De l'autobloquant en rappel

Activités :
Catégories : matériel
Type d'article : collaboratif (CC by-sa)

Deux types d'autobloquant

Les nœuds

Il s'agit de nœuds particuliers confectionnés avec de la cordelette, bloquant la descente en rappel lorsque le grimpeur ne les fait plus suivre (c'est-à-dire lorsqu'il les lâche, par exemple suite à une chute de pierres...). Ces différents nœuds ont leurs avantages et leurs inconvénients.

Pour les personnes pratiquant la cascade de glace, l'alpinisme, ou même simplement l'escalade dans des conditions où la corde peut se retrouver mouillée puis gelée, il est recommandé de savoir se servir, en plus d'un éventuel autre nœud, du prussik, particulièrement efficace sur corde gelées.

Avantages :
  • le poids, très faible
  • plus les avantages des autobloquants en question
Inconvénients :
  • si le nœud est mal réalisé, il y a de grandes chances pour qu'il soit inefficient...
  • plus les inconvénients inhérents à chaque nœud
Tableau comparatif des avantages et inconvénients des nœuds.
  • Le Prussik
    [picto picto_open /] Simple à réaliser (bi-directionel => pas de risque de se tromper de sens)
    [picto picto_open /] Pas besoin d'une cordelette particulièrement longue
    [picto picto_open /] Très efficace même sur corde gelée
    [picto picto_close /] Parfois trop efficace (bloque)
    [picto picto_close /] Doit être complètement défait à chaque relais (risque de perdre le ficellou)

  • Le Machard (non tressé)
    [picto picto_open /] Simple à réaliser (bi-directionel => pas de risque de se tromper de sens)
    [picto picto_open /] Plus fluide que le prussik
    [picto picto_open /] Pas besoin de le sortir complètement du mousk' à chaque relais. Moins de risque de le perdre.
    [picto picto_close /] Nécessite une cordelette un peu plus longue
    [picto picto_close /] Moins efficace sur corde gelée

  • Le Machard tressé

  • à compléter

  • Le Français

  • à compléter

  • Le Valdôtain

  • à compléter

  • Les boucles autodébloquantes de Chisnall

  • à compléter

  • le nœud Polonais

  • à compléter

Les autobloquants mécaniques

Pour le moment, on n'en recense qu'un sur le marché. Il s'agit du Shunt de Petzl.

Avantages :
  • impossible de le "rater"
  • peut servir au top rope
Inconvénients :
  • le poids peut en gêner certains

La cordelette

Une question récurrente est le diamètre de la cordelette à utiliser pour la confection des nœuds. Étant donné que la cordelette n'aura qu'à supporter le poids du grimpeur (pas de choc dynamique), du 5mm peut suffire.
On peut, pour se rassurer, utiliser des diamètres plus gros (jusqu'à 7mm).

La dyneema ayant un point de fusion relativement bas, il est préférable de ne pas l'utiliser pour faire un nœud autobloquant en rappel. La chaleur dégagée par les frottements nœud/corde lors d'un rappel peut suffire, si ce n'est à la faire fondre, à la fragiliser.

Note : il est possible de réaliser un autobloquant avec un anneau de sangle, en faisant un machard tressé.

Dessus ou dessous ?

Plus récurrente que la question du diamètre de la cordelette est celle de la position de l'autoibloquant par rapport au frein. Deux écoles s'affrontent : au-dessus et au-dessous.

Au-dessus

L'autobloquant se trouve sur la longe du grimpeur, et le frein est positionné sur le pontet du baudrier.

Avantages :
  • Permet de basculer facilement en mode de remontée sur corde en cas de besoin
Inconvénients :
  • Après une mise sous tension, un nœud peut être difficile à débloquer (ce qui n'est pas le cas d'un shunt).

Au-dessous

Cette fois-ci, c'est le frein qui est positionné sur la longe, et l'autobloquant sur le pontet.

Avantages :
  • Au relais, il permet de faciliter la mise en place du frein : on tire une boucle de mou, qui ne redescend pas, pour l'installer.
  • En cas de mise sous tension, la charge est répartie entre frein et autobloquant. Un nœud sera donc plus facile à débloquer
Inconvénients :
  • Le fait d'avoir le frein au-dessus peut s'avérer problématique au passage d'un surplomb : risque de coincement du descendeur. C'est pourquoi il est conseillé de ne jamais faire remonter le frein plus haut que le front.
  • Il faut cependant, tout en tenant compte du paramètre précédent, veiller à ce que, sous tension, le nœud ne touche pas le descendeur, ce qui aurait pour effet d'annuler sa fonction.

Alors ?

Quelle est la méthode la plus recommandable ? Ça dépend... De vos préférences, de la situation du moment, de l'humeur (!!), de ce que vous savez faire...
Les deux techniques remplissant toutes deux la fonction d'autobloquant, aucune n'est réellement meilleure que l'autre (bien que certains s'acharnent à le faire croire). Rappelons alors un principe : "peu importe la technique employée. L'important est de la maîtriser, de savoir la reproduire dans le temps et par n'importe quelles conditions".

Commentaires

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Gnaffron 12 years ago

J’ai rajouté un petit tableau comparatif des différents nœuds pour l’utilisation en rappel. Par contre je ne l’ai rempli que pour les nœuds que j’ai l’habitude d’utiliser. Pour les autres, j’ai besoin de contributions :slight_smile:

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jpc38 12 years ago

ATTENTION: le Machard n’est PAS bi-directionnel (il ne bloque efficacement que dans un sens), ce qui d’ailleurs est à mon avis un avantage majeur sur le prusik (sauf cas de corde gelée) : il se débloque beaucoup facilement même après une suspension dessus.