Introduction
Ceci est un article en construction. Des paragraphes sont en cours d'écriture et seront publiés ultérieurement. De même, des images complémentaires viendront agrémenter le tout dans sa version définitive
En parallèle à l'article sur les bases de la photographie, il est important également d'apprendre à développer ses photos.
Le mot développer n'est ici pas anodin, car même si on est en numérique et qu'on n'imprime pas toujours ses photos, une fois la photographie mise sur son ordinateur le chemin est encore long avant de pouvoir la mettre sur son blog par exemple.
C'est d'autant plus vrai si on utilise le format RAW et je ne peux que vous conseiller de le faire. Néanmoins, certains aspects de cet article peuvent aussi intéresser ceux qui utilise le format JPEG par choix ou par défaut car pris avec un compact.
Encore une fois et dans le même esprit que l'article sur les bases de la photographie, l'idée principale est de vous montrer ce que vous pouvez faire avec vos photos, mais en aucun de vous donner des "règles" de traitement ou de composition.
Non, à vous d'être créatif, à vous de mettre votre patte personnelle sur vos photos. N'hésitez pas néanmoins à demander des conseils sur vos photos les traitements que vous avez effectués et pour voir s'il est disponible d'optimiser le rendu. Ces conseils peuvent être demandés sur un forum spécialisé photo, sur C2C, auprès d'amis photographes ou non d'ailleurs, car ce qui est important n'est pas tant le réglage, mais plus ce que vous voulez transmettre au travers de vos photos !
Avant propos sur le RAW
Quand vous prenez une photo avec un appareil numérique, vous sollicitez des récepteurs, les photosites. Les photosites transforme la lumière en signal électrique puis tout ceci devient un ensemble de chiffres correspondant au niveau de lumière (ou plutôt son rayonnement électromagnétique) de chaque pixel.
Le fichier RAW est donc le négatif du numérique. Ce n'est pas un fichier image, mais quand un ordinateur vous affiche un fichier Raw il affiche une image. Le fichier RAW ne se nomme pas .raw, mais est un format propriétaire, et le nom varie en fonction de la marque de votre appareil : .CR2 pour Canon, . NEF pour Nikon par exemple.
Cette image affichée par défaut est en fait une interprétation du fichier parmi une infinité, interprétation faites en fonction de l'ordinateur ou du logiciel que vous utilisez. Cette opération s'appelle le dématriçage.
Les logiciels, mais aussi les ordinateurs (Mac, PC, …) possèdent des moteurs de dématriçage (des programmes internes) et chacun ne donnera pas forcément le même rendu d'image. Ainsi, vous pourrez avoir plusieurs rendu sur le même ordinateur si vous utilisez plusieurs logiciels, d'où l'intérêt de faire soi-même cette opération.
Il n'y a donc pas d'image "brute de capteur", sinon un nuage de 0 et de 1, mais encore faut-il s'appeler Neo pour la visualiser correctement.
Vous devez donc, et c'est ce que fait une machine par défaut, pour dématricer : ajuster les couleurs, la balance des blancs, le contraste, la netteté, la saturation ou encore d'autres traitements plus poussés comme la réduction du bruit par exemple. Une fois votre choix fait vous pourrez enfin partager vos images sous forme de fichier image (jpg, tiff, psd, etc...).
Si vous avez un appareil ne vous permettant pas d'obtenir le fichier RAW, vous pourrez toujours sur les fichiers images obtenus (généralement un jpg) appliquer des corrections, mais vous n'obtiendrez pas les mêmes résultats, car des informations ont été supprimées par l'appareils au moment où il a passé les résultats de son capteur en fichier image. Le RAW est ainsi à privilégier car il permet de récupérer des détails là où on a l'impression qu'il n'y en a pas comme sur un terrain neigeux un peu trop sur-exposé. Un tel terrain neigeux sur un jpg apparaîtrait blanc quelque soient les corrections, alors qu'en travaillant correctement le fichier RAW, il pourra être possible de retrouver des textures naturelles de la neige.
Ne vous inquiétez pas, si vous ne comprenez pas tous les termes, on y arrive très vite dans la suite de l'article.
