de se développer d'une commune pour y glisser des mesures de protection passant par la notion de mesure compensatoire, incluse dans le Code de l'environnement, pour tout UTN, et aménagement lourd.

Conclusion - les conflits pour la protection, une étape nécessaire ?

Dans cet article de présentation de la thématique, nous avons insisté sur les liens entre les politiques de protection des espaces de montagne et les processus de patrimonialisation. Tout peut faire patrimoine en montagne : un bel alpage, un rocher original, une chaîne granitique, un réseau souterrain dans le calcaire.... Nous avons vu que dans la protection, il est fortement question de la transmission : nous présupposons que les générations suivantes auront intégré la dimension patrimoniale des espaces protégés qu'on leur lègue mais cela n'est pas toujours évident, car les visions évoluent. Aussi nous avons vu que du fait des décalages de perceptions sur le caractère patrimonial des espaces et sur leurs fonctions, la question des conflits d'usage est au cœur des politiques de protection et nécessite des arbitrages et des compromis complexes.

On peut parler de conflit environnemental. Ils sont bien souvent inévitables dans toutes politiques de protection, du fait des enjeux qu'un classement ou qu'une réglementation peut représenter aussi bien pour les acteurs extérieurs mais surtout pour les acteurs locaux. Les démarches font alors l'objet de tensions parfois très fortes où la part des problèmes de communication et des amalgames prend une ampleur considérable, parfois jusqu'au déchaînement des passions.

Néanmoins et nous allons conclure là-dessus, il apparaît bien souvent que dans l'esprit des gens ces conflits environnementaux sont perçus comme une décadence, ou le triste reflet de la réalité, bref à quelque chose de négatif à éviter absolument..Or si on y regarde bien, on peut se demander si les conflits ne sont pas une étape nécessaire et qu'il ne faut pas la percevoir comme quelque chose de négatif a priori. Elle permet à la politique de protection de se confronter à la réalité, et d'adapter ses propositions et d'avoir des modes de gestion concertés. Les conclusions issues de ces conflits ont également permis au fur et à mesure la meilleur intégration des territoires "vivants" dans ce type de démarches, et donc une meilleure acceptation et implication locale (ex le cas du parc national de la Réunion).

Articles d'application en France :
Les dispositifs de protection
Les acteurs de la protection de la montagne

L'ensemble de ces articles a été réalisé à l'aide des travaux d'études et de synthèse de chercheurs qui ont travaillé sur la question, notamment de l'Université de Savoie.