Des premières vues en Ballon de Spelterini aux vues d'avions prises par le 35e Régiment d'Aviation d'Observation de Bron dans les années 1920, les premières photos aériennes révolutionnent la perception des montagnes.
Eduard Spelterini (1852–1931, né Eduard Schweizer dans le canton de Saint-Gall) survole les Alpes et les photographie à partir de 1893. De la nacelle de son ballon, il a fixé sur plaques de verre les premères vues aériennes des Alpes.
En 1898, le premier voyage part de Sion, passe au-dessus des Alpes Vaudoises et fini vers le Jura. Ce vol en aerostat sera suivi de plus de 500 autres en Europe.
Ses vues sont libres de droit d'auteur depuis 2002.
Le 30 octobre 1908, Henri Farman fait le premier voyage en avion : 27 km du Camp de Châlons à Reims.
Il faudra la Grande Guerre et moins de 20 ans, pour que l'armée de l'air (le 35e RAO basé à Lyon-Bron) organise un service de missions de prise de vue aériennes des Alpes en avion.
Les plus connues de ces vues ont été prises par le Lt Fleury Seive (1896-1972), passager opérateur sur Breguet 14. La prise de vue en avion est un travail d'équipe entre l'opérateur photo qui cadre et déclenche et le pilote qui ordonne ses passages pour permettre la prise de vue.
Elles seront publiées dès 1928, par Arthaud à Grenoble: Les Alpes Françaises à vol d'Oiseau, texte par le géographe Raoul Blanchard et photos par le Capitaine Fleury Seive.
Ces vues sont réalisées dans le cadre de missions militaires, comme observation et amélioration de la connaissance du terrain. C'est un complément à la cartographie, dans les zones de reliefs en particulier.