Pour aller plus loin :
- Article sur le Raw sur le site lemondedelaphoto.com
- les idées fausses sur le raw du site alpha-numérique.fr
Les grands principes du travail de post-production… Le Workflow
Qu'est ce que le Workflow
Le travail de post-production consiste en tout ce qui ce passe entre le moment où vous avez pris votre photo et le moment où l'image a été diffusée (diaporama entre amis, en famille, impression, partage par mail, affichage sur un site internet, etc…).
Nous allons développer les différentes étapes habituellement associées à la post-production.
Ces différentes étapes sont appelées le WORKFLOW (ce qui pour les non anglophone signifie : le flux de travail). Chaque photographe possède son propre Workflow, et vous pourrez trouvez sur internet quelques présentation par des photographes de leur manières de travailler. À vous de vous faire votre propre workflow par vos habitudes, vos envies et aussi en fonction de vos besoins.
Les lignes qui suivent sont grandement inspirées (pour ne pas dire plagiées - mais avec son accord) du site d'Alexandre Buisse. D'ailleurs, beaucoup des informations de ces 2 articles sur la photo sont une traduction interprétée de son site.
Le Workflow, pour mieux comprendre ce dont il s'agit, il faut penser que c'est un tuyau ou un tapis roulant où chaque étapes prend le résultat de l'étapes précédente pour modifier l'image et l'envoyer vers la tâche suivante. Voici grossièrement les étapes d'un workflow :
Les étapes d'un Workflow
Télécharger les images sur son ordinateur
La première étape est de télécharger les fichiers sur un ordinateur soit directement en branchant le reflex quand vous n'avez pas encore perdu le câble ou en utilisant un lecteur de carte.
Bon, OK on les télécharge, mais on les met où ces photos ? Plusieurs solutions s'offrent à vous :
* Soit vous avez un dossier avec toutes vos images sur votre disque dur interne ou externe.
* Soit vous avez une bibliothèque (ou librairie) photo contrôlé par un logiciel vous permettant de gérer vos photos.
Dans tous les cas, il est important de conserver ses fichiers originaux afin de pouvoir y revenir plus tard si le besoin se fait sentir. Autre point extrêmement important, faites des sauvegardes de ces fichiers régulièrement !
Dans mon cas, et qui semble différent d'Alexandre Buisse, je télécharge l'ensemble de mes photos sur un dossier de mon disque dur dont le chemin ressemble à ça :
Photos/NEG/2013_01_10 (Date de la prise de vue).
Ce téléchargement et cette arborescence est fait automatiquement à l'aide du logiciel fournit avec l'appareil photo (EOS utility pour mon cas).
Ensuite, j'importe ces photos dans la bibliothèque de mon logiciel de post-traitement (aperture ou lightroom - on en parlera plus tard).
J'ajoute donc une étape à mon workflow, car je pourrais directement télécharger mes photos depuis ce logiciel. Mais, au final ça me permet de limiter la taille de ma bibliothèque photo et d'archiver plus facilement mes photos, selon moi.
Trier ces photos
Une fois les photo chargées, il faut les trier. Pour cela, il faut les visionner une à une sur un grand écran et les trier dans différents groupes, mettre de côté les plus mauvaises et marquer voire classer les meilleures.
Je déconseillerai presque de supprimer les plus mauvaises, car vous pourriez y revenir avec un œil différent et estimer que ce flou a quelque chose d'esthétique par exemple. Par ailleurs, les photos "ratées" peuvent être utilisées en fond dans des diaporama par exemple.
Les logiciels peuvent vous aider à faire ce tri. En effet, vous avez la possibilité de les marquer avec des drapeaux de couleurs et/ou un nombre d'étoiles, etc…
Vous avez plusieurs choix de classement comme par exemple :
* critère esthétique : Vraiment trop moche, trop moche, moche, un peu moins moche, pas mal… A imprimer tout de suite j'adore
* critère de travail à faire dessus : Rien à faire elle est vraiment trop naze, rien à faire elle est vraiment trop bien, à recadrer, Travailler la balance des blancs, à retoucher localement…
* critère d'utilisation : A laisser au fin fond des dossier, à diffuser sur C2C, à diffuser sur mon blog, à conserver pour la famille, à vendre !
…
Tout ça est à vous de voir comment vous souhaitez fonctionner.
Cette étape sera aussi le moment pour ajouter des mots clés aux photos si vous le souhaitez pour les retrouver facilement.
La modification des images
Enfin on y arrive ! Mais ce n'est pas parce que c'est le boulot qui peut paraître le plus intéressant qu'il faut oublier tout ce qui se passe avant, parce que sinon vous allez perdre du temps et surtout ne pas retrouver vos petits quand vous aurez une bibliothèque de plusieurs dizaines de milliers d'images (et ça va vite désormais avec les appareils numériques).
Vous savez donc quelles images vous voulez travailler, enfin celles qui vous semble valoir le coup de passer du temps dessus. Encore une fois, cela se passe en plusieurs étapes qu'il vaut mieux faire dans un ordre pré-défini et faites en sorte que cet ordre soit toujours le même :
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Vous pouvez, et il est préférable de le faire au début, recadrer l'image. Ainsi vous pouvez rogner des bords, ou reprendre complètement la composition, vous pouvez également modifier le ratio entre hauteur et largeur en le fixant avec des ratios standard ou non. Il est important également d'ajuster l'horizon, puisque l'horizon est par définition horizontal, ce qui est difficile, surtout quand on débute à avoir avec un appareil photo lors de la prise de vue, d'autant plus si on est dans un paroi dalleuse ou déversante.
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Ensuite il faut faire la réduction du bruit le plus tôt possible car c'est un procédé complexe et très perturbateur pour l'image. Ainsi, plus tôt il sera fait, moins il y aura de problème dans sa réalisation et dans son rendu final.
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Ajuster la balance des blanc également assez tôt et en tout cas avant de modifier l'exposition. Pour ceux qui shoote en jpg, vous ne pourrez faire que de petits ajustement sur la balancedes blancs, alors qui si vous shootez en raw vous avez la possibilité de la modifier totalement sans perdre (ou très peu) de qualité.
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Ajuster l'exposition et le contraste, que ce soit par des barres de niveau ou en modifiant les histogrammes dont on parlera un peu plus tard.
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Modifier la saturation et les contrastes des tons moyens.
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Vous avez également la possibilité en fonction des logiciels que vous uilisez de faire des ajustements plus localisés en utilisant des masques, des pinceaux… Il faut vraiment maîtriser son outil de production pour ne pas arriver à des images trop déséquilibrées dans ce cas là.
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Vous pouvez enfin améliorer, si nécessaire, la netteté des photos, mais cette modification est à faire en dernier car elle enlève des détails à la photo.
La préparation à la publication
Voici la dernière étape, celle de la publication de votre image :
* Redimensionnement : En fonction de votre appareil vous avez des images qui peuvent avoir des formats énormes par rapport au besoin final. À vous de choisir le format de sortie en fonction de sa destination : impression, page web, diaporama sur un écran, etc… Vous pouvez même faire des images adaptées exactement à la taille du papier sur lequel vous voulez imprimez. Dans le redimensionnement vous pouvez choisir également la définition de l'image, ce sont fameux ppi ou dpi en anglais. On verra que cela va de paire avec la taille de l'image finale.
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Améliorer la netteté. Il faut le faire vraiment à la fin, quand la photo a été redimensionnée et que vous connaissez la destination finale, l'utilisation de votre image. Améliorer la netteté ne veut pas dire que vous réussirez à rattraper vos flou de bougé ou vos mises au point ratées. Non, c'est juste pour accentuer les contours des sujets pour que l'image apparaisse plus nette à vos yeux.
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Conversion dans un profil colorimétrique. Sujet vaste et complexe, que peu maîtrise vraiment, y compris chez les imprimeurs notamment les imprimeurs bas de gamme sur internet (mais chut !). On en parlera rapidement un peu plus loin, mais pour faire simple, cela permet de donner un étalon à votre image pour qu'elle soit imprimée ou vu sur un écran comme vous l'avez définie (encore faut-il que l'écran soit de bonne facture et qu'il soit lui-même étalonné). Pour le web, on utilisera par défaut le profil sRGB, pour l'impression l'AdobeRGB.
Traitement global, retouches locales et "trucages"
A venir bientôt
Les logiciels pour le travail de post-production
Quand on parle logiciel de traitement photo, beaucoup de débutant pensent photoshop.
Photoshop est un logiciel de retouche d'image et même de création d'image, d'une puissance au moins équivalente à son prix astronomique. En cela il ne répond pas aux besoins du photographe amateur. En effet, photoshop ne fait qu'une chose, mais il le fait bien, encore heureux, il modifie les images.
Or on l'a vu, travailler ces photos c'est plus que les modifier. C'est aussi les charger, les classer, les trier, etc, etc…
Et surtout il faut obtenir une image avant de pouvoir la modifier puisque rappelons le, le RAW n'est pas une image.
Chez le même éditeur Adobe, il y a un logiciel qui fait cela : Lightroom.
C'est le logiciel qui est plébiscité par beaucoup, mais il n'est pas seul, gratuit ou payant il y a le choix.
Je fais une petite parenthèse sur la recherche du logiciel idéal donc gratuit. N'oubliez pas que vous avez débourser au minimum 500€ mais parfois beaucoup plus pour avoir un reflex avec un objectif, alors il serait dommage de ne pas travailler ses photos juste pour une question d'ergonomie de logiciel. Le développement de ses fichiers Raw fait partie intégrante de la photographie numérique. A l'époque de l'argentique on payait pour développer les négatif, et si on le faisait soi-même il fallait quand même acheter les bacs, les produits (révélateur, fixateur, …).
Alors voici une liste non exhaustive de logiciels :
* Lightroom - abonnement adobe env. 12€/mois
* Dxo Photolab - payant env. 150€ (promo régulièrement)
* Darktable - gratuit et libre
* RawTherapee - gratuit et libre
* On1 Photo Raw - payant env. 100
* Skylum Luminar - payant 69
* Capture NX2 (ne supporte pas les Raw Canon) - payant env. 140€
* View NX2 (version "light" de Capture NX2) - livré avec les boitiers Nikon
* Digital Photo Professional (seulement pour Canon) - livré avec tous les boitiers Canon
* Fatstone Image Viewer - gratuit
* Photivo - gratuit et libre
* Digikam (Linux) - gratuit et libre, logiciel initialement développé pour gérer une base de données de photos avec systèmes de tags, de mots-clefs, de notation... Et qui s'est enrichi de nombreux modules, notamment en termes d'édition d'images et de partage (export vers Smugmug, Facebook, Picasa...).
* UFRaw - Gratuit et libre, il existe en 2 versions : une version "indépendante" de tout logiciel, et une version intégrée en tant que plugin de GIMP.
*... et bien d'autres
Et pour ceux qui veulent vraiment modifier en profondeur les images, comme on pourrait le faire avec Photoshop, il y a toujours The Gimp, et si vous êtes sur Mac, des logiciels très complets comme Affinity photo ont fait leur apparition.
Je me garderai bien de donner un avis sur tous ses logiciels. Les logiciels payant (hormis désormais Aperture) offre généralement des versions d'essais sur 30 jours. Les gratuits, ben vous pouvez les essayer.
S'il y a autant de diversité, c'est aussi parce qu'ils offrent des services parfois différents. Certains, notamment dans les payant sont réputés pour être meilleur dans un domaine par rapport à leur concurrent. Mais dans l'ensemble, sur ce genre de logiciel ça se joue sur des détails et ce qui va primer sera plus l'ergonomie qu'autre chose.
Lorsque s'est posé la question pour moi, voici comment j'ai procédé. Ayant un Canon, j'ai d'abord testé Digital Photo Professional (DPP) qui est très bien pour traiter les raw canon, et le fait presque mieux que tous les autres, mais il a ses limites notamment ergonomiques en plus d'avoir quelques manques dans les retouches locales. J'ai alors testé Lightroom et Aperture en parallèle pendant 10 jours, puis j'ai conservé celui sur lequel je prenais le plus de plaisir à travailler, car les deux sont vraiment très similaire. J'ai donc pris Aperture, mais d'autres, et ils sont nombreux, préfèrent Lightroom. L'annonce de l'arrêt du développement d'Aperture par Apple m'a fait migrer vers DxO Optics Pro désormais Photolab. L'augmentation de mon volume de photo a fait que je suis passé petit à petit à Lightroom pour son outil de catalogage très poussé
Quand on commence, on peut d'ores et déjà débuter avec le logiciel livré avec son boitier (View NX chez Nikon, DPP chez Canon, pour les autres je ne sais pas) et on se fait ses armes, on regarde comment évoluent ses photos avec les différents ajustements. Quand on en a marre de l'ergonomie et qu'on souhaite quelque chose de plus agréable on peut mettre la mains au porte monnaie tout en ayant testé auparavant pour être sur de son choix. Néanmoins les traitements fait dans un logiciel ne seront pas effectif dans un autre.
La suite arrive merci de votre patience